Présent.
États-Unis
Memphis, TN.
08h40Layline Waller.
Brusquement, j'entends ma porte toquer, l'insomnie à été longue, j'ai entendu les oiseaux chantonner, le soleil qui commençait à se lever pour m'aveugler les yeux, alors que j'ai bu et fumer la nuit entière.
Je n'ai pas trouvé le sommeil, comme toujours. Je devrais vraiment aller payer ma nouvelle boîte de somnifères.
Sans que je m'y attende, c'est ma génitrice qui ouvre la porte, et me gronde déjà de mauvais matin :
— Tu te lèves ! Va au lycée aujourd'hui, gamine ! Tu ne fais jamais rien, aucun effort !
Qu'elle arrête de gueuler celle-ci déjà, ça sera déjà super pour mes tympans là...
Mes paumes ont trouvés mes paupières que j'ai étiré avant de les frotter, marmonnant quelque chose de pas très compréhensible dans ma voix cassée, et elle est parti aussi vite qu'elle m'a crié dessus.
Aujourd'hui, c'est une formation pour l'harcèlement dans ce foutue lycée et je n'ai aucune envie d'y aller, et j'ai surtout envie de dire que je n'ai aucune motivation exacte qui pourrait m'aider de ça, à peine que mon pied touche le parquet de dessous de mon lit, mes bleues et mes râpures endolories qui se réveillent sous la douleur irrépressible.
Mes mains tremblent déjà, je souffle avant d'arriver à être sur mes deux pieds, le mal de crâne tapant dans ma tête comme une aiguille.
Et ce foutue con qui me donne des pulsions meurtrières, vraiment meurtrières.
Le voir mourir de mes mains est un fantasme purement particulier, et le seule que j'ai, ce type est plus que casses-couilles !
Un peu comme à chaque fois que je croise un homme, j'ai déjà envie de vomir.
Ou alors de le frapper de toutes mes forces.
Je m'observe quelques secondes, j'ai l'impression d'avoir ce corps moche et trop répugnant déjà, et je pointe mon doigt tremblant devant le miroir neuf :
— Tu me dégoutes, réitère-je a moi-même, le dégoût transperçant mes mots.
Et c'est purement la vérité.
Je sais que si j'aurais dormi, j'aurais pensé à ces deux fameux soirs, et je ne veux essayer de ne pas y repenser, même si ça me revient toujours, tous les jours, sans que je puisse l'empêcher...
Ma tête tourne, la chaleur monte, j'arrive en trainant des pieds à ouvrir mollement la porte qui se trouve être celle de ma chambre.
Finalement, je ne vais pas aller manger.
Timidement, je referme la porte, glisse sur celle-ci en prenant mon souffle, tapotant mon index contre le milieu de ma poitrine.
Ma gorge sèche avale difficilement ma salive, alors que je m'accroche à mon meuble de bureau pour atteindre mes habits en désordre totale.
Je sors une tenue, ne prenant même pas le temps de caler si elle est bien.
Mes cheveux avec les tresses africaines fines collés le long de mon crâne révèle le regard sirène de mes yeux, malgré tout, je n'arrive à rien aimer chez moi.
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Just to Lie.
Short StoryElle, perdu dans sa noirceur qui se diluait dans son cœur. Layline, encore une fois, trop évanouie pour tenter de penser à la vraie réalité. Un traumatisme s'insère dans sa vie, la laissant à une dépression sévère. Son beau-père rend sa mère et Layl...