Layline.Je rabat ma capuche sur mes cheveux en désordres, alors que des boucles humides s'échappent de ma coiffure plus que décoiffé, un soupir tiède dépasse la barrière de mes lèvres tremblantes.
Merde !
Ça m'énerve, beaucoup. Je suis restée une putain de semaine entière dans cet hôpital, et ça fais littéralement des jours que je suis rentré à la maison.
Et pas « chez moi. » Cette maison n'a jamais bien pu m'accueillir une seule fois.
Layne est venu chaque jour, pendant des heures en dormant sur une chaise, en essayant de me donner à manger, parce que la nourriture de l'hôpital était plus que ignoble. Je ne sais pas comment ils font pour faire des trucs aussi horribles que ça.
Je ne sais ce que je ressens quand il est là.
Mais, je me sens protégée.
Ma psychiatre est passée, et heureusement, il n'était pas là durant la conversation que nous avions vu.
Les souvenirs me reviennent comme une gifle qui fait volte face.
— Ton état s'aggrave, m'avait t-elle dit sur un ton lourd de reproche.
J'ai soupiré en faisant du vent avec mes paumes, la chaleur de mon corps dans cet chambre d'hôpital de malheur me donnait des frissons horribles.
Je ne savais pas quoi lui répondre, en toute honnêteté, j'avais tout simplement répondu en fermant les yeux :
— Je sais.
Elle avait replacé ses lunettes rouges sur son nez fin, le bruit que ça produisait me donnait déjà un mal de crâne intense, au moindre de mes mouvements, ou aux plissements de mes paupières. Je sentais la douleur intense s'éveiller dans ma boîte crânienne jusqu'à mes iris.
Elle s'est assise sur mon lit, ma psychiatre m'a fixé longuement, j'ai tout de suite remarqué une chose pertinente.
— Tu n'as pas l'air de le savoir, à t-elle articulé.
— Vous n'avez pas votre calepin ? ai-je demandé à la seconde près en me redressant sur mon coude.
Ce simple constat me rendait nerveuse, et j'avais déjà envie de m'intéresse de pourquoi il n'était pas près d'elle, ça m'a intrigué, je ne comprenais pas.
Et je ne dors pas la nuit quand je n'arrive pas à résoudre un problème sans trouver une solution.
Et bien évidemment, ma psychiatre a toujours été au courant que je suis HPI.
— Je l'ai oubliée. Tu sais, m'a t-elle expliqué en s'affalant un peu plus. Pour moi, tu n'es plus qu'une simple patiente qui se pose sur un siège ou d'autres personnes s'installent dessus. J'ai un vrai lien avec toi... Sérieusement, ça m'a fait un pincement douloureux au cœur quand j'ai tout de suite compris que... tu avais tenté une autre tentative...
J'ai apprécié ses paroles, en même temps que la douleur de ma poitrine s'est accentué au même instant.
Il est vrai, et surtout, c'était elle qui m'avait sortir plus rapidement de cet hôpital car elle savait la phobie que j'avais, et ceux à quoi c'était dû.
YOU ARE READING
Just to Lie.
Short StoryElle, perdu dans sa noirceur qui se diluait dans son cœur. Layline, encore une fois, trop évanouie pour tenter de penser à la vraie réalité. Un traumatisme s'insère dans sa vie, la laissant à une dépression sévère. Son beau-père rend sa mère et Layl...