Présent.
États-Unis.
Memphis, TN.
22h45.Layline.
Les goutte de pluies que j'entend couler même dans le chemin de mon bus, même le casque Apple qui couvre mes oreilles ne masque pas ce bruit plutôt apaisant, même si je dois le dire, je suis carrément angoissée et à bout depuis ce temps.
Je prend la bouteille Jack's Daniel's de mon sac, dévisse le bouchon, et décide depuis pas mal de temps, d'engloutir trois gélules d'antidépresseurs au même moment, mon visage se tord d'une grimace.
Les antidépresseurs sont vraiment écœurants.
Je suis bercé par la déesse de la tristesse, Lana Del Rey, il n'y a pas un seul moment dans la journée ou je n'écoute pas cette chanteuse aux mots réelles et tristes. Et même sa beauté ajoute quelque chose...
J'ai essayé de parler ou les gens s'expriment ou essayent de devenir sobre avec le temps, je n'ai pas tenu plus que deux jours maintenant, et c'était sûre. De base, c'est cette situation qui m'aide à chaque problème, boire et se droguer, et baiser jusqu'à en vomir mes tripes et tenter d'oublier.
L'envie irrespirable et irrésistible de gratter mon épiderme sale jusqu'au sang me démange que mon pouce finit écorchée sous la force que mes dents ont exercés sur celui-ci.
Je dois avouer qu'il est plutôt tard, et que j'aurais dû rentrer plus tôt, mais par miracle, mon beau-père et ma génitrice sont parties en vacances une semaine, ce qui me laisse le temps de ne pas être battue par l'un des deux, je sais pas à quoi m'attendre avec ma génitrice, peut être continuera t-elle comme son mari répugnant ? Je ne sais pas, un truc des gens dépitées, peut-être.
Je ravale la vielle boule de chagrin dans ma gorge, qui se creuse dans mon ventre, laissant pour seule, le vide et la déception de mes erreurs répétitives.
— He hurt me but it felt like true love, chuchoté-je en observant les places vides du bus.
Ultraviolence.
Mon pouce presse le bouton pour qu'il s'arrête au prochain arrêt, m'emmenant à la réalité une nouvelle fois, alors que je laisse des lames aiguisées continuer de transpercer jusqu'à m'en détruire encore plus le cœur...
Mes doigts se crispent sur le bout de mon haut, devenue humide, car je n'en fait qu'à ma tête, et que ça faisait déjà quelques jours que je n'étais pas sorti dehors.
« Maddy : Coucou, Layline. J'espère que ça va ? Personnellement, je me porte bien. »
En ce qui concerne elle, j'ai affronté mes peurs et la trahison de Cassie qui m'enserre toujours douloureusement la gorge, comme une corde au quel je pourrais essayer de me débattre pendant des longues heures, mais que ça servirait à rien.
D'ailleurs, je n'ai plus à rien avec son meurtre. Et c'est tant mieux, leurs recherches avancent peut être, mais je ne veux plus rien entendre, maintenant, je n'en vois absolument pas l'intérêt là-dedans.
Le bus s'arrête, le crissement sec des pneus montrent officieusement qu'il s'est arrêté, c'est mon signal pour me lever de mon siège, embarquant toujours les paroles de ma chanteuse préférée.
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Just to Lie.
Short StoryElle, perdu dans sa noirceur qui se diluait dans son cœur. Layline, encore une fois, trop évanouie pour tenter de penser à la vraie réalité. Un traumatisme s'insère dans sa vie, la laissant à une dépression sévère. Son beau-père rend sa mère et Layl...