30. Confessions nocturnes.

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Layne Morell.

La nuit est parfaitement tombée, sans un mot, je nous guide vers la fenêtre ouverte, de sa chambre.

Elle a l'habitude de la laisser ouverte, la dernière fois que je l'avais déposée, la vitre était ouverte.

Je m'avance à pas feutrés, peur de déranger des voisins certainement ou pas du tout réveillé, tenant trésor tel une reine dans mes bras.

Sa respiration est lourde, en même temps qu'elle devient lente. En un coup, elle devient saccadée.

C'est impressionnant de voir les tambourinements de sa cache thoracique s'abaisser et se relever.

Sa main tient mon avant-bras musclé, son toucher me provoque des frissons, ses yeux sont si plissées par la fatigue et ses addictions mauvaises qu'on y voit simplement une légère fente.

Mes semelles couinent légèrement à chaque mouvement que je produis avec ces derniers.

Ses paupières s'abaissent si lentement pour cligner des yeux.

— Ne dors pas, trésor. D'accord ? demandé-je, la voix qui essaie d'être calme.

J'aperçois enfin que nous sommes presque collées a sa vitre ouverte, j'emprisonne ses cuisses entre mes mains en la retournant contre moi.

Son dos est plaqué contre mon torse.

Ses fesses sont posées sur l'appuie fenêtre, sa tête se renverse contre mon épaule, ne supportant pas le poids de son propre corps. Et sa bouche rosée est légèrement entrouverte, me laissant l'odeur de la Vodka et d'autre chose que je ne souhaite certainement pas savoir, tout de suite, en tout cas.

Finalement, elle arrive à descendre à l'aide de mon aide, tanguant sur ses jambes en essayant de garder l'équilibre en étirant ses bras et avancer un pas devant l'autre, pas si droit que ça.

Je me dépêche de monter et de descendre dans sa chambre pour éviter que Layline se blesse car j'aurais été beaucoup trop lent pour pouvoir le faire, sans un mot, avant de la toucher. Je l'alerte :

— C'est moi, Layne. Ne t'inquiète pas.

Sa respiration devient bizarrement plus sereine que d'habitude, mes yeux s'écarquillent et des papillons naissent au creux de mon ventre, pour s'envoler à l'intérieur, tel des ruisseaux plaisants.

Serait t-elle rassurée à l'idée... que ce soit... moi ?

Je me racle la gorge.

En ayant ça sur la conscience, j'attire délicatement son corps contre moi pour enrouler mon bras en dessous de sa poitrine, évitant une chute qui pourrait avoir pour conséquence une certaine douleur.

Je finis par déposer Layline sur son lit, cette fois-ci, je me rend compte qu'elle dort sur le côté, vers la gauche, en gardant bien son corps derrière sa couette, comme si elle cherchait elle-même à se protéger d'un danger qui pourrait errer dans la pénombre.

Je commence mes pas pour partir, me demandant à quel point je deviens fou de cette femme en même temps, mais une voix féminine et très familière m'arrête à l'instant où je fais mon troisième pas.

Just to Lie.Where stories live. Discover now