38. Un réconfort viscéral.

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Layne.

J'ai l'impression de mourir de peine. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti une si grande émotion, et en négatif.

La sensation d'un cœur qui se brise me parvient, et son histoire me bouleverse. Je ne serais dire à quel point je souffre de ce qu'elle dit, mais, cela a le don de me rendre triste, et en colère.

Je vais enculer ces putains de fumiers.

Elle est blotti dans mes bras, et ces derniers sont enroulés derrière son dos que je serre si fort, que je me demande si ma prise ne lui fait pas de mal.

Je mord nerveusement ma lippe entre mes dents.

De base, dans ma maison, je ne suis pas forcément très triste. Mais son histoire, a le don de rendre l'entièreté de mon habitat si sinistre, comme si ça allait laisser une grande trace dans ma mémoire.

Les mots qu'elle m'a utilisé pour parler de son... viol, m'ont tétanisés.

Elle a proprement utilisé le mot « l'enfer. » et elle a brûlé, avec des gens avec qui Layline était censé faire confiance, sans avoir vraiment de frayeur.

Pour au final, changer toute sa personnalité et mentalité, après ce dur traumatisme.

Personne ne mérite de vivre ça.

Personne.

Je ravale ma glotte qui était restée bloquée, ses sanglots s'échouent sur moi, comme une rivière qui ruisselle sur des cailloux, ou des rochers.

Elle n'ose pas me regarder, et à en juger par son corps crispé, Layline est honteuse, ça se remarque.

Et ça, je le refuse.

Je prend de mes derniers énergies, malgré le vide instauré en moi après son vécu, me blessant.

— Regarde-moi.

La honte l'envahît, et je réitère lentement mes gestes, sûrement peureux de l'effrayer à mon tour.

Mes doigts pour la première fois tremblants essaient doucement de s'emmêler aux siens, sa paume bascule et s'approprie de la mienne, la serrant fermement.

Soudainement, la pression de sa main devient plus forte, une excuse mêlée à des sanglots sortent de sa bouche pâteuse.

— Tu peux me faire mal, confié-je doucement en caressant sa phalange. Ça ne me dérange pas.

Je ne parlais seulement physiquement, elle pourrait me détruire, que je la remercierais simplement de m'avoir remarqué, alors qu'elle est dans un univers si morose que ça, quel horreur...

Ah !

Cette fois-ci, elle se redresse de mon épaule pour me regarder, ses doigts divaguent de sa paume gauche atteignent mes pommettes pour les caresser, pensive.

Elle essaie de se déconnecter de ce qu'elle vient de dire, et exactement de m'avouer. La lumière sombre mais assez éclairé de chez moi semble elle-même commencer à sombrer sa clarté, englouti par la noirceur de ce moment si fastidieux.

Just to Lie.Where stories live. Discover now