33. Ward Laws et Layline Waller.

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Layline Waller.

J'atteins normalement la bonne porte. En plus d'être environ sobre, en tout cas. Je n'ai pas touché de drogue, moi, je n'ai bu que trois verres. La sensation d'oublier tout notion me manque, faisant couler un mauvais sentiment sensible dans mes veines.

Plusieurs chambres se trouvent là dedans, et il m'a donné rendez-vous ici. J'avoue que je n'ose pas tout de suite rentrer, mais après quelques minutes à triturer mon pouce jusqu'à en saigner.

Je décide finalement d'ouvrir la porte sans aucune délicatesse. Je croise mon ami, qui a les larmes à yeux, Ward ne boit jamais beaucoup, il ne fume que des cigarettes. Pourtant, sa silhouette est morose et paraît presque irréelle, ses paupières gonflées par ses pleurs non arrêtées me lamine le cœur.

J'ai l'impression qu'on m'enfonce lentement un couteau dans la chair pour le voir ainsi.

Je tente d'avancer prudemment. Il a un mouvement de recul, que je comprend totalement. Et je lui en veux absolument pas :

— Tu m'as dis de venir. C'est moi, Layline, OK ?

Ne t'inquiète pas, c'est Layne.

Un frisson agréable se répand le long de mon échine au son de sa voix qui résonne dans ma tête.

Je commence encore quelques pas, ses iris noyées de tristesse se plonge dans mon regard. Sa boue fait la moue et il renifle en me chuchotant :

— J... je sais que t'aimes... pas les contacts... e-et...

Je lui coupe la parole sans réfléchir. D'un geste presque brusque. Je m'installe sur le lit en le laissant me prendre dans ses bras, au début. J'ai du mal, mais mes bras finissent par s'enrouler derrière son dos. Ses pleurs se déchirent contre moi, fermant les paupières pour essayer de calmer ma respiration, Ward renifle contre moi tel un bébé.

Ma paume caresse lentement son dos dans des mouvements réconfortants. Il pleure encore, s'arrache la voix, heureusement. Que je suis la seule à pouvoir l'entendre, la musique cachant sa peine.

— T'as bu quoi ? questionné-je d'une voix que j'espère douce en le serrant contre moi.

Une envie de vomir m'envahît, mais j'en fais abstraction, il est mon meilleur ami. Il a été là dans les bons moments, comme dans les mauvais. Il a supporté mes crises, mes insultes alors qu'il tentait seulement de me sauver la vie. Mon caractère, alors je laisse Ward être dans mes bras, et ma paume continuer de caresser son dos robuste.

Ward balbutie, incertain :

— W- Whisky...

Ward n'avait jamais goûté cela, disant que c'était beaucoup trop toxique pour qu'il ai le culot d'en boire un jour. Et vu son état, il n'a pas fait que tremper ses lèvres dans un verre au hasard.

Non jure ?

T'es intelligente, toi !

Ses sanglots se dérochent contre moi, j'ai presque même peur que ça lui arrache la voix. Mais Ward me serre encore plus alors que je murmure.

Just to Lie.Where stories live. Discover now