28. Elle-même.

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Layne.

Le béton racle alors que lentement, je retire la cagoule de son visage livide et pâle, mon bras enroulé autour de son ventre. Je la maintiens fermement contre moi.

Combien de verres a t-elle pris... et consommée au juste, maintenant ?

J'ai envie de l'engueuler de toutes mes forces pour venir s'aventurer ici, putain !

— Je ne sais pas ce que je vais faire de toi, mais a mon avis, tu n'as rien à faire ici, Layline !

Ses pupilles se dilatent sous mon ton réprobateur, j'encercle finalement le dessous de ses genoux, et doucement, et avec délicatesse, j'enroule un bras autour de sa nuque.

D'un geste souple, je la porte, son parfum a toujours ces mêmes odeurs. Je remarque aussitôt les longs traits d'eye-liner qui subliment son regard.

Je crois que je pourrais mourir milles fois sous l'intensité de ses prunelles planté sur moi.

J'a-dore ce moment.

Elle a l'air vachement plus défoncée que la dernière fois, et je sens qu'elle va être une vraie bavarde tout du long. Mais je la devance en lui disant :

— T'as pris quoi au juste, trésor ?

D'un coup, ses joues rosies et ses yeux vitreux, presque gorgées de sang se posent sur moi, je frissonne quand ses doigts pincent dans un geste affectif le bout de ma joue droite.

Elle pose son index sur mes lèvres, et murmure des « chut ! » enfantins, sa fausse colère est bien trop mignonne pour moi, voyant que je continue de parler sans arrêt, elle me tire la langue.

Et je manque cruellement de tomber.

Peut être même m'agenouiller a ses pieds... ?

En tout cas, ce serait jamais un nous, elle sera toujours au dessus, et je serais toujours en dessous.

La vue de son piercing gonfle mes veines et me fait une brutale sensation d'explosion dans mon ventre que je peine à contenir, je ne pensais pas qu'une langue percée me ferait autant d'effet.

— T'es un prince charmant, toiiiiiiii ? me demande t-elle sur un ton plus qu'éméchée.

Soudainement, elle tire sur mes cheveux pour les ramener vers elle, j'ai l'impression que Layline caresse la texture avec ses doigts fabuleux, et elle souffle d'une voix vaseuse :

— Tu saiiis ce que j'aiiime le plus chez toii ?

— Dis-moi, soufflé-je, hypnotisé par son corps pressé contre le mien.

— Tes putaiiiins de fossetteeees !

Je ris, et elle a l'air de suivre le mouvement de mes fossettes se creuser au maximum, elle bouge un peu dans mes bras et gesticule sans arrêt, en grondant des « il fait vraiment un froid de merde ou quoi, ici ? »

Je lui donne ma veste en cuir alors que je la soutiens d'un bras autour de ses jambes, j'ai des frissons dévastateurs qui arrivent en collision avec ma queue, alors que mon cœur semble atteindre l'apoplexie quand elle s'affale contre moi et que je ferme la veste en cuir.

Just to Lie.Where stories live. Discover now