45. C'était suffisamment mérité.

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Layline.

Tremblante, je regardais Layne me venger des atrocités que ils m'avaient fais subir, et je ne savais pas quoi faire de sa violence. Je lui avais ordonné de le faire, et sans n'importe quel moyen, il était en train d'obéir docilement à la demande que je voulais à tout prix qu'il le fasse. Aucune grimace ne tord mes lèvres, ni quand il casse le bras de Léo, lui arrachant un gémissement bien mérité de douleur.

Ses cheveux bruns tombent en cascade vers ses sourcils. Sa veste en cuir est légèrement maculée de sang. Et je sais très bien que ce sang ne vient pas du sien, mais de eux. Je ne sais pas combien j'étais restée parfaitement immobile, pas capable de faire le moindre mouvement qui pourrait trahir une angoisse équivoque.

Je m'étais déconnecté, préférant me noyer ailleurs que me perdre avec ceux qui avait allumé la mauvaise noirceur qui s'était dilué dans mon cœur.

La silhouette de Layne casse le bras une nouvelle fois de Léo. Je ne sais pas ce qu'il lui dit, mais en tout cas, son teint devient soudainement livide.

Et dans ses yeux bleuâtres, je sais, je vois, qu'il prend cette vengeance pour moi.

Car il me l'a dit, il est capable de tuer pour moi.

C'est ce qu'il me prouve, une larme s'échappe de moi, sans conviction. Je suis tellement fatiguée, que je souhaite que l'entièreté de cela se termine une bonne fois pour toute. Que, par pitié, la cruauté de ce monde arrête de s'en prendre à moi.

Mon téléphone arrive dans mes paumes avec angoisse, ne préférant pas regarder ce qui attire les gémissements de douleur de Léo ou Sæge, mes doigts tremblent énormément, ayant du mal à trouver le bon numéro à ce moment-là.

Je vois flou, des larmes embuent ma vue, signe évident qu'une angoisse persistante faire battre de plus en plus rapidement les battements effrénés de mon cœur.

Une crise d'angoisse approche sournoisement.

— Non, non, non ! m'effronté-je, la panique atteignant un point de non retour.

Par pitié...

Une tonalité qui répond me donne une grande bouffée d'air, mais pas assez pour me livrer de ma bulle anxiogène. Layne pointe son arme sur la tête de Léo, puis, en regardant celui-là, aucun émotion sortant de mon visage, à part cet fameuse justice, arriver, quand la balle passe dans son crâne.

Un gémissement de victoire et de peine s'échappe de ma bouche. Layne m'accorde un regard désolé, mais regarde mon expression froide et sans cœur, il ne le touche plus, attendant qu'il meurt à son tour sur le sol.

Mes yeux divaguent sur la silhouette de Cassie.

— ... Lyne ? entendis-je une voix qui fait vibrer ma main. ... Le soucis ?

Je ne sais plus où donner de la tête, des souvenirs de Cassie et moi me reviennent à la tête, me rappelant quand on bouffait des glaces à longueur de journée, sans jamais se plaindre du soleil qui brûlait pourtant nos peaux. Maintenant, son corps inerte est sur le sol, et je découvre que c'était une folle.

Just to Lie.Where stories live. Discover now