11. Si vide.

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Présent.
Memphis, TN.
La maison de chez les Waller.
00h34.



NDA :  Je n'ai pas grand chose à dire aujourd'hui. 🤍 Bonne lecture. ( PS : prenez quand même un petit paquet de mouchoirs.)






















Layline Waller.

Discrètement, mes chaussons léopard se hissent  quand je mange d'une quantité illimité la nourriture devant moi.

Et bien évidemment, mon plat préféré : mes petits bâtonnets de saucissons, mes sushis au saumon, ma bouteille de Coca Cherry, ma sauce soja sucré.

Je ne pourrais jamais me passer de ça...

C'est vraiment mon péché mignon, depuis petite.

Je trempe mes sushis au saumon dans la sauce soja sucré en les pinçant avec des baguettes, et mettant le goût savourant dans ma bouche, mes papilles gustatives goûtent chaque saveur sucré et envoûtante dans tous les recoins de ma bouche.

Décidément, même après des années, les baguettes me cassent toujours un peu trop sur le système, mais je m'habitue depuis dix ans à ces bâtonnets en bois qui glissent confortablement entre mes doigts.

J'en ai oublié les bleues et ma douleur à la nuque, ce petit plat préféré à le don de me faire tout oublier.

Je continue de plonger mes sushis au saumon en même temps que je m'entends chuchoter  — pas non plus très — doucement : « C'est vrai-ment déli-ci-eux ! »

Le goût exquis m'arrache un sourire — plus — que perceptible, en même temps que le petit bâtonnet de saucisson s'agite entre mes doigts qui finit dans ma bouche.

Sans ça, je n'existerais même pas.

C'est sûre.

Mon pyjama léger léopard m'enveloppe dans mon péché mignon, là ou je décide d'être moi, ce petit côté fragile que je m'autorise à moi seulement.

Je mange absolument tout ce que j'avais préparé, décidément, c'est le seule repas qui me donne pas envie de vomir, ou d'enlever cette satané graisse que ma mère insinue quand elle m'oblige à me peser.

Je suis toujours dans la bonne barre pourtant, ses applications sur son téléphone en témoigne, chaque jour, elle prend en note et photographie le nombre de calories que j'ai pris ou perdu.

Ça devient presque une obsession qui me soulève d'un poids oppressant sur mes épaules. Cette pensée est assez lourde pour faire naître une sensation désagréable dans ma peau.

Soudainement, je finis de manger, la bouche sûrement remplies de sauces, parce que je mange comme une cochonne et que je suis une énorme bordélique, j'entends des pas que je reconnais précisément.

Mon visage devient dur quand je croise son visage sous la lune, qui n'éclaire que très peu, et un film que je passe à regarder en boucle chaque soir.

C'est ça d'être insomniaque et dépressive.

Il appuie sur l'interrupteur, j'ai envie de gueuler contre le monde entier de me sauver de ses griffes qui ne cesseront jamais de se morfondre dans mon épiderme, et sans même que les gens le remarquent.

Just to Lie.Where stories live. Discover now