Prologue - Partie 8

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Bonjour, tout le monde !

C'est parti, je lance aujourd'hui la publication de la partie 8 de "Papillon" ! Mais avant cela, quelques précisions.

Tout d'abord, cette partie 8 a été très particulière à écrire. En effet, j'avais un plan établi, comme pour presque toutes les parties (à partir de la 2e), mais quand je me suis lancée dans l'écriture, j'ai réalisé que l'un des sujets centraux de cette partie (et le 1er abordé) n'était pas cohérent avec le reste. J'ai donc complètement changé de plan, ce qui m'a amenée à improviser une grande partie de ce roman. Autant vous dire que ça a été sportif XD

Je m'excuse donc pour les répétitions et les maladresses, car je n'ai pas le temps de revenir posément sur cette partie. En conséquence, il y aura aussi un plus grand nombre de chapitres (je vais pleurer le jour où je devrais entamer la relecture de cette partie en vue de sa publication...), ce qui risque quelque peu de retarder l'avancement d'un certain couple...

Enfin, je suis passé par des moments très difficiles au cours de l'été et de la rentrée, ce qui explique que cette partie soit aussi étendue, mais aussi riche en rebondissements. Je me porte mieux à présent ^^


Sur ces mots, je vous souhaite une bonne lecture !

***

Prologue

La maison était glacée. Théo n'était pas d'un naturel frileux, et du reste, il avait l'habitude des températures basses chez son grand-père, qui considérait le chauffage comme un luxe dont on pouvait aisément se passer avec un bon pull. Théo ne partageait pas son avis, d'autant plus que son père, habitué des grands froids, réglait les radiateurs sur le strict minimum et l'avait donc habitué à faire l'impasse sur les dix-huit degrés réglementaires. Cela avait d'ailleurs donné lieu à pas mal d'engueulades, car contrairement à l'adolescent, Thomas, son père, n'était presque jamais à la maison.

Toutefois, Théo comprenait cette habitude. Comme beaucoup de gens, son grand-père vivait dans une vieille maison au sol couvert de carrelage, en l'occurrence de tomettes, ce qui rendait l'utilisation de chaussons presque obligatoire. L'hiver, il se chauffait essentiellement au mazout, remplissant chaque année une énorme cuve qui lui coûtait toujours trop cher, mais dont il préférait l'usage car il travaillait encore. Les jours chômés, il allumait sa belle cheminée où le bois crépitait jusqu'à la nuit tombée. Thomas avait grandi dans ces conditions plutôt rudes qu'il continuait de mettre en œuvre bien qu'elles ne soient absolument pas en adéquation avec son train de vie citadin. Comme quoi, on pouvait être un pilote d'avion plein aux as sans renier ses racines.

Théo en était également très fier, mais bien qu'il mette un point d'honneur à ne jamais bidouiller le chauffage afin de booster ses défenses immunitaires, il ne faisait pas le poids face au froid glacial de la banlieue londonienne. La grande maison de Sacha, toute en brique, ne retenait guère la chaleur, et comme presque personne n'était à la maison durant la semaine, le froid s'installait inexorablement en dépit du chauffage que Sacha réenclenchait tous les soirs en rentrant du collège.

Comme le grand-père de Théo, la famille de son meilleur ami n'avait pas beaucoup de moyens. Le plus dur était derrière eux, mais Isaline et Stephen faisaient toujours attention à leurs dépenses, dans la crainte qu'une quelconque crise mette à terre des années de labeur. La contribution de Vicky aux finances du foyer ne les rendait pas plus sereins, et la jeune femme ayant elle-même connu la misère, elle participait à l'effort familial concernant la consommation de l'énergie. Sacha, de son côté, se pliait aux règles sans même les discuter.

Théo ne se le serait jamais permis non plus. Plus qu'une question de respect, l'adolescent avait conscience que son meilleur ami était bien plus pauvre que lui. Jamais il ne se serait aventuré à le mettre en évidence, car la richesse ne se décidait pas, elle était le plus souvent le fruit du hasard ou bien la conséquence d'une histoire familiale, qui vous dotait au cours de votre vie ou qui vous poussait à prendre un certain chemin. Théo avait eu de la chance en la matière, mais contrairement à son ami, il ne vivait pas dans une maison respirant l'amour, dans une famille où on serrait les coudes pour affronter les difficultés. Et ça, ça ne s'achetait pas.

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