Chapitre 15 ♦ Attraction(s)

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♫ Recovery - James Arthur


Après la chevauchée magique que mon beau brun m'avait offerte, le reste de la semaine se déroula magnifiquement bien. Enfin normalement quoi. Le mercredi soir, ma mère m'avait proposé de passer les vacances de la Toussaint (qui ont lieu dans deux semaines) chez ma Tante Mary, qui habite près de Paris. J'avais l'habitude de passer ces vacances chez elle depuis bien longtemps, même lorsque ma mère et moi habitions en Amérique. L'année dernière, Débo m'y avait accompagnée, et je savais qu'elle en avait gardé un superbe souvenir. Enfin, un superbe souvenir de mon cousin Timothé devrais-je plutôt dire. Bref, quoiqu'il en soit, j'avais de nouveau envie de partir avec elle, et j'avais également pensé que cela pourrait être un bon moyen de mettre un terme au mal-être qui subsistait entre nous. Ainsi, j'avais passé un coup de fil à ma tante — qui disons le au passage, était E-N-C-H-A-N-T-É-E-!! d'héberger de nouveau mon amie —puis avais ensuite directement appelé ma meilleure amie pour lui en faire la proposition.

Malgré le ton froid du début de la discussion, Déborah n'avait pas tardé à sauter au plafond lorsqu'elle apprit qu'elle pourrait voir de nouveau son "Timothinou-chéri-d'amour" qui lui avait tant manqué. Apparemment, le fait que son crush soit mon cousin plus âgé ne la gênait pas le moins du monde. Ensuite, une fois qu'elle eut tari toutes ses paroles à propos de Tim (ce qui dura tout de même un certain bout de temps il fallait le dire), je me décidai à tout lui raconter à propos de As. Quand je dis tout, cela veut vraiment dire TOUT.

Une fois qu'elle me l'avait fait remarqué mardi, je m'étais aperçue que j'avais effectivement été trop omnibulée par As et Knight durant un certain temps pour m'occuper correctement de ma meilleure amie. J'en avais honte et m'en étais longuement excusée au téléphone. Trois heures plus tard, quand nous avions raccroché le combiné, je me sentais vraiment heureuse et soulagée de m'être confiée à mon amie. D'un côté, cela nous avait permis de retrouver notre complicité et d'un autre, parler de tout ce que j'avais vécu avec mon brun donnait un aspect étrangement plus réaliste à toute cette histoire.


Aujourd'hui, nous étions désormais samedi. J'étais en route pour flâner vers les écuries après mon déjeuner lorsque je reçus un message de Débo:

Ce soir, on se fait une sortie fête foraine avec Cal et Amy. Qui nous aime nous suive, rdv à 20h.

Je n'étais pas vraiment très fête foraine, mais la perspective d'une sortie entre amis me réjouissait. Cela serait l'occasion de m'aérer les idées et de décrocher un peu de A&K (alias As et Knight) et de renouer avec mes potes que j'avais plus ou moins délaissés ces derniers temps. J'envoyai une réponse rapide à mon amie en la prévenant que je risquais d'être un peu de retard, mais que je ferai de mon mieux (je savais mieux que quiconque à quel point mon amie aimait la ponctualité), puis repris ma route, direction l'écurie.

Afin de pouvoir arriver à l'heure au rendez-vous sans avoir à stresser, j'avais décidé de monter à cheval de 17h30 à 18h30. De toute façon, As arrivait toujours bien avant que je me mette en selle, et m'aidait à préparer Knight. Simplement aujourd'hui je devrai seller ma monture seule. Ainsi, quand je vis mon motard se garer à l'entrée puis se diriger vers moi, je pus voir même de loin l'étonnement sur son visage (ou plus précisément ce petit pli entre ses deux yeux, signe de perplexité). Effectivement, tandis qu'il approchait, je glissai déjà un pied à l'étrier. Mais comme d'habitude, mon ami s'accommoda rapidement de ce changement de programme, aussi infime soit-il; il déposa son sac près de l'arbre, en sortit un bloc à dessin et un crayon, puis se baissa pour passer sous la barrière délimitant la carrière.

ChevauchéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant