Chevauchée

Chapitre 40 ♦ Constellations

♫ The One - Kodaline

Nous étions samedi matin. Deux semaines étaient passées depuis ma première séance au CEL, la dernière datant de dimanche dernier. Nous avions commencé les choses sérieuses, une ligne droite d'obstacles pas forcément très imposants mais de plus en plus rapprochés, si bien que les deux derniers formaient un saut de puce; une ligne acrobatique.

Désormais, j'étais assise dans le canapé du salon, une tasse de chocolat chaud brûlante entre les mains, et regardais les premiers flocons de neige tomber doucement au dehors en ce 16 décembre.

« Allô Cassandre? interrogeait une voix électronique qui devait provenir du téléphone mit en haut-parleur.

– Oui? répondit ma mère qui faisait un peu de ménage dans la cuisine.

– C'est Fabrine à l'appareil.

– Ah, Fabrine! Comment vas-tu? Ça fait un moment dis donc!

– Oui tu as raison, je vais plutôt bien merci. Je t'appelle car une nouvelle tête est née il y a 6 mois, elle est sevrée mais le problème, c'est que j'ai vraiment trop à faire avec tous ces chevaux, plus les cours, les pensions, les compétitions...

– Tu voudrais me la refiler c'est ça? rigola ma mère.

– Vois plutôt ça comme un cadeau de Noël!

– Écoute Fabrine, je ne peux pas me permettre de prendre n'importe quelle bête dans mon écurie...

– Je t'assure que tu ne seras pas déçue, OC plein papiers. C'est la fille de Random. Elle est vraiment adorable. C'est sûr qu'elle a beaucoup d'énergie à revendre, mais c'est un véritable petit agneau. Douce et très affectueuse, elle est très calme.

– C'est le poulain parfait que tu me décris-là, j'ai un peu du mal à y croire...

– Fais-moi confiance Cassandre. Tu n'as qu'à venir la voir, et tu jugeras par toi-même.

– Maintenant?

– Après tout pourquoi pas! Passe quand tu veux, je t'attends!

– Bon c'est d'accord... Mais je ne te promets rien!

– Oui, bien sûr, il n'y a pas de problème. À toute à l'heure alors.

– À toute à l'heure Fabrine.

– Tu ne regretteras pas d'être venue, crois-moi! »

J'avais suivi l'échange avec un vif intérêt. Après tout, les poulains à l'écurie étaient plutôt rares, ma mère n'ayant pas vraiment beaucoup de temps pour les éduquer correctement. Je la fixai d'ailleurs, et finis par l'interroger:

« On fait quoi?

– Je sais pas Maud, tu sais très bien que ça va être compliqué.

– Maman?

– Oui?

– Et si... et si Adrien s'en occupait? Je sais, c'est complètement fou, mais c'est une solution! Je pense qu'il en serait très heureux. Et je l'aiderai bien sûr! Mais tu as bien remarqué les progrès phénoménaux qu'il fait, il en est capable, avec notre aide!

– Oh, Maud... Je ne sais pas, c'est une très grosse responsabilité...

– Maman, laisse-moi m'occuper de cette pouliche. Tu t'es occupée de Knight avec moi, je m'occuperai d'elle avec Adrien. S'il te plaît!

– ... Allons déjà rendre lui rendre visite. On avisera après.

– D'accord, merci maman. »