Incompatible (terminé)

•Chapitre 26• Mi-ange Mi-Démon

J'étais de retour chez moi. Je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'avais toujours ce gout fruité des lèvres de Spencer sur les miennes. Si seulement notre relation n'était pas si compliquée.

Alors que je m'étais enfin convaincue d'ouvrir ces lettres, la sonnerie de mon téléphone détourna mon attention. Toujours au mauvais moment ! Merde.

« Haydinou! »

Je reconnu de suite cette voix agréable.

« Karenouuuu ! »

Nous rigolâmes. Parfois nous pouvions vraiment être terriblement stupides.

« Désolée d'avoir fait une crise devant toi avec mon père... m'excusai-je.

-Ne t'inquiète pas. Je peux le comprendre, de toute façon je suis allé faire un tour avec ta petite sœur et ça nous a fait du bien. Ca s'est arrangé toi ?

-Oh ehm... Je guettai la porte pour voir si personne ne pouvais m'entendre parler. Avec mon père oui... Mais enfaite avec le reste non.

-Comment ça ? Expliiiique ! Dit-elle de façon sur jouée. Elle adorait que je lui raconte des histoires.

-Je peux pas là. Je peux passer chez toi ?

-Ehm...c'est-à-dire que... »

Elle soupira puis j'entendis une voix masculine derrière elle lui criant « Bébé tu as fini ? » Ah...Cody...

« Je suis chez Cody, fini t'elle par avouer.

-Ah.. Euh... Désolée alors. Laisse tomber c'est pas grave, soupirai-je déçue.

-Pardon Hayden, je dois te laisser.

-Ouais ouais vas-y à plus, répondis-je froidement. Je vais aller voir Elodie et Stasi. »

Je ne lui laissai même pas le temps de répliquer et raccrochai. Parfois ça m'énervait de ne pas pouvoir profiter de mon amie comme je le voulais ! Mais bon, c'était son copain... son avenir après tout. Moi je n'étais qu'un pion.

Je n'avais pas envie de voir Elodie et Stasi plus que ça. Leur parler de ma vie personelle marécageuse était bien trop difficile pour moi pour le moment. J'avais juste dis ça car je savais que ça rendrait Karen un peu jalouse.

Bon sang Hayden a quoi tu joues ? Tu vas te mettre ta meilleure amie à dos juste à cause de ta petite personne ? Tu n'es qu'une saleté d'égoïste ! TA GUEULE CONSCIENCE. Cordialement.

Finalement je me levai. Il fallait que je parle avec mon père. Les lettres attendront.

Il était assit dans le canapé avec ma future belle mère qui avait sa tête posée sur ses genous. Elle se sentait bien trop à ses aises.

Je raclai ma gorge pour me faire entendre.

« Ehm ehm... P'pa ? Je peux te parler ?

-Ca ne peut pas attendre ? Protesta t-il tout en caressant la chevelure de Céline.

-Si ça le pouvais je ne t'aurais pas appelé maintenant. »

Il releva les yeux en l'air et soupira avant de se lever. Ce n'est pas parce qu'il allait la lâcher deux minutes qu'il allait mourir bon sang !

Nous nous enfermèrent dans sa chambre, à l'abri de tous les regards, de toutes les oreilles.

« Alors... tu as lu les lettres ? Commença t-il

-Non. Mais je vais le faire ne t'inquiète pas. »

Il fronça les sourcils, se demandant de quoi je voulais bien parler.