La lèpre

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- Je t'aime. Réussit-il à prononcer. Sa voix tremblait.

C'est Elisa qui nous sépara. Elle voulait dire au revoir à son frère et ça se comprenait. Newt la prit dans ses bras. Je tournai la tête. Je ne pouvais pas voir ça. Bon Newt n'allait pas crever en mon absence, mais je le sentais. C'était la fin. Je ne le reverrai jamais. Thomas, Minho et Brenda affichait une mine désolée. C'était trop dur. Je ne pouvais plus voir ça. J'attrapai mon sabre, ramassai la cape que m'avait donné Jorge et sortait du berg. Il fallait que j'explose, que tout sorte.

Tout détruire. Je voulais tout ravager tout ravager dans la forêt. Bordel de merde... Un arbre. Je dégainai mon sabre et d'un geste le plantai dans l'arbre. Celui-ci se fendit en deux. Je voulais tout détruire, je ne voulais pas l'abandonner. C'était ma vie. Clairement. Cela devait faire je ne savais combien de temps que lui et moi nous étions ensemble, mais je m'en foutais. Peut-être cela faisait-il six mois, trois ans, deux semaines, trois heures, il était ma vie. Nous étions destinés à être ensemble. Le Wicked l'avait prévu. La communauté des écorcheurs l'avaient prévu.

- Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah Ma voix n'était plus ce qu'elle était, elle était plus froide, remplit de rage. On aurait dis le cri d'un animal.

- Hum... Cabot ? Je me retournai pour faire face à Thomas. Il était triste. On... On y va. Je hochais la tête, décrochais mon sabre de l'arbre et suivi Thomas.

Jorge, Brenda, Minho et Elisa nous attendaient. Quand ils nous virent Jorge hocha la tête et nous partîmes.

Je ne savais pas vraiment combien de temps cela faisait que l'on marchait, mais c'était long. Chaque secondes me séparaient un peu plus de Newt et c'était insupportable. Jorge essayait de détendre un peu l'atmosphère mais rien n'y faisait. Personne n'avait envie de rire, personne. L'ombre gagnait du terrain sur la lumière du soleil, l'enveloppant peu à peu. Ma rage était encore là et elle serait toujours là. Elle était sans fin, changeant toujours de direction. Comme une girouette. Nous étions aux portes de Denver. Une barrière se trouvait devant le portail, une femme était postée à côté, un fusil d'assaut dans la main gauche et une énorme sacoche sur l'épaule opposée. Elle regardait droit devant elle, l'air froid et distant. Elle avait installé une barrière entre le monde et elle.

La femme était... Intéressante. Je proposai à Jorge de tuer la fille, et péter la barrière et de rentrer dans Denver en toute tranquillité sans stress. Il leva les yeux aux ciels et me dit en soupirant que si on buttait quelqu'un ça allait semer le trouble dans Denver, il y aurait pleins de flics et je me ferai chopper. Okay, okay... Thomas et Minho passèrent sans soucis, ils eurent juste à montrer leurs cartes et à passer par la barrière qui vérifier que cette salope de braise n'était pas en eux. Elisa passa aussi sans problème. Jorge et Brenda aussi. C'était à mon tour maintenant. Je rajustais la capuche qui couvrait mon visage et tendait ma carte. Elle la saisi et l'observa.

- Montrez moi votre visage je vous prie, que je vois si c'est bien vous sur la photo. Oh putain de bordel de merde. Je fais quoi moi là ? La tuer. Ouais la tuer c'est pas mal comme plan. Je commençai à dégainer mon sabre quand Jorge intervint.

- La lèpre ! Son visage est ravagé par la lèpre ! C'est comme méduse, m'voyez ? Vous la regardez vous tombez dans les pommes tellement qu'elle est moche. Je vais le niquer. Le tuer. Le torturer. La femme haussa les sourcils puis me fit signe de passer. Putain mais ça marchait en plus ?!

La barrière ne fit aucun bruit quand je la passai. Tant mieux. Les portes de Denver s'ouvrirent sans un bruit, elles étaient, grandes, majestueuses. Elisa me prit la bras et me tira vers l'entrée de la ville. Je rajustai une dernière fois ma capuche et la suivait. Bonjour Denver... Du monde beaucoup de monde. Trop de monde. Je n'allai pas tenir. Il y avait trop de gens. Je me retournai et commencer à partir quand une main m'attrapa le bras. Je me retournai pour faire face à Elisa. Elle me menaçait littéralement du regard. Elle ne me faisait pas peur. Je n'aurai jamais peur d'elle.

- Tu ne pars pas. Personne ne part. Sa voix était dure. Sans aucune émotion. Je n'arriverai donc jamais à cerner cette fille ? Etait-elle folle ? Ou juste sauvage ? Peut-être était-elle effrayée elle aussi par tant de monde ?

- C'est parce que ton copain et aussi mon frangin va crever qu'il faut faire sa rebelle. Tu crois que tu es la seule affectée ? Crois Cabot, tu n'es pas la seule. Et elle se retourna, sans m'adresser un regard. J'étais égoïste. A penser qu'à ma pomme. Les autres aussi devaient être tristes. Tu es conne Cabot. Tellement stupide et égoïste. Je devrai mourir. Mais je ne pouvais pas. Je me tuerai quand Newt sera mort. C'était décidé.

- Oh putain mais c'est géant ! Dit Minho, ce con avait des étoiles pleins les yeux, émerveillés par la « beauté » de la ville. Elle n'était pas belle. C'était juste la première ville qu'il voyait.

Jorge nous proposa très vite de trouver un endroit pour dormir, selon lui nous allions rester longtemps en ville. Putain fais chier. Ils veulent me tuer ? Ils ne me tueront jamais. C'est moi qui me tuerai.

Nous marchâmes pendant de longues minutes peut-être des heures, j'avais perdu le fil du temps. Jorge et Brenda nous faisaient la visite, on aurait dit des touristes. Comment vouliez- vous qu'on passe inaperçu ? Une fille avec une cape qui cachait son visage, une fille avec trois sabres, un asiatique qui ricanait tout seul, un mec bouche bé par chaque truc qu'il voyait, un mec latino et sa gamine de je ne savais pas quel âge qui faisaient office de guide touristique. Vraiment, on avait l'air fin. L'hôtel on nous allions dormir était tout, sauf propre. Des toiles d'araignée partout, de la poussière, des lits de merde et il n'y en avait pas assez en plus. Minho et Elisa acceptèrent de dormir ensemble, malgré les protestations d'Elisa qui, je cite, n'arrêtait pas dire : « Si je me fais violer par Minho en pleine nuit c'est de votre faute. », L'intéressé se retenait de rigoler et mâtait Elisa de la tête au pied. Thomas et moi nous dormirons par terre, Jorge était le vieux du groupe cela paraissait normal qu'il dorme sur un lit, Brenda étant une fille dormait sur un lit. Alors que nous étions étalés dans nos « lits ». Ce fut Jorge qui répondit. Quartier libre. Je me relevais en soupirant.

- Bon ben dans ce cas je sors je ne peux pas rester dans la même pièce avec cinq personne sinon je vais vous tuez. Vous voyez, si Newt avait été là se serai JAMAIS arrivé. Ils levèrent tous les yeux aux ciels et Jorge me fit même un doigt d'honneur. J'allais les tuer. Les torturer. Les faire saigner puis boire leur sang.

- Fais attention à toi. Evite de te faire remarquer. Me répondit Minho. Depuis quand c'était lui le chef ? Je me tournai vers Jorge et l'interrogeait du regard. Il leva les mains en l'air et me fit signe de demander à Thomas. Je m'exécutai et répétai ma question à Thomas. Il me répondit par l'affirmatif.

- J'y vais. Dis-je sèchement avant de fermer la porte derrière moi. J'entendis Elisa marmonner un « au revoir ». Trop tard. La porte c'était refermée. J'étais dans le couloir. Si mes souvenirs étaient bons, il fallait que j'aille tout droit pour descendre l'escalier et arriver à l'accueil. C'était une femme qui gérait l'hôtel.

Quand j'y fus enfin elle m'interrogea du regard. Je n'avais pas envie de répondre et sortait donc de l'hôtel sans un mot. J'étais libre. Je voulais montrer qui j'étais à tout le monde. Mais je ne pouvais pas. En faisant cela je mettais mes amis et moi en danger. Alors je me cachais du regard des autres. Ils me faisaient pitié. J'étais sure que en montrant mon vrai visage ils se mettraient à hurler, les gens à l'intérieur de cette ville ne savait pas ce qu'il y avait dehors, ils se croyaient en sécurité à l'intérieur des murs. Ils vivaient leur petite vie, sans se douter du danger. Ils étaient insouciants. Cette ville me rappelait le bloc. Les fondus étaient les griffeurs et nous, les blocards. Je voulais sortir et allait retrouver Newt. Mais je ne pouvais pas. Je ne pourrai pas pour un bon bout de temps. J'étais enfermée de cette ville, ce bloc. Peut-être pour toujours, je ne savais pas.

Murderess[TMR fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant