Retrouvailles et lassitudes

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On me remua le corps tel un jus d’orange. Une voix familière s’infiltra dans mes tympans.

- Les mecs, Cabot est la ! Qu’est ce qu’elle fout ici encore ?!

- C’est qui Cabot ? Demanda une voix masculine, timidement.

- C’est une longue histoire. Fit une voix, fatiguée, et qui avait l’air essoufflée.

- C’est le Chien Fou. Une ancienne tueuse en série qui est maintenant la petite amie à Newt. Fit une voix, virile et même si ce n’était pas voulue, sarcastique.

- Elle…. Elle dort ? Demanda la voix timide.

- Aucune idée. Mais elle a l’air d’aller bien. Cabot à le chic pour disparaitre et réapparaitre au moment où on s’attend le moins. Fit une voix, calme et posé.

- Elle n’est vraiment pas croyable… Elle dort comme un bébé regardez moi ça ! La voix virile était remplit d’humour. Et tocard ! Il n’est pas temps d’assurer ton rôle de copain ? Cabot se les gèle jcrois, elle tremble comme une feuille.

Un bruit suivit la phrase de la voix virile, puis d’autres bruits, abstraits.

Je fronçai les sourcils. Mon cerveau était gelé, je n’arrivai pas à réfléchir correctement. Un corps chaud se cala contre le mien. Je rougis, surprise. Je me sentais bien, cette odeur me rappeler quelqu’un mais je n’arrivai pas à me souvenir qui, à cause de ce putain de froid. Je n’avais pas fait de cauchemar, c’était déjà bien. En fait, ce qu’il m’arriva actuellement était assez étrange, j’étais en transe, mes yeux étaient fermés, je dormais, mais j’étais consciente de se qu’il se passait autour de moi. Surement un symptôme de ma pathologie mentale. Des lèvres effleurèrent mon cou. Je sursautai, les cadenas qui retenaient mes yeux cédèrent. Et la lumière nocturne éclata. J’étais bien dans le même immeuble où je mettais endormi. A un truc près. A quelques mètres de moi ce trouvait un corps endormi que j’eu aucun mal à reconnaitre. Thomas. Que foutait Thomas ici ? Minho n’était pas loin, lui aussi endormi. Putina mais qu’est ce qu’ils foutaient là bordel ? Attendez… Si Minho et Thomas étaient la, Newt aussi… Je me retournais discrètement, et découvris un Newt, endormi, la bouche entrouverte, il respirait bruyamment. Ses cheveux blonds étaient tout ébouriffés, il avait l’air épuisé.  Ils étaient surement arrivé par le désert, La Terre Brulée. Une larme s’échappa de mes yeux. J’étais heureuse de les retrouver. Ces tocards m’avait manqué. Je m’étais sentie seule, au Wicked, bon, j’avais Mad, mais ce n’était pas pareil. J’avais butté toute sa famille, et en plus ce tocard était là juste pour m’espionner en fait. J’esquissai un sourire, fatiguée, et mes lèvres partirent se posées sur le front de Newt. Ça faisait longtemps que Newt et ne nous étions pas embrasser, une semaine je dirai, en fait depuis la nuit où le Wicked m’avait récupérés. Newt fronça les sourcils mais ne se réveilla pas. Ça m’arrangeait remarque. Je n’avais pas à expliqué ce que je foutais ici.

-…Non…Pas la…Poêle-à-frire…Cabot…te butter…Zzzzz… Newt parlait en dormant, c’était amusant. Ce tocard était adorable même quand il dormait. Bon Marie, faudrait dormir, me dis-je à moi-même. Allez courage. Je fermai les yeux, et à ma grande surprise, le sommeil m’emporta.

Génial. Encore un cauchemar. J’avais oublié de demander à Mad, Ava et les autres clanpins du Wicked ce que mes cauchemars avaient en rapport avec mon passé.

Cette fois-ci, je me trouvais au bloc. Mon bloc chéri. Ma maison. Ma famille. Un silence de mort plané sur le lieu. Un groupe de blocard se tenait devant l’un des quatre murs qui entouraient le bloc et le protégeaient. Aucun blocards ne souriait. Tous avaient les bras croisé et ne semblaient pas m’avoir remarqué. Je m’avançai timidement vers eux. Ils se trouvaient à côté du mur où étaient marqués nos prénoms. Certains étaient barrés, signe que leurs possesseurs étaient soit mort, soit disparus.  J’aperçu mon prénom, marqué en gros, à gauche de celui de Newt. C’était lui qui m’accompagné quand j’étais allé le marquer.

Tous les blocards semblaient tristes, déprimés, abattus. Alby n’étaient pas avec eux, ni Zart et Thomas d’ailleurs. Ils étaient peut-être occupés. Gally brandit une pierre, et barra le prénom d’Alby. Merde. Alby n’était pas mort. Enfin si, mais pas dans mon rêve logiquement. Puis Gally barra le prénom de Zart. Zart était mort. La nuit où les portes ne s’étaient pas fermées. Cela voulait-il dire que mon rêve se situé le lendemain de la nuit où les portes ne s’étaient pas fermées ?

Gally barra le nom d’un autre blocards. Peut-être. J’aperçu Newt, il était à part des autres, le visage sombre, les yeux rougis. Il avait pleuré. A cause de moi ? Il est vrai que cette nuit là, j’étais sensée être morte. Mais si on compte toutes les  fois où j’étais sensé être morte on n’en avait pas fini.

Newt avait réellement l’air triste, encore plus que les autres blocards. Gally continua à barrer les noms. Newt leva la tête dans ma direction. Il ne semblait pas me voir.  Je continuai ma route vers lui. Il ne me remarquait toujours pas. Je commençais à m’inquiétais. Newt m’aurait remarqué depuis longtemps si tout était normal. Je suis dans un rêve. Tout est anormal.

Gally barra un nom. Le mien.

- Et ! Je suis en vie tocard hein ! T’es bigleux ou quoi ?! Criai-je. Gally et les autres firent comme si ils n’avaient rien entendu. Cela me mit hors de moi.

- Je suis en vie les gars ! Continuai-je à brailler. Aucun ne m’avait entendu. Le désespoir se sentait dans ma voix. Même Newt ne m’entendait pas. Je continuai à crier, à déchirer mes cordes vocales. Rien. Ils ne me voyaient pas. J’étais invisible.

Ça m’énervé, à un point inimaginable. J’étais invisible, un fantôme. Je voulais leur hurler, leur gueuler que j’étais en vie, que je les aimais. A un moment, Gally se retourna dans ma direction, comme si il m’avait entendu. Mais non. Il ne me vit pas. Minho se trouvait à côté de Newt, il essayait de le réconfortait, en vain. Newt se cachait le visage, pour que l’on ne voie pas ses larmes, mais moi je les voyais.

Je continuai à hurler de plus belle. Il ne fallait pas perdre espoir. L’espoir fait vivre comme il peut faire mourir.

Les blocards partirent, chacun dans son coin, je restais, seule, à côté du mur. Ce rêve était vraiment chiant. Pas le plus chiant que j’ai fais mais l’un des plus chiant.

Murderess[TMR fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant