Le fondu

72 11 3
                                        

Nous arrivâmes à l'hôtel en fin d'après midi, Asuna n'avait pas arrêté de parler, je faisais semblant de l'écouter mais je m'en foutais royalement. J'ouvris la porte de l'hôtel avec mon pied, ma capuche toujours sur mon crâne, Asuna m'avait demandé beaucoup de fois pourquoi je cachais mon joli visage, j'avais dû lui répondre que pleins de gens me recherchaient. Elle n'avait pas cherché plus loin. J'aimais cette gamine. Elle n'était pas comme les autres gosses que j'avais tués, ou même croisés. Elle ressemblait un peu à Chuck quand on y pensait.

Le gérant de l'hôtel me fit un signe de bienvenue, je ne lui rendis pas et montais deux par deux les marches de l'escalier. J'ouvris la porte à nouveau avec mon pied. Personne. Je fronçais les sourcils puis m'avançais vers la table, un petit mot trônait sur celle- ci ;

On est allait boire un café au café dans la rue adjacente rejoins- nous avec la gosse.

Je poussais un soupir avant de déposer Asuna au sol. Elle me prit le papier des mains et le lut. Elle sourit puis releva la tête.

- On peut y aller ? Me demanda-t-elle en souriant. Mon ventre répondit à ma place par un énorme gargouillement. J'avais faim, c'était le cas de le dire.

- Allez on y va. Finis-je par dire. Elle sautilla de joie puis m'attrapa le bras. Je fermais la porte derrière nous avant de descendre les escaliers à la suite d'Asuna, elle était déjà dehors quand je fis signe au gérant pour dire qu'on sortait. Je rajustai ma capuche et effleurait mon sabre. Son contact m'apaisait toujours autant. Asuna me sourit de toutes ses dents quand j'ouvris la porte.

- Dis Cabot, est-ce qu'un jour je tuerai quelqu'un ? Ça fait quoi de tuer quelqu'un ? Tu culpabilises ? Putain cette gamine avait le don pour me poser des questions stupides.

- Alors, de un, On tuera tous quelqu'un dans notre putain de vie, c'est juste que certains y prennent goût et continue. De deux, tuer quelqu'un te donne une sensation de puissance, de plaisir intense, à chaque fois que je tue quelqu'un c'est comme si j'oubliais tout, j'observe la personne perdre la vie petit à petit, c'est magique, C'est comme si je me réveillai avec une amnésie. Tuer quelqu'un c'est comme une drogue, on y devient accro. Je suis le Chien Fou. Le Chien Fou ne culpabilise jamais, c'est sa victime qui culpabilise de l'avoir croisé sur son chemin. Asuna hocha la tête. Le café n'était pas loin, nous y arrivâmes en cinq minutes, Asuna ouvrit la porte et sauta dans les bras de Thomas. Allait savoir pourquoi elle aimait beaucoup Thomas, mais Elisa il n'y avait pas moyen Asuna la haïssait. J'avais eu beau lui demander pourquoi elle ne me répondait pas. Minho et Asuna était certainement les meilleurs amis du monde, elle l'avait même une fois appelé papa. Brenda et Jorge était aussi dans de bons termes avec Asuna, en fait seule Elisa avait des problèmes avec.

- Alors cette séance de tir ? Me demanda Jorge, curieux tandis que je m'asseyais en face de lui. On aurait presque pu dire qu'on avait une vie normale.

- Plutôt bien. Lui répondis-je commandant un café. Elisa dormait, la tête posée sur l'épaule de Minho, la bouche entre ouverte. Depuis quelques temps elle était agitée par de mystérieux rêves, elle avait des hallucinations, en bref, sa santé n'était pas à son maximum. Je m'inquiétais pour elle, si cela se trouvait elle avait la braise.

Les heures passèrent, Asuna jouait avec Minho, Thomas et Jorge discutait je ne sais quoi tandis que Brenda et moi nous parlions du temps d'avant. De tous les blocards j'étais la seule qui ai retrouvé ses souvenirs alors Brenda voulait en apprendre plus sur moi. Un homme nous observait, il était de petite taille et ses lunettes de soleil cachée ses yeux, il était chauve. Je craignais qu'il ne n'ait reconnue malgré la cape et la capuche.

- Qu'est ce que tu regardes comme ça Cabot ? Me demanda Brenda, le sourire aux lèvres.

- Un homme. Il n'arrête pas de nous fixer. C'est perturbant. L'homme en question se leva, et commença à venir vers nous. Oh putain de bordel de merde.

- Haut les mains. Je tournai la tête vers celui qui avait prononcé cette phrase. Un agent du gouvernement. Oh putain de bordel de merde. Il parlait à l'homme aux lunettes de soleils. Celui-ci se retourna et fixa l'agent. Je déglutis. La tension était palpable, le silence régnait dans le café. Une main se posa sur la mienne, je fronçais les sourcils ? Qui cela pouvait-il bien être ?

- Mesdames et messieurs veuillez sortir du café, le monsieur que voici se trouve être un fondus, il est potentiellement dangereux, veuillez sortir dans le calme par la porte qui se trouve devant vous. Dans le calme, mon cul oui, tout le monde se leva et rua vers la porte, J'entendis des gens hurlaient, je cru même apercevoir un corps par terre. Jorge m'attrapa le bras et au dernier moment, me tira dans ses bras. Une foule de gens passa juste après moi. Jorge m'avait sauvé la vie. J'avais failli me faire piétiner.

- Merci. Où est Asuna et les autres ?!

- Ils arrivent. Les propos de Jorge se révélèrent juste, quelques secondes plus tard Minho et les autres arrivèrent. Asuna me sauta dans les bras, manquant de me faire tomber. Jorge nous proposa de rentrer à l'hôtel, nous prîmes le chemin menant à celui-ci quand Brenda prit la parole :

- Où est Thomas ? Personne ne répondit. Personne ne savait. On l'avait oublié. Et merde tiens.

- Il est où alors ? Murmura Jorge, paniquait. Un cri lui répondit. Je reconnu sans difficulté la voix de Thomas, hurlant de l'aide.

- On y va !


Murderess[TMR fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant