Partie 26

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Il m'abandonne du regard pour aller s'installer sur le canapé du salon. À mon tour, c'est avec les jambes tremblantes et le coeur sur le point de s'arrêter, que je le suis, et m'installe près de lui. L'expression de son visage, reflète la sériosité de l'annonce qu'il s'apprête à me faire. De mon côté, je culpabilise à l'idée qu'il puisse m'avouer ses sentiments. C'est la seule chose qui m'effraie à cet instant. Je suis sur le point de lui révéler la véracité des faits, racontés peu de temps par Harry. Mais s'il s'autorise à divulguer, ce qu'il éprouve à mon sujet, ça serait une catastrophe. Oui, c'est ça, une catastrophe. Comment voulez-vous que je lui parle des aventures que j'ai eu avec Harry, s'il venait à m'ouvrir, les portes de son coeur ?
Je me trompe peut-être, mais je ne vois pas ce qu'il pourrait me raconter d'autre.

Les mains crispées sur les genoux, le regard dépourvu, mon coeur et moi, attendons avec souffrance, le supplice. Quant à Niall, assis à quelques centimètres de moi, c'est le regard braqué sur le tapis du salon, qu'il démarre sa révélation.
-"Puisqu'on est dans le moment de vérité et de sincérité, autant te dire maintenant la véritable relation qui nous lie"

Une petite voix intérieur s'agace. Elle ne peut s'empêcher de répliquer :
Par pitié Niall. Attends que je te dise ce que j'ai fait avec Harry, avant de livrer inutilement ton coeur. Si t'es prêt à prononcer le même discours, après mon témoignage, dans ce cas, je serai prête à t'écouter, et peut-être même, essayer de faire quelques pas en avant. Mais je crains que tu ne regrettes tes paroles, avant même d'avoir posé tes empruntes sur mon coeur.
Apeurée, c'est avec une voix hésitante, que je parviens à prononcer une phrase.
-"Tu me fais peur là"
Si c'était pour dire ça, mon silence aurait pu faire le travail.
-"Rassure-toi, je ne suis pas entrain de parler de la nôtre"
D'accord. Donc j'avais faux sur toute la ligne. Mais ça ne veut en aucun cas dire, que je suis rassurée. Car en effet, si ce n'est pas notre relation qui est remise en question, je suppose que c'est celle d'Harry et lui.
-"Harry et moi..."
Il s'arrête subitement. Le temps de lever les yeux en l'air, comme s'il réfléchissait à la manière, dont il allait m'exposer la chose.
Sa profonde respiration me mène à penser, qu'il va m'annoncer la pire catastrophe du monde
-"Niall ! Qu'est-ce qu'il y a ?"
Il détourne enfin le regard vers le mien.
-"Tu te souviens la fois où on était à l'hôpital ?"
Afin d'approuver que ma mémoire est bien à jour, je hoche la tête, en attendant la suite de son discours.
"Je t'ai expliqué pourquoi mon père avait quitté la maison, tu te rappelles ?"

Mes yeux s'écarquillent, mon visage se décompose, et mon coeur compresse ma poitrine de plus en plus. Subitement, je prends conscience de l'énormité de la situation.
Mais putain Chloé ! Dans quelle merde tu t'es foutue ?
Je vous assure que j'ai tenté de me pincer au moins cinq fois. Juste pour valider, que je suis réellement réveiller, et que ce qui se passe, n'est malheureusement pas un profond cauchemars.

À cet instant, j'ai la sensation d'attendre ma sentence, sur le banc des accusés. En fait, je suis en train de patienter qu'il m'annonce, quelque chose que j'ai déjà deviné. Malgré cette évidence qui se heurte à moi, je ne peux m'empêcher de conserver le peu d'espoir qui me reste. L'espoir qu'Harry, ne soit pas lié à Niall.
"J'ai évoqué le fils caché de mon père et sa maîtresse, sans pour autant t'en dire un peu plus"

Non. Non. Et non. C'est impossible ! Je ne suis pas prête à entendre cette fracassante vérité. Mon coeur ne peux encaisser une douleur de plus. Une bouffée de chaleur m'envahit. Le souffle coupé, j'essaye d'échapper au regard de Niall, en quittant ma place. Debout, face à la fenêtre qui donne sur la cours du Cosy'Bar, je regarde les gouttes de pluies, se glissées les unes après les autres, sur le carreau.
-"Je pense avoir compris..."
Avoué-je.

Je suis sur le point de m'écrouler. D'ailleurs, je ne sais même pas comment j'arrive à tenir debout. Mes mains s'accrochent au rebord de la fenêtre.
-"Harry et moi..."
-"Avez le même père"
Dis-je pour en finir avec ce douloureux supplice.

LE PREMIER QUI TOMBE AMOUREUX A PERDUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant