Partie 37

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Si je t'avouais toutes les choses qui cognent dans ma tête, quand je te vois avec un autre, tu serais surement effrayée"
-"Louis est un ami, rien de plus. Je te l'ai répété une dizaine de fois, et malgré ça, t'as essayé de te venger de je ne sais quoi"
Je prends une profonde respiration, et poursuis mon discours calmement.
"Et pour être honnête, même si c'était plus qu'un ami, tu ne pourrais pas m'empêcher de le voir. Toi et moi, on a jamais été ensemble. C'est qu'un jeu. N'est-ce pas ?"
-"Pourquoi on doit laisser ce jeu de merde nous pourrir comme ça ?Pourquoi les règles ne peuvent pas changer ? Au début, c'était cool, excitant et drôle. Mais aujourd'hui, regarde-nous ? Pourquoi on prendrait pas le risque d'être ensemble ? De vivre une histoire d'amour comme tout le monde ?"
-"Parce qu'on est pas comme les autres, tous les deux. Et tu sais très bien pourquoi je dis ça. T'as peur de me dévoiler tes sentiments. T'as la trouille de t'attacher à moi. Parce que tu crois que je vais t'abandonner. C'est pour ça qu'on joue"
-"Au début, j'avais peur c'est vrai. Jusqu'au jour où, t'as réussi à me prouver que mon coeur était capable d'aimer quelqu'un une nouvelle fois. Et tu sais comment ? Parce que t'as toujours été sincère avec moi. T'es celle qui m'a sauvé. Celle qui me fait rire, qui me fait pleurer de rage, qui me rends jaloux... J'ai jamais eu autant de difficulté avec une fille auparavant. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'elles étaient trop faciles, et accessibles"
-"Niall..."
Dis-je pour le stopper dans son élan. Oui oui, je n'ai pas oublié cette épée de Damoclès qui erre toujours au dessus de ma tête. Autant vous dire qu'aujourd'hui, et après cette déclaration bourrée de sincérité, elle pese bien plus qu'une tonne.

Tandis que je suis appuyée contre une étagère, il quitte son emplacement et s'avance lentement vers moi.
-"Laisse-moi finir. Si tu veux vraiment que je te dise, droit dans les yeux, que j'ai perdu, alors je vais le faire. Parce que j'en ai marre de jouer. J'en ai marre de faire semblant de t'aimer. J'en ai marre de faire semblant de t'embrasser. De contrôler mes sentiments, mes gestes, mon regard, à chaque fois que je te vois"
Il est à présent, plus qu'à quelques centimètres de moi.
-"Niall, je sais pas. Je sais pas si mon coeur est encore assez solide pour supporter une autre histoire, un autre amour, une autre personne. J'ai peur tu peux comprendre ça ? Je sais pas si je suis prête. Je sais pas quand je serais prête"
-"Chloé. Fais-moi confiance. Je veux que tu sois heureuse. Je veux que tu puisse dire à haute voix que tu mérites d'être heureuse. Que tu mérites de goûter au bonheur"
-"Et si le fait de s'aimer, nous rends encore plus vulnérable ?
-"Alors on essayera de trouver des solutions"
-"Et si y a pas de solutions. Peut-être que l'amour n'est pas fait pour nous. Peut-être que c'est pas notre truc de se balader main dans la main dans la rue. De s'aimer. De se dire je t'aime"
-"Comment tu peux savoir ? On s'est même pas accordé cette chance. Laisse-moi te prouver qu'on peut faire toutes les choses que tu viens de citer. Prends-ma main, et laisse-toi guider"
-"J'ai peur"
-"De quoi ?"
C'est avec le regard plein de lueur, qu'il attrape mon visage entre ses mains. J'avais oublier à quel point, le bleu de ses yeux est semblable à la couleur d'un océan. En l'espace d'une semaine, j'ai oublié que ses yeux ont le pouvoir de faire battre mon coeur encore plus vite. J'ai négligé sa douce voix qui m'apaise, et me berce.
"De quoi est-ce que t'as peur ?"
Mon regard se noie dans le sien. Des frissons traversent mon âme. Je suis sur le point de me confier. De mettre un mot sur ma douleur, ma peur et mes angoisses. Avec sincérité, je lui avoue.
-"De ne plus savoir aimer"
-"Chloé"
Murmure-t-il.
-"Niall, je ne sais pas comment on fait. Je ne sais plus"

Ça paraît fou, mais c'est la vérité. David n'a pas seulement brisé mon coeur. Il m'a transmis une autre définition de l'amour.
-"Alors laisse-moi t'apprendre"
À cet instant, une sensation étrange s'installe à l'intérieur de mon corps. Le plus étrange, c'est celle d'avoir des papillons dans le ventre. Oh mon Dieu ça y est ! Je ne fais plus semblant ! Je ne peux plus rien contrôler. Ni mes gestes, ni mes sentiments, ni mon regard... Rien. Son esprit s'est emparé de mon coeur. Je viens de me noyer. Mes pensées sont tellement plongées dans le fond de ses yeux, que j'en oublie que Niall est en train de poser ses lèvres sur les miennes. Avec toute la tendresse du Monde, il embrasse celle du bas. Les paupières fermées, je sens son parfum qui me fait tout oublier...
Une main se glisse délicatement derrière ma nuque. Puis, il m'embrasse à pleine bouche. Les bras autour de son cou, je savoure ce baiser subtile et tellement bien contrôlé...

Lorsque mes yeux s'ouvrent, mon regard ne peut s'empêcher de se baquer sur sa bouche. J'aperçois à ce moment, un large sourire, qui s'étire sur l'ensemble de son visage.
L'endroit n'est peut être pas aussi joli, rose, glamour et romantique. Mais peu m'importe, c'est l'une des plus belles retrouvailles.
Jusqu'à ce que le téléphone se met à sonner. Niall commence à rire légèrement, tout en dégageant ses mains de ma nuque.
-"Quoi encore ?"
Dis-je à Max, en faisant mine d'être énervée.
-"Vous êtes trop mignon !"
Merde ! J'ai complément oublié la caméra.
-"Max. Vas te faire foutre !"
Je raccroche, avant même qu'il ne puisse en placer une.
En retournant auprès de Niall, il me fait un léger clin d'œil. Nos cerveaux se connectent et je réussis donc à saisir son message. Nous nous avançons juste devant la caméra. Une bouteille de champagne entre les mains, Niall lève le nez en direction des deux espions, Emilie et Max. Tandis que je fais un grand coucou en leur direction, Il ouvre la bouteille et se met à sourire, comme pour se venger de nous avoir enfermé plus de trois heures dans cette fichue réserve.

Dix minutes plus tard, alors que Niall et moi finissons de trinquer, des bruits de clés se font entendre à l'extérieur de la pièce. Lorsque la porte s'ouvre, nous apercevons les regards et sourires malicieux de Max, Zayn et Hugo. J'ai l'impression d'être aveuglée par la lumière du jour. En effet, pendant plus de trois heures, j'étais enfouie dans cette toute petite salle, éclairée simplement par une forte lumière artificielle. Surprise de ne pas voir Emilie dans les rangs, je me met à rire et m'empresse d'interroger Max, avec un air taquin.
-"Alors Tom Cruise, elle où ton acolyte ? Enfin ta petite copine je dirais ?"
-"Elle avait un truc à faire. Je te rassure, elle est partie avant votre bisous"
Il nous rejoint dans la réserve, et lance un regard amusé en direction de la caméra.
"Mais je pense bien que cette petite merveille enregistre assez bien. Alors je pourrais lui montrer des qu'elle sera de retour"
-"T'es vraiment un grand malade toi !"
Avoué-je en pouffant de rire.

LE PREMIER QUI TOMBE AMOUREUX A PERDUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant