Un rêve d'Allah TOME I

Chapitre XIV

•| La fierté présente une limite: Si elle est dépassée elle devient orgueil et vil caractère

Ibn Al-Qayiim
Kitab el Fawaïd |•

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~ Jade ~

_ Quoi !? Criais-je.

Il s'approche de mon oreille et me dit plus fort:

_ Suis moi s'il te plait.

Je le regarde surprise.

_ Je ne te connais pas.

_ Je sais mais fais moi confiance... Il se redresse prend son souffle et revient près de mon oreille, Samir est là, il veux te voir. Je sais que tu va peut-être refuser mais wAllah si c'était pas important je s'rai pas là.

Mon cœur fit un bond.

Je me tourne vers Uthman et lui sourit pour le rassurer alors que moi même je ne l'étais pas.

Il fronça les sourcils.

_ Uthman j'reviens, j'vais juste voir un truc.

_ Salam, félicitation gros pour le mariage, rit l'inconnu en serrant la main d'Uthman, t'inquiète pas c'est ma petite sœur j'te la ramène de suite.

Quel diversion.

Il jongla son regard entre nous deux puis hocha simplement la tête en mettant sa main devant la bouche, le regard noir.

J'ai pas calculé.

On est descendu moi et le gars, je courrais presque vers la sortie. J'avais peur, je sentais que quelque chose n'allait pas.

_ T'es qui au juste ? Demandais-je le regard devant moi concentré sur le son des talons qui claquaient sur la céramique.

_ J'm'appelle Kaïs.

_ Ok il est où ?

_ Derrière le manoir.

_ Tiens moi ça, coupais-je in-intéressé par ce qu'il me disait.

Je retirais mes talons et lui tendis.

_ Merci beaucoup.

Il hocha la tête et je me mis à courir compresser dans ma robe. J'aimais pas quand quelque chose atteignait Samir, ça me faisait d'autant plus mal, ces derniers jours je me sentais coupable d'être celle qui provoquait ce mal.

J'ouvre la porte en verre et sors au vent inspectant tous les environs à sa recherche.

Je marchais autour jusqu'à le trouver assit contre le mur la tête dans les bras. Je m'abaissais et posais ma main sur son bras, ce qui le fit redresser immédiatement.

Son visage était terne, ce beau teint basané était devenu pâle, des poches de cernes avaient immigrés sous ses yeux, une barbe maladroite poussait en liberté sur son jolie visage.

Mon cœur se fendit devant son état désastreux.

_ Samir... chuchotais-je.

Il me fixa quelque secondes avant de laisser sa tête tomber sur mon épaule.

_ Jade, sa voix était brisée, fatiguée. M'laisse pas.

_ Arrête, je caresse son dos d'une main tandis que l'autre se creusait dans ses cheveux, je serai toujours là pour toi Samir.

_ Nan nan.

Il pleurait ?

_ S'il te plait wAllah Jade que c'est fini tout ces trucs, j'laisse tout mais tu peut pas m'laisser... Viens on part, on va dans un autre bled et on s'marie... Jade heychek, m'laisse pas, il se mit à m'embrasser les mains... M'laisses pas je t'aime comme un ouf, j'peut pas te voir avec un autre que moi. J'crève pour toi depuis la 3 ème Jade, il peut pas venir et te prendre comme ça... Jade heychek, n'boss rassek mat khalinish (j'embrasse ta tête mais ne me laisse pas).

Les larmes se sont mit à couler seule sur mes joues.

_ Samir, je t'ai prévenu maintenant c'est trop tard... Je peut plus reculer. Fallait y penser avant.

_ C'est jamais trop tard, vient on s'tire dans une petite maison au bord de la mer, on s'marie on fait nos enfants là bas et j'te rend heureuse, la vie d'ma mère Jade que j'te porterai même toute ma vie s'il faut.

Je ris faiblement.

_ Samir c'est pas comme ça la vie, suffoquais-je avec le sourire, c'est pas sur un coup de tête...W'Allahi Samir, qu'Allah m'en soit témoin, je t'aime comme une folle mais t'as changé, t'es plus le Samir d'avant... T'as choisi l'argent maintenant il faut assumer.

J'essuie mes larmes.

_ Mais quoi qu'il arrive Samir je suis là pour toi, refais ta vie, repentis toi, trouve une femme qui pourra t'aimer plus que je n'en ai été capable, soit heureux Samir, les larmes coulèrent abondamment, je veux juste que tu sois heureux moi, c'est tout ce que je voulais pour toi.

Ses grosses mains se sont posés sur mon visage.

_ Tu peux pas m'dire ça.

_ Je suis désolé, désolé.

Je m'échappe de son emprise et retourne à l'intérieur en laissant derrière moi ses cris de supplication.

Je relevais la tête, j'arrivais devant son ami qui me tendit mes chaussures que j'enfile sans dire un mot. J'arrangeais mes cheveux puis parti dans la salle maquiller d'un faux sourire aux lèvres.

Il était une fin, Samir et Jade.

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Modifié le : 01/03/17