• Je t'attire.
Je te tire.
Je me tire. •**
~ Jade ~
Tu te rappels de quand on était jeune ?
On s'en foutait de tout, c'était notre vida loca à notre façon, rien qu'à nous deux.
Les gens nous regardaient comme des exceptions dans cette misère.
Rien ne nous séparait, rien.
Toi et moi on faisait notre monde. On faisait des jaloux mais qu'est-ce qu'on s'en foutait !
Et putain qu'est-ce qu'on était heureux nous deux !
Toi t'étais le garçon qui haïssait ces gars qui faisait le hram, tu te jurais de ne jamais être comme eux, tu me faisais rire avec tes blagues à deux balles, ta mère c'était tout pour toi et je t'admirais. T'étais pas comme les autres, t'étais déjà mature. Pourtant t'est devenu identique à ces mecs que t'indignais et encore plus pire qu'eux.
Après Jamir c'était plus que Samir et Jade. Des souvenirs heureux mais sombres, tristes et délaissés aujourd'hui.
T'avais rencontré des garçons dans la cité où habitait ton cousin, tu avais commencé à me trouver des excuses quand tu ne pouvais pas venir me voir, tu commençais à sécher les cours et tu t'étais mis à fumer.
Moi j'te regardais et j'avais le cœur qui se brisait, j'me disais que c'était peut-être moi le problème, que tu t'étais lassé de cette complicité. Mais à cause du fait que ton père t'avais abandonné et que ta mère était épuisée je m'accrochais encore à toi pour te tirer et te sortir de cette fréquentation qui t'emmener dans les sentiers de l'enfer.
J'étais amoureuse comprend moi, et te voir changer ça m'tuais !
Ô Samir toutes les promesses que j'me suis faite pour toi ! Je n'avais d'yeux que pour ta personne.
On a grandit depuis l'temps n'est-ce pas ? Je continuais tout de même à essayer de te tirer, seulement c'était plus possible de te sortir seule de la gueule du loup. Je te voyais plus dans les parages, plus de signes de vie et encore une fois je croyais encore à cette complicité qui nous avait liée.
L'espoir qu'elle brille encore m'illusionnais.
Sauf que, depuis hier, je me suis enfin rendu compte qu'enfaite, Samir et Jade c'était bel et bien fini.
"_ Arrête de pleurer s'il te plait, j'aime pas te voir comme ça.
_ J'arrive pas, chuchotais-je la voix enrouée.
Elle s'assit à côté de moi sur le sedari et me serra dans ses bras en caressant mes cheveux aléatoirement.
_ Sajeda j'ai trop mal, soufflais-je les yeux embuées de larmes, il n'a jamais levé la main sur moi.
Elle m'embrassa le front en essuyant mes larmes avec ses petites mains.
Il n'y avait personne à la maison mise à part elle et moi, je pleurais depuis hier sans cesser, tellement que la douleur était grande. Je n'avais pas fermé les yeux de toute la nuit, tellement que me esprits étaient mornes.
Samir m'avait frappé ?
"_ Chut calme toi Jade, ma sœur faut pas pleurer pour un tahane comme lui."
Elle posa délicatement ma tête sur ses cuisses en continuant à caresser mes cheveux. J'observais l'écran de télé allumé devant moi sans vraiment suivre. J'essuie alors mes larmes inondantes, après tout fallait bien se faire à l'idée que ça serait jamais plus comme avant.
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Un rêve d'Allah TOME I
RomansaVoici une histoire très différente des autres, ce n'est pas un "thug love", mais c'est un récit spécial, une histoire émouvante, remplis de pureté dans tous les sens du terme. Un rêve qui changera le destin de deux vies, un rêve d'Allah Azawajel. Al...