Mon réveil sonne et je me lève difficilement. Pas à cause d'un manque de sommeil, mais par flemme tous simplement. J'appuie sur play et ma playlist se met en marche, laissant échapper Run des Snow Patrol. Je reste allongé quelques minutes et Just say yes me pousse à me lever. Je devrais peut-être dédicacer cette dernière à Ava. Parce que je reconnais que depuis vendredi soir, je ne fais que penser à elle. Je regrette d'être parti de cette manière, je regrette d'avoir fait ce geste qui nous a poussé à cette dispute. C'était sûrement trop tôt, trop brusque pour elle. Je n'ai pas son numéro, et je n'ai pas beaucoup de chance de la voir à l'université. Je pourrais me rendre dans le bâtiment où ses cours de photographies sont donnés, mais je crains qu'elle ne se sente bousculée par mon insistance. Je me contente de me dire que je la verrai à la fin de la semaine.Et c'est comme ça que j'enchaîne les jours de cours. Je la croise une fois, il me semble. Elle est comme une ombre qui disparaît entre la foule, et malgré la lumière qu'elle m'apporte, je la trouve de plus en plus insaisissable.
Chloé vient m'aborder alors que je déjeune avec Louis, Aiden et Jack. Mes potes murmure "blonde en vue" et je soupire en ignorant l'arrivée de cette dernière.
- Salut les mecs ! Je peux m'asseoir avec vous ?
Nous lançons tous un "salut" et Louis hoche la tête. C'était le dernier objet utilisé et jeté par notre chère Chloé, et il a encore du mal à comprendre son mode de fonctionnement.
- Alors, quand est-ce-que vous organisez une petite fête ? La dernière date de la rentrée, ça ne va plus là les gars !
Je relève la tête pour regarder mes amis. Je me souviens très bien de la dernière fête. J'avais un peu trop bu et je me suis endormi avant même de pouvoir profiter des talents de la fille dans mon lit. J'hésite un moment, je ne suis pas très motivé. Puis finalement, je me dis qu'une fête pourrait me changer les idées si Ava m'ignore vendredi. Nous discutons quelques minutes de l'organisation de la soirée et je reprend mes cours en terminant par mon entraînement de baseball. Je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler un fan de ce sport depuis mon enfance, non, j'ai juste décidé de faire un sport pour me défouler. Ça me change les idées, un peu comme les soirées poker. Être assis dans une salle et écouter un prof m'a toujours ennuyé, ce n'est pas tant le fait de suivre un cour mais plutôt d'être enfermé dans une pièce durant des heures.
Ma semaine est longue, elles le sont de plus en plus. Et je comprend qu'Ava prend de plus en plus de place dans ma vie. D'une manière étrange, et sans que je ne la voie souvent pourtant. Nous montons tous les cinq dans la voiture de Jack et nous nous dirigeons vers le Napolitan. Durant le trajet j'en profite pour envoyer un texto à ma mère avant qu'elle ne me marmonne à l'autre bout du fil que je la néglige. Ce qui, je le reconnais, est vrai.
Salut maman, je vais bien, j'espère que vous aussi. La semaine s'est bien passé, je t'appel dans le week-end. Bises.
Je fais plutôt dans le bref, mais quel gars peux se venter d'envoyer des textos à sa mère régulièrement ? Elle me répond presque aussitôt et je range le portable dans la poche de ma veste en cuir noir. Je passe une main dans mes cheveux et je regarde à travers la fenêtre.
- Toujours aussi pressé de revoir ta dulcinée Evan ? Lance Jack en me regardant dans le rétro.
Je ne leur avait pas parlé de la manière dont j'étais parti la semaine dernière. Je n'avais pas envie d'en parler, tous simplement. Je souris en le récompensant de mon majeur et il me remercie en souriant à son tour.
- Je ne comprend pas, c'est qui cette fille au juste ? Me questionne Aiden.
- Cette fille, c'est un peu comme un poisson que tu ne peux jamais attraper, et le jour où tu l'as enfin tu le rejettes à la mer parce qu'il t'a poussé à bout en tirant sur ta canne depuis des heures. Ou plutôt des mois... Rétorque Louis.
VOUS LISEZ
Sur ses lèvres
Roman d'amour"Elle m'a tenté, elle m'a envouté, elle m'a poussé à aller plus loin que je ne l'avais jamais été. J'en suis tombé amoureux, aussi rapidement qu'on puisse le faire, sans que je ne puisse rien contrôler. Et je lui en ai voulu. Je lui en ai voulu de m...