Chapitre 17

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Nous ne discutons plus de ce qu'il s'est passé ce soir. Ava reste assise sur mon lit et je me lève pour aller me changer. Je me dirige vers la salle de bain, et je profite de ces quelques minutes de solitude pour repenser à tout ce qu'Ava m'a dit. Le fait qu'elle aie couché avec tous ces types me gêne un peu mais ce que j'espère surtout, c'est que ce n'est pas un besoin irrépressible chez elle. Je me déshabille et j'enfile un short en restant torse nu pour être prêt à dormir. Je passe un peu d'eau froide sur mon visage pour me rafraîchir les idées et je me brosse les dents avant de sortir. Elle n'a pas bougé d'un poil et je lui propose de fouiller parmi mes t-shirt pour en utiliser un comme pyjama. J'imagine tout de suite qu'elle va se diriger vers la salle de bain, mais elle se tourne dos à moi et retire sa robe en la passant par dessus sa tête. Je m'allonge sur le dos et j'entre dans mon lit en m'efforçant  de regarder le plafond, mais je n'y arrive pas. Mon visage pivote plusieurs fois vers son corps dénudé et j'observe quelques secondes son dos, sa descente de rein et la vue que m'offre son string en dentelle blanche. Elle retire son soutien gorge et le pose sur ma chaise et le peu de sa poitrine que j'aperçois suffit à me faire réagir. Je retourne la tête à nouveau avant de devoir placer un coussin entre mes jambes.

Elle enfile le t-shirt et une fois habillée elle retire sa culotte en la faisant glisser le long de ses jambes. Elle la récupère, range ses vêtements convenablement sur la chaise et je l'observe minutieusement. Je lui ai simplement demander de rester dormir, mais je sais d'avance que ne pas le toucher sera une épreuve de force pour moi. Elle me demande si elle peux utiliser ma salle de bain et j'ai envie de lui rétorquer qu'elle aurait pu le faire avant, mais je me contente de hocher la tête. Elle revient quelques minutes plus tard, démaquillée.

- Tu as fait comment pour te démaquiller ?

- J'ai utiliser du savon, ce n'est pas le top mais je préfère ça plutôt que de me coucher avec du maquillage, ajoute-t-elle en s'allongeant à côté de moi.

Elle entre dans le lit et se tourne vers moi. Je pivote également pour me retrouver face à elle. Nous restons ainsi, en nous observant en silence. Elle ferme les yeux une seconde et les ré-ouvre en me regardant plus intensément.

- Ce que tu as dit tout à l'heure, que tu étais en train de tomber amoureux de moi... Tu le pensais vraiment ? Me demande-t-elle d'un ton bas.

- Ava, je n'ai pas vraiment de reparler de ça...

Je suis gêné par sa question, je n'aurais pas du être si honnête avec elle sur mes sentiments. Ce n'est pas une question de fierté ou de secret, mais les garder pour moi le plus longtemps possible aurait été un moyen de me préserver. A présent, je ne serais plus crédible si je décide de l'ignorer ou de laisser passer quelques jours. Elle avait déjà le pouvoir sur moi, à présent, je n'ai plus qu'à espérer que mes sentiments à son égard sont réciproques.

- Désolée, je n'aurais pas du poser la question. Ça m'a juste... perturbée.

- Je sais ce que ça fait.

Elle avance timidement une main vers moi et la pose sur ma joue avant de glisser son pouce sur ma lèvre inférieure. Je ne dis rien, mais je sens qu'elle tente de se rapprocher de moi, et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit elle pose ses lèvres sur les miennes. Son baiser est innocent mais je reste distant.

- Ava... ce n'est pas une bonne idée.

- Embrasse-moi, s'il-te-plait...

Je sens la chaleur de son souffle contre ma peau. Son visage n'est qu'à quelques millimètres et je suis comme dans un état second... Malgré toute ma bonne volonté à la repousser, je suis un mec, et il ne m'en faut pas beaucoup pour craquer. Surtout avec Ava. Cette fille éveille en moi des sensations et des sentiments dont je n'avais jamais soupçonné l'existence. Nos langues entrent en contact et elle s'approche encore plus jusqu'à ce que nos corps finissent par se coller. Nous nous étreignons plus intensément, mes mains attrapent sa chevelure, les siennes caressent mon torse en glissant sur ma peau avec douceur. Je me redresse un peu pour me placer sur elle et après quelques secondes ainsi elle fait de même pour se placer au-dessus de moi. Nous sommes pris de frénésie, de la même manière que durant notre premier rapport. La passion, l'excès, toute cette folie n'a pas disparu. Je pensais être mal à l'aise, repenser à ce qu'elle vient de me raconter. C'est encore frais et violent dans ma mémoire, pourtant lorsque ses lèvres sont posées sur les miennes, lorsque sa peau entre en contact avec ma peau, je ne suis plus rien, je ne pense plus à rien. Je suis à elle, corps et âme. Je m'assois en la redressant, elle est toujours sur moi, je sens mon érection frotter entre ses cuisses dénudées. Elle attrape mes boucles blondes entre ses doigts et je glisse mes mains sur sa taille en remontant, retirant son t-shirt en le passant par-dessus sa tête.

Elle se retourne nue, et je profite de ce moment pour prendre mon temps. J'avais regretté la dernière fois de ne pas profiter pleinement de sa nudité. Je glisse mes mains sur son corps, sur sa poitrine, sur son abdomen, pour arriver entre ses cuisses. Je glisse mes doigts directement en elle en constatant qu'elle est encore plus excitée que moi. Tout s'enchaîne trop vite, et j'aimerais pourtant que ce moment dure une éternité. Elle m'informe qu'elle prend le pilule, et lorsqu'elle me dit qu'elle n'a jamais fait l'amour sans préservatif avec ses autres partenaires, je réalise que la question ne m'avait pas traversé l'esprit. C'est imprudent de ma part, et inconscient, mais sans savoir pourquoi, je me rend compte que je fais confiance à Ava. Je lui voue une confiance aveugle. Je le fais depuis le début... J'accepte tout. J'accepte aussi de faire l'amour avec elle sans préservatif, de sentir sa peau contre la mienne, d'avoir pleinement la sensation de nos corps ne faisant qu'un, une fois de plus.

Elle descend mon caleçon sans le retirer entièrement et elle me prend déjà. Je voulais la goûter, mais elle semble pressée et ne me laisse pas prendre les commandes. Elle va et vient sur moi, me forçant à me rallonger. Elle attrape mes mains et les place sur son corps, elle remue lentement, se relève et se rassoie pour pour glisser le long de ma queue. Elle porte un de mes doigts à ses lèvres et le suce ardemment avant de le mordre légèrement. J'ouvre la bouche en gémissant, elle sait s'y prendre, ça ne fait aucun doute. Je me pense à bout, prêt à venir en elle, je le sens monter de plus en plus, mais elle vient s'allonger sur moi pour m'embrasser avant de glisser au bas de mon corps. Je relève le visage vers le bas, surpris par son geste. Elle me prend dans sa bouche. J'avais fantasmé depuis si longtemps sur ses lèvres et maintenant je l'observe me sucer avec avidité. Ma main se glisse sur sa tête et je caresse ses cheveux en rythmant son mouvement. Je ne peux m'empêcher de la regarder tout le long, ses lèvres se retroussent à chaque fois qu'elle remonte et redescend, elle donne des coups de langue et m'empoigne avec sa main pour me faire jouir sur sa langue. Et lorsqu'elle relève les yeux vers moi en me regardant avec insolence j'éclate brutalement et sans retenue.

J'attrape le drap entre mes doigts, je me cambre en contractant tous mes muscles et je cherche de l'air. Je suis plutôt discret en général lorsque je jouis, mais là, je n'ai plus aucune retenue. Elle avale et s'essuie sa bouche d'un revers de main avant de venir s'allonger contre moi. Elle cale sa tête contre mon torse et je remonte la couette sur nous avant de placer mes bras contre son corps. Nous restons lovés l'un contre l'autre et je décide d'éteindre avant que nous nous endormions.

Je passe une nuit extraordinaire, son corps enchevêtré au mien, son souffle s'accordant à mon propre souffle. Je ne me suis jamais senti aussi bien avec une fille, malgré tous les détails compliqués de la vie d'Ava, cette nuit marque le commencement d'une passion entre elle et moi, ça, j'en suis persuadé. Lorsque j'ouvre les yeux, ma première vision, de son regard sur le mien, est la plus belle chose que je n'ai jamais vu. Elle dit qu'elle m'observe depuis plusieurs minutes, que je dormais paisiblement, et j'ai envie de lui dire que c'est grâce à elle.

- Ton lit est plus confortable que le mien, je risque de passer beaucoup de temps ici, plaisante-t-elle.

J'ai là aussi envie de lui demander de me jurer qu'elle le fera en d'en faire une promesse sacrée. Je la regarde affectueusement, je l'embrasse, je la caresse. Nous prenons une douche ensemble et là encore, nous laissons nos corps parler. Je la prend plusieurs fois, sous l'eau, sur mon bureau, sur mon lit. Je l'embrasse, de la tête aux pieds.... Toutes les chattes n'ont pas le même goût, et celui d'Ava est divin. Je pourrais me délecter de sa saveur jour et nuit sans jamais m'en lasser. Nous ne faisons rien de particulier de la journée à part copuler et discuter de notre futur. C'est notre dernière année ici, son chemin est tout tracé, le mien est pour l'instant un mystère. Elle tente de m'aider à trouver ma voix sans grand succès mais elle jure de ne pas perdre espoir. La soirée d'hier, bien que récente, n'est presque plus qu'un souvenir dans ma tête. Comme si parler de tout ça l'avait libéré d'un poids.

Une journée, il ne m'a fallut qu'une journée pour tomber amoureux d'elle. Violemment, sincèrement, irrévocablement. Elle ne m'a pas laissé le choix, elle est entré dans mon cœur et dans ma tête sans combattre à la loyale. J'aurais voulu lui dire de vivre ici, avec moi, dans cette petite chambre de mec, dans cette maison pleine de testostérone. Connaissant un peu plus Ava je reste persuadé que cela ne l'aurait pas dérangée. Elle est pourtant partie en fin de journée. J'ai proposé de la ramener jusqu'à sa chambre et elle a accepté. Nous sommes arrivés devant son bâtiment, nous nous sommes embrassés passionnément, c'était presque douloureux de la voir s'éloigner. Pourtant maintenant, j'ai l'impression qu'elle m'appartient, d'une certaine manière.

Mais Ava n'appartient à personne, elle est libre, indomptable. Est-ce-que l'amour à la puissance de résoudre les problèmes de tous les gens même les plus atteint psychologiquement ?

Sur ses lèvresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant