Chapitre 9

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Notre baiser s'intensifie et devient incontrôlable. Je ne sais pas comment le vin ne finit pas renversé autour de nous. Je glisse ma langue dans sa bouche, affamé, insatiable, je caresse la sienne avec ardeur jusqu'à n'en plus pouvoir. Mon corps réagit, chaque parcelle de ma peau à conscience de ce qu'il se passe et je n'ai jamais ressenti autant d'émotion sans aller plus loin qu'un baiser. Ce n'est pas un simple baiser, je l'ai voulu, je l'ai convoité de tout mon être jusqu'à en perdre la raison. Est-ce-qu'elle ressent la même chose ? Est-elle aussi bouleversé que moi à cet instant ? J'aimerais pouvoir lire en elle et m'assurer que je ne fais pas fausse route. Chaque fille que j'ai connu, même les plus compliquées étaient assez facile à comprendre avec un peu de pratique. Pourtant Ava ne laisse rien transparaître. Seule la passion se fait ressentir à travers ses lèvres, et même si elle m'a avoué qu'un baiser avait toujours une signification, il pourrait tout aussi bien dire que ce n'est là qu'une attirance physique. Un désir qui s'éteindra aussi vite qu'il est naît.

Je songe à poser les verres quelque part, me libérer de cet objet qui m'empêche de la toucher. Je veux sentir sa peau, ses cheveux, caresser son corps, mais j'ai peur que si je ne m'interrompt elle ne veuille plus me laisser reprendre. Je ralentis légèrement en m'éloignant de quelques centimètres, juste pour tâter le terrain. Ses yeux sont brillants, ses lèvres gonflées, ses pommettes rosies. Elle respire de façon saccadée et m'observe comme si elle cherchait à comprendre quelque chose. Je ne dis rien et je pose mon verre sur la table de chevet. Je me retourne pour récupérer le sien, mais elle le pose déjà sur une étagère à côté d'elle. Je reste assis dans sa direction, ses jambes sont croisées en tailleur, les miennes sont allongées devant moi. Ses cheveux partent dans tous les sens, dissimulant les contours de son visage. Elle baisse les yeux, et je réalise qu'une bosse apparaît sous mon pantalon. Je me sens un peu gêné et même si ma réaction est naturelle, je m'excuse comme un adolescent pré-pubère qui aurait éjaculé trop vite. Elle ne répond pas et je commence à m'inquiéter. Elle me regarde dans les yeux et je me sens impuissant, je n'arrive pas à bouger un membre jusqu'à ce qu'elle s'approche de moi, m'invitant à goûter ses lèvres une fois de plus.

Notre baiser est plus chaste, nous nous embrassons très lentement et je m'autorise à glisser une main sur sa joue avant de la passer dans ses cheveux. Elle s'éloigne à nouveau, me laissant à bout de souffle et en manque de son envoûtante chaleur. Je reste comme paralysé lorsque ses mains s'approchent de sa chemise. Elle en défait les boutons et je porte mes yeux à ses doigts, effectuant délicatement le même geste pour chacun des boutons. Une fois son haut entièrement ouvert, elle m'embrasse à nouveau sans que je n'aperçoive plus qu'un soupçon de chair entre sa poitrine. Je la laisse faire, je reste prudent pour ne pas faire de faux pas. Je pense qu'avec Ava, il faut être prudent. C'est ce que je pensais en tous cas. Mais lorsqu'elle vient plus prêt de moi en montant sur mes jambes, je me sens pris de court. Plus elle est entreprenante, plus je me sens excité, et la sensation dans mon caleçon me fais presque mal.

Elle ne me laissait pas l'approcher jusqu'à présent, ou si peu que j'ai l'impression de rêver lorsqu'elle se frotte à moi. Il ne m'en faut pas plus pour tomber dans un gouffre duquel je ne sortirais probablement jamais. J'attrape sa chevelure en tirant lentement dessus pour m'offrir son cou. J'hume son parfum et j'embrasse sa mâchoire, son cou, son buste, avant de glisser sa chemise sur ses épaules. Sa tête est toujours penchée en arrière et elle respire de plus en plus rapidement. Les battements de son cœur accélèrent, sa peau devient brûlante, ses mains s'accrochent à mon cou et elle tire à son tour sur mes cheveux. J'attrape sa nuque pour l'approcher à nouveau de moi. Je veux sa bouche, son corps et tellement plus. Rien ne calme mon état, je crois que je perd la raison, mais ma passion semble lui plaire. Je me trompe peut-être mais j'ai le sentiment qu'elle a besoin de toute cette attention. 

Sur ses lèvresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant