Chapitre VI : Une pluie de larmes

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[ Boonne aneeeee 2016 à vous ! Et sincèrement on vous souhaite énormément de joie de bonheur et de sourire on espère que vous vous noyerez dedans !!! ^^ ♥♥
Empire_Black et Jack Frost !★]

Bonne lecture ! :

L'automne est arrivé, sa fidèle servante : la pluie, régnait maintenant depuis des jours sur la ville.
Le parking du lycée était inondé, les voitures nageaient au milieu de cet océan d'eau de pluie. Le ciel maussade n'arrêtait pas de verser ses larmes inlassablement, un comportement semblable à certains lycéens.

Le premier était un garçon qui se battait contre ses démons dans l'arrière-cour situé derrière le gymnase principal. Assis sur un banc de pierre, trempé jusqu'aux os, il ne sentait plus le froid ni la sensation de l'eau sur lui. Les yeux brûlés des attaques incessantes des perles salée qui voulait s'échapper de ses yeux, il se battait pour ne pas s' écrouler, pour ne pas écouter son cœur meurtri, blessé et abandonné. Cette douleur présente dans ces entrailles lui donnai envie de vomir. Il restait donc là au milieu du déluge, au milieu de ces gouttes de pluie qui l'assaillaient et s'écrasaient sur son corps.

Une fille partageait aussi l'humeur du ciel recroquevillé dans les toilettes du Red chaussée où était regroupé les classes scientifiques du bâtiment. Placé dans un coin d'une toilette spécialement pour handicapés. Pleurant sur ces genoux, collé à sa poitrine, ses main s' activant à gratter ses cuisses d'une frénésie non contrôlée. Elle échappa plusieurs sanglots lourds de sens.
Elle avait tellement mal, sa tête était devenue un orchestre symphonique qui n'arrêtait leur morceau pour rien au monde.
Le haut de ses cuisses lui brûlait à force de gratter sur le fin jean qu'elle portait. Ses larmes ruisselaient sur ses joues creusant des sillons et lui donnant une mine dévastée.
Des paroles prononcés il y a peu lui vinrent d'un coup à l'esprit, l'écrasant encore d'avantage dans son mal être, dans son désespoir, dans sa tristesse.

Installée sur le siège conducteur de sa voiture, la dernière adolescente du trio fixait un point précis devant elle. Les essuies glaces balayant les gouttes déferlantes et glissant le long de la grande vitre. Ne bougeant pas, totalement immobile, seules les larmes qui coulaient sur ses joues sans un bruit était le seul mouvement que son corps exerçait. Hypnotisée par l'horizon que lui offrait le parking. La jeune fille ne réfléchissait pas, voilà maintenant 3 jours qu'elle restait dans ses pensées sans se défaire de ces troubles. Elle avait mal, le cœur serré l'empêchant presque de respirer. Pris d'une soudaine crise de rage, elle frappa le volant une fois puis une autre et après la quatrième, elle hurla.
Son cri était désespéré, brisé et blessé, ce cri provenant du fin fond de ces entrailles, fruit d'une colère sourde et retenue, s'échappa du petit corps de l'adolescente.

Le cri déchirait le son paisible de la pluie. Enfin, il brisa aussi le fil de pensé d'un jeune homme passant dans le parking pour récupérer une paire de basket oublié quelques heures plus tôt. Tournant la tête en direction de ce cris effrayant qui l'avait fait sursauter, il se dirigea vers la dites voiture le dos courber empêchant son cou de se faire agresser par l'eau glacé. Il toqua à la vitre.

Elle entendit des bruits de pas dans le couloir. La violence et la rapidité des pas lui indiqua que l' inconnu courrait. Elle se recroquevilla davantage. Elle pensa à cet inconnu, à cette fille ou ce garçon qui courait dans ce couloir peut être cherche-t-il sa classe ou il se précipitait pour ne pas rater son bus qui le ramenait cher lui ou peut être encore rejoignait-il ses amis.... Ce garçon ou cette fille ne devait sûrement pas souffrir, souffrir de moquerie, de sous-entendu, de regard méprisant. Non lui ou elle devait être de ceux qui ont la chance de se noyer dans la masse, une catégorie qu'elle rêvait d'appartenir depuis toute petite, mais le monde en a décidé autrement. Elle n'entendait plus les pas, il ou elle était partie, la laissant seul au fond de ces toilettes, au fond de ce couloir, au fond de sa détresse.
Elle serra ses jambes contre elle encore un peu mais la porte d'entrée des sanitaires s'ouvrait à la volée. Elle vit deux pieds marchands le long des cabinets et s'arrêter juste devant la porte où elle était posée depuis maintenant 2 heures. Les baskets blanches ne bougeaient pas, elle sut que c'était un garçon et à cette constatation elle se figea et bloqua sa respiration.

Jelsa is real. [EN CORRECTION INTÉGRAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant