Chapitre XXXIII : Doux cauchemars...

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Quand Jack sursauta dans son lit, pris de sueurs froides, la respiration haletante et l'esprit complètement perdue, le sommeil l'avait cruellement quitté.

Adossé sur ses draps, il fixait inlassablement le plafond en espérant arriver à se rendormir ou au moins attendre que le soleil daigne se lever rapidement.

Mais cela était peine perdue, son réveil indiquait trois heures du matin. Constatant qu'il n'était pas près de retomber dans les bras de Morphée, il se releva et s'habilla de ses vêtements de sport.

Ce cauchemar lui avait retourné le cerveau. Il lui fallait prendre l'air et décompresser un peu. Et par la même occasion, ce sport matinal l'obligerait a réfléchir.

Sa fine veste de running enfilée, il descendit les escaliers à pas de loup jusqu'à l'entrée. Il prit les clés posées dans le vase pour ouvrir et refermer la porte.

Puis dans la rue noire de banlieue, l'italien commença une course à un rythme qui lui était propre. Suite à une bonne heure et 4 tours du quartier de la résidence, il ralentit sa cadence pour s'arrêter devant les grilles d'un parc. Il prit une grande inspiration et regarda tout autour de lui.

Jack n'était jamais venu ici, tout était encore trop sombre pour voir à plus de quelques mètres. Il devait être quatre heure du matin passée et le jeune homme se dit qu'il était temps de rentrer.

S'apprêtant à reprendre son marathon, il plia net en voyant une masse noire au loin dans le parc.

Là-bas, le long du chemin que donnait la grille encore grande ouverte, un personnage se balançait d'avant en arrière, grelottant. Jack se tourna vers le réverbère devant lui et traversa les portes de fer.

Le parc n'était nullement éclairé. Seule l'entrée peinait à se montrer grâce aux lumières de la rue.

Tout était vraiment sombre et l'air était encore très glaciale. Le froid était presque douloureux, le blond s'en frotta même les bras par réflexe.

Il continua pourtant à avancer vers la forme, installée sur un des bancs du chemin principal.

Il attendit d'être a une distance raisonnable pour interpeller l'individu. Celui-ci leva la tête, mais on ne put discerner son visage. Jack l'entendait claquer des dents, et se frotter vigoureusement les mains. Cela le fit s'approcher d'avantage.

J : Vous allez bien ?

Dans un premier temps, la personne ne répondit pas, trop absorbée à réchauffer ses mains.

En voyant ça, Jack retirera ses gants sans vraiment réfléchir et les tendis en direction de l'âme frigorifiée.

?: Ne laissez pas vos pauvres mains se geler pour moi, mon garçon.

J : Juste le temps que les vôtres reprennent une température normale. Faudra me les rendre, dit il un sourire en coin.

Le vieil homme sourit, prit les gants encore tièdes et les enfila en remerciant son bon samaritain.

Jack s'installa au côté de l'homme sans aucune gêne.

?: Que fais-tu dehors, dans un froid aussi glacial, mon garçon?

J : Je peux vous demander la même chose.

L'inconnu échappa un petit rire avant d'ajouter.

?: L'extérieur est ma maison. Mais l'hiver, c'est pas vraiment la joie.

J : Je croyais qu'il y avait un foyer qui accueillait ceux dont la maison est dehors.

?: Tu y a déjà mis les pieds ?

Jelsa is real. [EN CORRECTION INTÉGRAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant