Chapitre XXIX: Maudite Jia

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Jia préparait sa valise. Dans deux, jours elle allais rentrer chez elle, accompagnée de son cher et tendre petit frère. 
Celui-ci était enfermé dans sa chambre, plongé dans sa console de jeux. Seul. Elle sentit un pincement au coeur à la pensée que normalement, Jack et Kris en avaient fait une passion commune et que désormais, ils ne s'adressaient aucun regard. 
Sachant depuis longtemps la version du blond, Jia n'avait jamais entendu celle du petit brun. Abandonnant sa valise sans état d'âme, elle sortit de sa chambre et se dirigea dans celle du cadet de la famille. 
Quand elle ouvrit la porte après avoir toqué, elle surpris Kris en pleine conversation téléphonique. Elle resta alors devant la porte qu'elle venait tout juste de fermer, attendant qu'il finisse son appel. 
La brune savait pertinemment que sa présence avait écourté délibérément la discussion du jeune homme mais fit mine de ne pas s'en soucier. 
Quand il raccrocha, il la regardait les yeux interrogateurs et elle s'assit sans gène sur la chaise de bureau.  

J*: On n'a pas beaucoup discuté toi et moi...comment ça va ?  

KTrès bien, t'inquiète pas. 

J*: Génial. 

Il s'installa alors une atmosphère où le malaise était oppressant. Mais ça, Jia le vivait très bien, évidement, elle l'avait créé. De ce fait, elle attendit. Elle attendit que le garçon ne supportant plus la tension, éclate. Elle lui souriait nonchalamment quand leurs regards se croisèrent. Durant l'attente, elle pensa sans vraiment faire attention à la petite blonde qui attirait constamment le regard de son frère de cœur. 

Jia n'était pas dupe et loin d'être débile. Entre ses deux là se cachait bien quelque chose. Ils ne se rendaient pas compte oui ,mais elle voyait bien les changements d'humeur de Jack qui changeait en fonction de cette fille aux allures de princesse du Nord. Elle le rendait fou, et il en était indéniablement obsédé. 
L'italienne allais se pencher sur ce sujet en cuisinant l'homme en question mais d'abord elle devait régler cette guerre froide entre deux grands idiots. 
Elle revint doucement de ses pensées quand Kris réagit comme elle avait voulu. 

KQu'est ce que tu me veux à la fin Jia !? 

J*: Pourquoi t'as cherché la merde à Jack ? 

KC'est moi qui a cherché ? Tu rigoles ? 

J*: Tu l'as provoqué. Jack t'adore Kris, il ne serait jamais venu pour chercher les emmerdes. Ne nie pas ça, tu le connaîs, Jack s'embrouille pas avec les gens qui l'aime, il déteste ça ! Tu l'as provoqué, on doit en discuter...

KJ'ai rien à dire.

J*: Alors t'as insulté sa copine, parlé de sa mère comme ça pour rire. Parce que Jack est tordant quand il perd les pédales hein ? Quand il est prêt à te massacrer à mort ?

<<Je le méritait>> Voilà les mots qu'il voulait prononcer. Car depuis des semaines Kris Moor se faisait doucement, douloureusement dévorer par la culpabilité. 
Cette culpabilité qui s'était insinuée discrètement dans son esprit puis qui s'est propagée telle une lame de fond dans tout son être. Une culpabilité si lourde qu'elle l'empêchait de respirer correctement, qu'elle oppressait ses poumons dans une étreinte étouffante.

Une culpabilité qui est née le soir où son cousin à été admis à l'hôpital, pour une blessure qui aurait pu lui coûter la vie. 
Lui n'avait pensé qu'a un Jack égoïste et lâche. 
Que pouvait il faire après cela ? Faire comme si de rien n'était ? Rire, discuter, jouer aux jeux vidéo avec son cousin ? 
Il ne pouvait même plus le regardait dans les yeux, il se sentait tellement coupable qu'il en était arrivé à se dire que la solution pour atténuer son mal être était le blâme. 
Il voulait que Jack le déteste autant que lui même se détestait. Il voulait qu'on le haïsse, qu'on le châtie, qu'on l'ignore. Le jeune homme ne souhaitait pas le pardon ou la rédemption, bien au contraire. À ses yeux, il était loin de le mériter. 
Alors il avait choisit de l'éloigner de lui, Jack devait le haïr pour qu'un certain équilibre s'installe, il en était persuadé. 
Il l'a donc mis en rogne, à bout, le faisant littéralement sortir de ses gonds. L'énerver à un point inimaginable, pour cela il devait choisir un sujet qui fâche, les femmes. Mais plus précisément une femme qui -Kris le savait bien à l'époque - ne laissait pas Jack indifférent et qui  avait une certaine volonté à la défendre inconsciemment. Et puis comment énerver le bel italien sans omettre la plus grande blessure de sa vie, cette plaie béante que représentait sa mère ? 
Kris Moor avait alors réussi à se faire mépriser de Jack Frost. 
Et la satisfaction se mêlait au malaise qu'il ressentait, à ce mal de voir Jack loin. Il se l'avouait volontier, son cousin lui manquait énormément mais il ne pouvait se résoudre à se faire pardonner de ses actes, laissant alors cette situation détestable prendre de plus en plus d'ampleur.

Jelsa is real. [EN CORRECTION INTÉGRAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant