Jelsa is real. [EN CORRECTION INTÉGRAL]

Chapitre XXXII : Pas, toi.

Jack avait lâché ses mots dans un souffle les rendant aussi lourd que du plomb. Tel une sentence à la cour suprême, un verdict à un condamné. Ils restèrent gravé dans son esprit. Kris avait du mal à comprendre. Pourtant il ne fit rien, il sentait que Jack n'avait pas envie de se confier mais plutôt de remettre ses idée en place. Alors il attendit, sur les dalles glacés de pierre à regarder les petites vagues du fleuve s'écraser lamentablement sur le mur il attendit toujours. Il avait bien comprit que s'était son cousin qui devait prendre la parole en premier.

La fraîcheur du soir commençait à se faire ressentir mais le blond n'en avait cure, il était déjà froid.

J : Pourquoi tu m'avait dis ça ?

Kris affichait une mine déconfite. Il fronçait les sourcils feignant l'ignorance mais il savait très bien de quoi il faisait allusion et il ne pu continuer son manège d'aveugle.

K : Je...Je sais pas.

J : Bien sur que si, tu sais.

Le brun voulait disparaître. Là toute suite maintenant, l'idée de faire un plongeon dans l'eau n'était pas si bête. Elle était même une alternative plus qu'alléchante.

J : Si tu saute je te repêcherais. N'y pense pas.

Après une grande inspiration, il se jeta à l'eau, au sens figuré, évidemment.

K : Tu devais me détester. Je voulais que tu me déteste.

J : Te détester ?

K : Ton accident. Ta tête. L'hôpital. Pendant que tu agonisais sur ce carrelage, je pensais que t'étais une ordure qui m'avait lâché pour une nana et je...Je ne t'ai même pas fait confiance et je t'ai jeté la pierre. Je suis une pauvre merde doublé d'un lâche.

J'arrivais même plus à te regarder en face, je savais plus comment me comporter et ma culpabilité me bouffait carrément le cerveau et...

J : T'a finis ? Honnêtement, j'aurais pensé la même chose. La probabilité que je me sois retrouver dans le lit d'une fille était plus réaliste que celle de me retrouver avec une commotion cérébrale dans les toilettes d'une bibliothèque. T'avais pas à e sentir coupable, tu me connais Kris, tu sais comment je marche. Dans un certain sens, le faite de t'être trompé sur mon compte t'as perturbé.

K : Ce qui me perturbe c'est que tu parle comme ça. Tu ressemble de plus en plus à Jia, c'est effrayant.

Jack grimaça, sous un frisson désagréable.

J : Rien de plus effrayant. Le répète à personne, jamais.

Kris sourit avant de reprendre son sérieux.

K : Je devrais me racheter tu sais. Comment je sais pas, mais un jours je devrais me racheter pour ça.

J : Si tu le dis. J'attend de voir ça.

K : Et puis aussi...Qu'est ce qui se passe ?

J : De quoi tu parles ?

K : D'habitude dans des situation de ce genre, tu vas voir des filles, pas moi. Et surtout pas ici dans un froid pareille.

J : Jaime le froid.

K : C'est vrais que l'hypothermie agit comme un antidépresseur.

J : Qu'est ce que tu veux que je te dise ? On fait pas une thérapie. Ma tête était dans un état de catastrophe nucléaire, fallait déblayer les gravats.

K : hum hum. Qui a déclenché l'arme de destruction massive ?

J : Je vais pas me confier à toi comme une fille à sa meilleure amie.