Les rayons du soleil, filtrés par ma fenêtre, me sortent de mon sommeil. L'envie de me lever ne se manifeste pas. Je me sens comme une marmotte en hibernation. J'étais à deux doigts de retourner dans les bras de Morphée lorsque soudain, mon frère crie mon nom pour me réveiller et me ramener dans la réalité.
— Eadlyn! Dépêche-toi un peu, on va être en retard.
— Oui, j'arrive, Raphael! lui crié-je, légèrement énervée.
« Ce qu'il est grognon, ce matin »
Je me lève péniblement pour aller vers ma commode. Je n'ai qu'une envie. Retournée sous la couette et y rester pour toute la journée. Par contre, Raphaël en a décidé autrement. Il crie mon nom à nouveau, mais cette fois encore plus forte. Je finis vite de m'habiller et je me regarde dans le miroir pour voir mon reflet. Mes cheveux blonds comme le soleil tombe jusqu'au milieu de mon dos, mes yeux verts comme l'herbe du printemps se mirent à briller dû au soleil. Mes quelques taches de rousseur se révèlent sur mon nez. Je regarde ma tenue qui est une petite robe rose avec un petit tablier blanc et des ballerines rouge. Je saisis ma cape et mon foulard. Je descends rejoindre mon frère, dont je lui donne un bisou sur la joue pour me faire pardonner de mon retard.
— Tu penses réussir à te faire pardonner de cette façon?
— Euh... oui, dis-je, avec un petit sourire.
Mon frère est ma seule famille qu'il me reste en ce moment à cause de l'absence de Notre Père. Depuis l'âge de six ans, il est parti pour son travail nous laissant moi et mon frère à notre grand-père, mais quand on a atteint la majorité on est revenu à la maison. Depuis, nous dépendons l'un sur l'autre. Je ne remercierai jamais assez mon frère de tout ce qu'il a fait pour moi, mais je suis sûr qu'il sait à quel point je lui suis reconnaissante.
— Eadlyn?
Je sors de mes pensées au son de mon nom et je pose mon regard sur lui. Je me sens comme un nain à côté de lui. Mon frère est beaucoup plus grand que moi. Il aime utiliser cet avantage pour me dominer et de temps en temps, me rabaisser quand ça ne fait pas son affaire. Je suis à chaque fois charmée par ses cheveux bruns qui sont toujours coiffés à la perfection. Son sourire d'enfant pourrait charmer n'importe qui et ses yeux bruns feraient fondre toute personne qui le croisera. Mais la partie que j'aime le plus chez lui est ses oreilles. Quand on était plus jeune, mon frère était complexé par ses oreilles. Les autres enfants s'amusaient à lui faire des remarques et il les a depuis toujours détestés. Je détache mon regard de celles-ci et je vois soudain un sourire apparaître malgré lui, sur ses lèvres et il essayait tant bien que mal de ne pas croiser mon regard.
— Allez, accepte mon pardon, dis-je, d'un ton suppliant.
— Bien sûr que je l'accepte. Je voulais juste te faire chanter un peu.
— Quoi? Je vais te montrer de quoi je suis capable.
Je lui flanque un coup de poing sur le torse jusqu'à ce qu'il me prenne le poignet et me serre dans ses bras. On se met à rire de la situation et je lève les yeux vers lui. Il enlève ses mains de moi et il en pose une sur ma tête pour ébouriffer mes cheveux.
— Allez, on est mieux de partir. Sinon on risque d'être vraiment en retard, me dit-il en riant.
— D'accord.
On sort de la maison et on commence à marcher jusqu'à notre travail. Tout en marchant, je me perds dans mes pensées. Je suis libraire dans une petite boutique de livres et Raphaël est le pâtissier le plus réputé du village. Il est aussi très connu auprès des femmes. Chaque jour, au moins cinq femmes viennent à la maison pour se déclarer, mais à chaque fois c'est la même réponse. Mon frère ne veut pas se mettre dans une relation, tout simplement parce qu'il veut le vrai amour. Bon! Quand je l'ai entendu me dire ça, je lui ai ri sous le nez, à son grand mécontentement. Mais je le comprends un peu. Toutes ces filles ne l'aiment que par son charme et rien de plus. Lui, il veut une personne qui aimera son cœur et non sa beauté physique. Je sursaute soudainement quand je sens une main se poser sur mon épaule. Je regarde mon frère, surprise et je vois son petit sourire amusé.
— Reviens dans le monde réel, petite sœur. On est arrivé à ta librairie.
Je tourne la tête et je vois effectivement qu'on était déjà arrivé.
— Bon, je dois y aller. On se voit plus tard? me dit-il, chaleureusement.
— Oui, si nos horaires ne sont pas trop chargés, dis-je avec un petit sourire.
Nous n'avons pas le même horaire, donc il est parfois difficile de finir en même temps. Moi, je suis libraire et lui pâtissier. C'est des travaux respectables pour des gens de notre rang. Il me rend mon sourire et il pince légèrement ma joue avec ses longs doigts.
— Je t'enverrai quelqu'un si je finis plus tard. Bon, j'y vais! Bonne journée, petite sœur, me dit-il, tendrement.
Puis, il se penche pour me donner un baiser sur la tête. Il s'éloigne tandis que je lui envoie la main. Je rentre à l'intérieur de la boutique et le son de la clochette accrochée à la porte signale à ma collègue ma présence.
— Eadlyn!
Je lève la tête vers celle qui m'a appelée. Celle-ci descend d'une grande échelle qui nous sert à atteindre les étagères trop hautes. Une fois au sol, elle se dépêche de me serrer dans ses bras. Je lui rends son étreint avec plaisir. Je pose par la suite mes mains sur ses petites épaules et je lui fais mon plus beau sourire.
— Thyme, tu es bien tôt ce matin. Pourquoi cela?
— Je m'ennuyais à la maison, alors je suis venue lire un livre pour faire passer le temps.
Je la regarde tendrement. Son air enfantin est tout simplement mignon. Je caresse avec douceur ses cheveux bruns et ses magnifiques yeux bruns avec des reflets rouges la rendent magnifique. Je regarde ses pointes de cheveux et je souris légèrement.
— J'aimerais tellement avoir tes cheveux. Ils sont si beaux.
— Moi, c'est les tiens que je voudrais avoir, dit-elle, en riant légèrement.
Je lui souris toujours, mais je lâche sa chevelure. Je la contourne pour aller vers le comptoir. Au même moment, le tintement de la clochette retendit dans la boutique. Je me retourne en souriant pour accueillir le client qui vient d'arriver, mais mon visage se décompose pour faire une petite grimace.
« Oh non... pas lui... »
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La Lune Rouge: Beauty And The Beast [Tome 2] (Corrigé et réécrite)
ParanormalRappelez-vous de la belle qui est amoureuse des livres, de la terrible bête qui effrayait les gens, de la belle rose sous un cloche de verre, du grand château ensorcelé et des objets parlants... ... et à présent, plongez dans la véritable histoire d...