Je cours hors du château pour fuir celui qui m'a effrayée. Il fait désormais nuit. Le vent s'est levé balayant brutalement mes cheveux. Le clappement de mes talons sur le pont de pierre résonne dans les environs. Je traverse la grande grille pour courir dans la grande forêt. La peur me domine le ventre et malgré le froid de l'hiver, je ne ressens rien. Je dévie les arbres du mieux que je peux dans ma course sauf que certaines branches me griffent les bras et le visage. Certaines déchirent mes vêtements puis ma cape au passage. Ma peau me brûlait, mais j'ignore la douleur, trop occupée à fuir. Je cours pendant un bon moment, mais je m'arrête pour m'appuyer contre un arbre et reprendre mon souffle. Mon cœur bat à toute allure dans ma poitrine et les larmes commencent à se manifester. Je m'écroule contre l'arbre pour éclater en sanglots. Je suis complètement perdue. Les bois ne sont plus les même lorsque je suis venue la veille. On aurait dit qu'il change. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls à changer... Depuis que cette histoire a commencé, je ne sais plus qui je suis, ni quoi faire.
Je pose ma pauvre tête, épuisée par les événements, sur mes genoux. Le repos se fait de plus en plus important dans mon corps. Je ferme doucement les yeux, mais les rouvris aussitôt lorsqu'un craquement se fait entendre. Je redresse la tête, apeurée. Je me retourne vivement pour observer les alentours. Je crus que j'allais m'évanouir. Des grognements se font de plus en plus entendre. Les bois furent vite envahis des grognements bestiaux. L'origine de ces murmures de mécontentements se manifeste lorsque des loups sortirent derrière des troncs d'arbres. Prise de peur, j'essaye de m'enfuir de ces créatures, mais ils formèrent bien vite un cercle autour de moi, ce qui m'empêche de m'éloigner. De grandes sueurs se forment sur mes tempes et dans le dos. D'horribles tremblements prennent possession de mon corps tout comme les battements affolés de mon cœur. L'un d'entre eux agit en me sautant dessus. Je me mets à crier et à me débattre contre ces créatures dangereuses. Je ne veux pas finir comme ça, je ne veux pas mourir ainsi. Je continue à me débattre contre le loup au-dessus de moi. Les larmes ruissellent sur mes joues, mais une créature de ce genre n'en a rien à faire de cette action. Après maints efforts, je réussis à l'enlever d'au-dessus de moi. Je me précipite sur une branche non loin. Une fois en main, je me mets à frapper dans le vide pour les éloigner, mais l'un d'eux saisit ma cape avec sa gueule et tire sur celle-ci. Je me retrouve rapidement au sol. Le loup qui a toujours ma cape dans sa gueule tire de plus en plus fort dessus, m'étranglant tandis qu'un autre saisit l'une de mes jambes plantant ses crocs dans ma chair. Une douleur lancinante me déchire le mollet. Je hurle de douleur lorsque la créature renforce sa mâchoire sur celle-ci. Des larmes coulent abondamment sur mes joues et mon cœur est sur le bord d'exploser tellement il bat vite.
Je porte difficilement mes mains vers l'attache puis je réussis à mon plus grand bonheur à la détacher. Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit qu'un autre de leur confrère me saute à la gorge. Je pose mes mains proches de son cou et tente de le repousser. Je n'ai presque plus de force. Je suis en sang et faible. Alors que je perds tous espoirs, le loup qui était sur moi fut projeté contre un arbre. Surprise, je pousse un cri et je me retourne pour voir qui avait fait ça. Je vis un loup un peu plus grand que les autres, se battre avec ceux qui m'ont attaquée. Ça se passe tellement vite. Le grand loup encaisse les morsures et les griffures des autres, mais en revanche il leur causait plus de dommage. Je remarque même qu'il était gravement blessé à la patte droite avant.
C'est alors que les loups décidèrent de partir en retraite, apeurée. Je vérifie autour de moi pour être sûr qui n'y en reste aucun et je rapporte mon attention vers le grand loup. Il se retourne vers moi et s'avance un peu. Je me recule avec difficulté, mais pas bien longtemps puisque la créature en face de moi s'écroule lourdement sur le sol enneigé. Je vis tout à coup, son pelage disparaître peu à peu pour faire place à de la peau, ses pattes se transforment en des mains et son visage de loup à un visage humain, un visage que je connais. L'homme qui me retient prisonnière est couché dans la neige, évanouie, à quelques mètres de moi. Il m'a sauvée même après ce qu'il s'est passé entre nous. Je m'avance vers lui, hésitante. Lorsque je fus à côté de lui, je pose ma main tremblante sur son dos.
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La Lune Rouge: Beauty And The Beast [Tome 2] (Corrigé et réécrite)
ParanormalRappelez-vous de la belle qui est amoureuse des livres, de la terrible bête qui effrayait les gens, de la belle rose sous un cloche de verre, du grand château ensorcelé et des objets parlants... ... et à présent, plongez dans la véritable histoire d...