Chapitre 40

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J'ouvre difficilement les yeux. Je me réveille doucement de mon évanouissement. Je regarde autour de moi pour voir où je suis, mais ma vision est floue et ma tête me fait terriblement souffrir. Quand enfin ma vue se replace, mon cœur manque un bond dans ma poitrine. Je me retrouve enfermée dans une cage, dont celle-ci est suspendue dans les airs et en dessous, dans un trou, se trouve d'étranges créatures effrayantes qui ressemblent à une hydre des mers. Merci à mes nombreux livres qui m'ont permis de savoir de quoi il s'agit. Je croyais que cette créature, dont on lui coupe la tête et une autre en repousse, n'était qu'une légende. Je commence légèrement à paniquer, ces créatures avaient l'air affamées et c'est clairement moi leurs repas. Je regarde dans les alentours pour essayer de me sortir de là, mais je n'aperçois que Dahlia me fixer intensément. Celle-ci s'avance proche du trou pour déployer d'immenses ailes colorées et s'envoler. Ils ressemblent à ceux d'un papillon, fragile, mais puissant. Elle vient me rejoindre en face de la cage. Je lui accorde mon regard le plus noir.

— Qu'est-ce qui se passe, Eadlyn? On se sent comme un oiseau en cage? me demande-t-elle avec une voix provocatrice.

— Tu ne vas pas réussir, Dahlia. Aspen va arriver et il va mettre fin au sortilège que tu lui as jeté.

Celle-ci laisse échapper un rire qui donne froid dans le dos. Cette femme semble charmante avec cette apparence, mais son cœur est aussi noir qu'une sorcière. Le malheur des autres semble énormément lui plaire. Elle m'accorde un regard doux qui vient m'irriter.

— Vraiment? Je ne crois pas, moi. Parce que vois-tu, il y a quelques petites choses qui ne marchent pas.

— Quoi donc? demandé-je sans broncher.

D'un mouvement fluide comme de l'eau est me désigne l'horizon.

— Regarde là-bas.

Je tourne la tête vers ce qu'elle me montre pour apercevoir avec effroi que le soleil commence à se coucher. Je me retourne vers en saisissant les barreaux de ma cage.

— Il aura le temps de l'amener à la colline des Pleurs ou même vous la donnez. C'est ce qui est convenu.

— Bien sûr, mais ce qu'il ne sait pas c'est que pour cela il devra amener mon cadavre sur la colline des Pleurs et poser la montre sur mon corps ou mes cendres pour qu'il réussisse. Malheureusement, je ne vais pas mourir de sitôt, alors c'est perdu d'avance.

— Vous avez menti!

Elle rit de nouveau à gorge déployée avant de me fixer avec haine.

— Croyais-tu vraiment que j'allais le laisser s'en sortir comme ça? Cet homme m'a rejetée et maintenant, tu es dans sa vie. Je ne vois pas ce qu'il peut te trouver, d'ailleurs.

— Il m'aime pour ce que je suis et non pour ma beauté, ma chère. Tout comme moi je l'aime pour ce qu'il est. Vous le connaissez mal, lui dis-je en la regardant avec pitié.

Ces mots l'on blessée et frustrée, la colère se lisait dans son visage et la triste réalité qu'elle venait d'entente l'a rendit plus menaçante que jamais. Tout d'un coup, je commence avoir un mal de tête qui devient de plus en plus fort. J'ai l'impression qu'un étau de fer se referme sur ma tête. Je commence à entendre des voix dans ma tête et mon corps à me faire mal comme si on me poignardait avec des couteaux. Je crie tellement je souffre. Je veux que ça cesse. Je regarde Dahlia avec colère. Je sais que c'est elle, mais je ne veux pas la laisser gagner, alors j'encaisse. Je vis quelque chose autour de son cou et je reconnus la montre.

« Il est autour de son cou. »'

J'essaye de penser à un plan pour la lui dérober, mais la douleur m'empêche de le faire.

La Lune Rouge: Beauty And The Beast [Tome 2] (Corrigé et réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant