Chapitre 5

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Je suis accroupie, devant la fenêtre du cachot, en train de pleurer le départ de mon frère. Un bruit derrière moi me fait sursauter et je me retourne vers la source du bruit. C'était le jeune homme, dont le physique ne l'avait pas avantagé, il me regarde avec ses yeux rouges qui me donnèrent des frissons.

— Maintenant que je suis votre prisonnière. Puis-je savoir votre nom?

— Je me prénomme Aspen, et vous?

— Eadlyn.

Il me regarde comme s'il m'analysait. Finalement, il m'adresse la parole.

— Venez avez moi. Je vais vous mener vers votre chambre.

— Ma chambre? demandé-je, surprise par son geste.

— Vous préférez dormir ici, peut-être? demande-t-il en désignant les cachots.

— Non...

— Alors, suivez-moi.

Je me lève et le suivi. Nous descendions les cachots pour déboucher dans le grand couloir de tout à l'heure. Tout en marchant, je regarde les innombrables tableaux, dont les représentations étaient d'anciens rois et reines ou de grands chevaliers connus à une certaine époque. Ces tableaux devaient bien mesurer 3 mètres environ. Il y avait aussi des armures de chevaliers qui tenaient la garde des couloirs. À force de regarder autour de moi, je m'éloigne de mon détenteur et ne voulant surtout pas me perdre, je cours vers lui pour le rattraper. Nous étions rendus devant une grande porte vert pâle dont les embrasures et les poignées sont d'un beau doré. Du coin de l'œil, je le vois se mettre de côté pour me laisser passer.

— Voilà votre chambre. Vous pouvez aller où vous voulez dans le château sauf une seule partie, mais mes domestiques vont vous y informez. Tous les soirs, à dix-neuf heures, vous êtes convié à venir manger avec moi dans la grande salle.

Je hoche doucement la tête pour lui faire comprendre que j'ai compris le message.

— Et pour finir mes domestiques sont à votre service, s'il y a quoi que ce soit, ils vous s'aideront.

— D'accord, merci, dis-je la voix tremblante.

Je rentre dans la chambre et il referme la porte derrière moi violemment, ce qui me fait sursauter. Je me mets à regarder ma chambre. Le lit était grand, un double en baldaquin et des voiles bourgogne retombaient sur chaque coin du lit. Il y a une table de nuit à côté de celui-ci et pleine de meubles pour ranger les vêtements. Les murs de la chambre sont d'un rose pâle ce qui, je trouve donne un petit air rassurant. Il y a une grande fenêtre, dont des rideaux rose foncé étaient ouverts et dehors on voit la neige tomber doucement. Un banc proche de celle-ci y est posé. Je me dirige vers le lit, épuisée par les événements. Je m'y couche et commence à pleurer, tout en m'endormant, espérant que mes rêves soient, plus merveilleux que l'atroce réalité je suis, en train de vivre.

~~

Je me réveille en sursaut, me demandant où je suis. C'est à ce moment-là que je me souviens de ce qui s'est réellement passé. La porte de ma chambre s'ouvre doucement au point que je ne me rends même pas compte qu'il y a quelqu'un.

— Excusez-moi, Mademoiselle, mais il est l'heure de vous lever.

Je sursaute de surprise. Je regarde la madame qui venait de me parler.

— Pardon si je peux me permettre, mais... qui êtes-vous?

— Je m'appelle Solana. Je suis là pour vous servir, dit-elle en s'inclinant.

C'est une jeune femme d'environ 30 ans. Ces magnifiques yeux bruns comme du chocolat me fixent avec la plus grande des tendresses. Ces cheveux courts, roux, apportent un petit air sérieux sur son visage, mais pas trop à cause de ces petites pommettes légèrement rougies à force de sourire. Sa tenue est composée d'une petite robe mauve pâle accompagnée d'un tablier blanc. Lorsque je rencontre de nouveau son regard, je m'empresse de lui dire quelque chose.

La Lune Rouge: Beauty And The Beast [Tome 2] (Corrigé et réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant