Klaus jubilait. Un siècle auparavant, il avait réussit là où nombreux étaient ceux qui avaient échoué. Le roi des incubes était enfin à sa merci, enchaîné dans des les profondeurs catacombes, au fin fond de son cachot.
Daemon retint un gémissement de douleur. Il y a environ un siècle de cela - peut-être même plus, étant donné qu'il avait perdu la notion du temps - il ne savait pas non plus par quel moyen, mais ce qu'il savait en revanche c'était que la meute de Klaus l'avait finalement attrapé et enfermé dans ces catacombes. Cela faisait un siècle qu'il se retrouvait ainsi, debout, enchaîné au mur par les bras, à plusieurs centimètres du sol, par une chaîne en fer.
Il se mourrait sous ce ciel de pierre, entouré par cette atmosphère sinistre, n'ayant pour végétation que les rares feuilles mortes qui juchaient sur le sol. Le métal lui lacérait la peau, telle une lame tranchante. Sa gorge était asséchée par l'odeur de souffre et la poussière qui régnait. Le désespoir et le froid qui noircissait son cœur étaient ses seuls et uniques compagnons. Il ne comptait bien évidement pas les quelques rats qui lui rongeaient la peau de temps à autre. L'espérance à laquelle il croyait au début, avait finit par s'éteindre il y a bien longtemps. Il aurait voulu pleurer de douleur, mais n'avait pas même une larme à verser. Ses tourments ne s'apaisaient pas.
Parfois, des fantasmes de vengeance se précipitaient dans son esprit, lui permettant de supporter son martyre. Mais le simple fait de savoir qu'il ne pourrait les mettre en pratique le replongeait dans son supplice.
Une vive douleur dans les côtes lui rappela que Klaus lui parlait. Il avait pris l'habitude de se plonger dans ses pensées et d'en oublier tout ce qu'il y avait autour. Lorsque Klaus remarquait son absence, il n'hésitait pas à le ramener à lui par la torture. En un siècle, son torse avait largement eu le temps de se couvrir de cicatrices.
- Si tu daignais signer ce pacte, tous tes supplices s'arrêteraient.
Ce pacte... Encore et toujours ce même pacte ! Il avait beau souffrir le martyre, jamais il ne permettrait que son peuple se retrouve à la merci de cet infâme loup. Il préférait plutôt mourir. Ce qui aurait put se produire. Mais Klaus avait bien veillé à ce que cela n'arrive pas. Chaque jour il lui donnait quelques gouttes de sang, pas assez pour lui permettre de retrouver ses forces, à l'aide desquelles il se serait sans doute échappé depuis longtemps, mais suffisamment pour le maintenir en vie tant que l'envie lui prenait.
- Je te promet une mort rapide et non douloureuse. Après un siècle de torture, n'importe quel immortel aurait accepté.
Il puisa tout au fond de lui et trouva un peu de force pour lui permettre de répondre à Klaus.
- Va te... faire... foutre...
Chaque mot prononcé était une torture, comme si ses cordes vocales refusaient de lui obéir.
- Je ne sais pas si ton entêtement reflète plus du courage, ou simplement de la sottise. Mais j'espère toujours que tu changeras d'avis. À présent, je dois te laisser. Il y a une nouvelle prisonnière que je dois accueillir comme il se doit.
Sa vision était trouble, néanmoins il put apercevoir Klaus qui se dirigeait vers la sortie, le laissant seul une fois de plus dans ce froid glacial. Le doute n'était plus permis, l'enfer existait bel et bien.
Il inspira profondémment quand soudain, il fut bombardé par une nouvelle odeur qu'il n'avait pas senti depuis plus d'un siècle. Une odeur familière. Il voulu se pincer le nez, pensant qu'il s'agissait là d'une nouvelle invention de son imagination, mais fut retenu par les chaines. La gorges serré, il eut du mal à respirer.
C'était elle !
Elle était là ! Enfin ! Celle qu'il avait attendu depuis un siècle déjà. Celle qui avait fait de sa vie un enfer. Celle qui était à l'origine de ses tourments. Il tira sur la chaîne au point que le métal lui entaillait la chaire. Il fallait qu'il sorte d'ici avant que l'odeur ne s'affaiblisse. Il fallait qu'il l'a retrouve.
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Les Frères De La Nuit -2- La Morsure Du Destin
ParanormalIl a juré qu'il reviendrait pour elle... La devineresse Kaya Ryans voue une haine éternelle aux vampires. C'est ainsi que, un siècle plus tôt, elle a permis l'enlèvement d'un de ces monstres aux longues dents. Mais quand celui qu'elle croyait enferm...