Chapitre 24

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Sans attendre, il plaqua sa bouche contre sa féminité. A peine sa langue s'insinua en elle qu'elle sombra dans un abîme de plaisir. Elle tenta de toutes ses forces de résister, en vain. Tétanisée par les sensations qu'il éveillait en elle, elle cessa de se débattre et ne put se retenir de gémir. Sa langue continua ses va-et-viens tandis que ses mains caressait la pointe de ses sein. Elle cambra instinctivement les reins pour lui faciliter la tâche. Ses mains prirent la relève de sa langue, caressant chaque parcelle de sa peau. De ses doigts, il suivit la courbe de ses hanches et descendit sur sa cuisse. Enfin, sa main explora les tendres replis de son sexe déjà moite. La fièvre qui l'envahit était incontrôlable. Il avait envie d'elle. Il avait besoin d'elle. Besoin de la pénétrer, de lui faire l'amour jusqu'à l'entendre crier. Alors qu'il allait introduire son doigt en elle, elle protesta.

- Attends, Daemon, ne fais pas ça !

- Non Kaya, j'ai suffisamment attendu.

- Oui, mais pas ça... Pas tes doigts...

- C'est à moi d'en décider.

Alors il reprit ses caresse. Il lisait en elle comme dans un livre, sachant exactement où la toucher pour la satisfaire. Elle était si proche de l'orgasme qu'elle ne remarqua pas qu'à aucun moment il ne s'était servit de ses doigts comme elle le lui avait demandé. Il accéléra le rythme de ses coups de langues jusqu'à sentir ses muscles se contracter. Alors qu'elle sentait le l'extase arriver à son point culminant, il s'écarta et rabaissa sa jupe.

- Qu'est-ce que tu fais ? réussit-elle à dire.

- J'ai finit.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Tu me dois un siècle de désir inassouvi, Kaya. Je te l'ai dit, je ne te ferais pas jouir tant que tu ne m'auras pas supplié de le faire.

Elle reprit soudain conscience de la réalité. Elle se redressa, plus furieuse contre elle-même qui s'était trop facilement laissée distraire, que contre lui.

- Espèce de salaud !

Elle attrapa le premier objet qui se trouvait sur son chemin et le lui jeta à la figure. Comme elle s'en doutait, il l'évita sans peine. Mais elle avait besoin d'évacuer sa colère et cette méthode lui paraissait le meilleur subterfuge.

- Je te tuerai !

- Si je me rappelle bien, ce n'est pas la première fois que j'ai droit à cette menace.

- Sale fumier ! Goujat !

- J'ai déjà entendu pire, lâcha-t-il en se dirigeant vers la porte.

- Tu n'es qu'un...

- Tu n'as plus rien à dire ?

Il n'obtînt aucune réponse. Ce n'était pourtant pas dans les habitudes de Kaya de déclarer forfait, elle qui tenait toujours à avoir le dernier mot.

- Tu comptes me faire la tête à partir de maintenant ? Pas très adulte tout ça.

Toujours aucune réponse. A peine était-il arrivé au seuil de la porte qu'il se retourna.

- Allons, Kaya, tu ne vas tout de même pas...

Il ne pu terminer sa phrase, trop surpris par ce qu'il avait devant les yeux. Kaya était à genoux, les mains crispées sur son ventre. Son visage se tordait de douleur. Ses membres tremblaient lorsque tout à coup, elle se mit à cracher du sang en grande quantité, avec de si grands efforts qu'elle semblait le vomir. Son pseudo sentiment de victoire se transforma rapidement en une immense inquiétude. 

- Kaya... que se passe-t-il ?

Alors qu'il tenta de se rapprocher, elle l'arrêta net d'un mouvement de main. 

Les Frères De La Nuit -2- La Morsure Du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant