Il était midi et, comme la chaleur pénétrante du soleil atteignait son point culminant, Kaya et Elizabeth étaient arrivées à destination. Elles s'arrêtèrent devant un haut portail en fer forgé qui donnait sur une longue allée bordée d'arbustes verdoyants. Au bout de celle-ci se trouvait une maison dont les volets fermés lui donnaient une allure abandonnée. Les feuilles qui jonchaient le sol et les toiles d'araignée accentuaient cette impression.
- C'est ici, fit Beth.
- Ici, oui.
Kaya haussa un sourcil, étonnée de voir son amie à ce point exaltée par une vielle maison abandonnée. Beth lut alors de l'incompréhension sur le visage de la devineresse et décida de s'en servir à son avantage.
- La belle Kaya ignore-t-elle pour la première fois ce qui est en train de se passer sous son nez ? dit-elle avec un sourire narquois.
- Ne te méprend pas. En tant normal, je vois tout et je sais tout. Mais là, tu me demandes de fouiller les dédales obscures de ton cerveau déséquilibré, c'est au-dessus de mes capacités.
- Dit la femme volage psychologiquement instable.
-Je ne te permet pas. Je suis tout à fait saine d'esprit.
- Kaya, tu n'es pas sociale. Ce n'est une nouveauté pour personne.
- Bien sur que si, j'aime les gens !
Beth soupira et se tapa le front de la main tout en secouant la tête, dépitée.
- Tu ne devines pas pourquoi nous sommes ici ?
- Je n'essaye même pas.
- C'est ma maison. Enfin la notre. Warren l'a récemment achetée.
- Je vois que vous avez enfin décidé de faire le grand saut. Il était temps.
- Warren aurait préféré un villa déjà aménagée, mais en ce qui me concerne je préférais construire notre petit nid douillet de nos propres mains.
- Alors ne perdons pas de temps et allons visiter notre future maisonnée.
- Par notre, tu entends celle de Warren et la mienne, n'est-ce pas ?
- Evidemment.
Alors que son amie s'apprêtait à acquiescer, ravie, Kaya la devança.
- Moi, je ne serais que la colocataire, lança-t-elle en se dirigeant vers la porte d'entrée.
Beth lança ses yeux vers le ciel avant d'esquisser un léger sourire en coin. Rares étaient ceux qui tenaient tête à une devineresse et s'en sortaient indemnes, en particulier si cette devineresse s'appelait Kaya.
Une fois la porte et les fenêtres ouvertes, la lumière entra à flot dans la pièce centrale. L'entrée était spacieuse, la salle à manger était ouverte sur le salon. Ce dernier était agrémenté d'une cheminée visible dès l'entrée. Les murs étaient peints en ocre et rouge foncé. La maison était orientée de sorte que la pièce centrale était totalement baignée par la lumière.
La grande fenêtre principale donnait sur un grand jardin dont les arbustes méritaient d'être taillés.
- Eh bien, il y a du boulot ! Heureusement, tu as à peu près un siècle pour y remédier avant d'accueillir une petit monstre ici, fit Kaya.
- Oui, mais Warren et moi avons l'éternité devant nous pour... attends, qu'as-tu dit ?
Pour toute réponse, elle mit sa main devant sa bouche et prit un air faussement contrit.
VOUS LISEZ
Les Frères De La Nuit -2- La Morsure Du Destin
ParanormálníIl a juré qu'il reviendrait pour elle... La devineresse Kaya Ryans voue une haine éternelle aux vampires. C'est ainsi que, un siècle plus tôt, elle a permis l'enlèvement d'un de ces monstres aux longues dents. Mais quand celui qu'elle croyait enferm...