PROLOGUE.

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     Hey!
J'ai décidé de recommencer toute l'histoire en entier, avec beaucoup beaucoup de changements et notamment de nouveaux personnages! J'espère que ça vous plaira;)
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Ethan.
Avant elle, je ne suis jamais vraiment tombé amoureux. J'ai bien eu quelques petites attirances, des pincements au cœur insignifiants, mais rien qui n'a jamais pu être comparable à la passion dévorante qui m'animait lorsque je la voyais. C'était quelque chose de puissant, d'incroyable. Inexorable. Elle me rendait.. vivant. Avec elle à mes côtés, les couleurs me semblaient un peu plus brillantes, la nature un peu plus belle, les mélodies un peu plus profondes. C'était comme si j'avais attendu des années et des années, sachant que quelque chose me manquait, errant en âme seule, attendant que ma moitié me trouve, et que nous avions été enfin réunis. J'avais l'impression que personne auparavant n'avait ressenti ça. Du moins, pas autant. Je n'étais pas seulement tombé amoureux d'elle. Elle avait fait partie de moi. Quand je la voyais, tout s'éclairait, comme si notre existence était simple, une évidence. Elle rendait tout meilleur. Et désormais qu'elle n'est plus là, ma vie n'a plus aucun sens.
      Elle était loin d'être banale. Elle avait été si malmenée par la vie, qu'à son regard, on aurait dit qu'elle avait vécu assez longtemps et pleinement pour découvrir qu'il y avait tellement de mauvaises choses en ce bas-monde que.. ça ne valait pas la peine d'être en vie. Elle n'était pas joyeuse, insouciante et guillerette comme auraient dû être les filles de son âge, non. Sa tristesse était la plus grande et la plus touchante que j'ai jamais rencontrée. Elle  semblait à la fois si forte et si fragile. C'est peut être cela qui la rendait si belle. Si.. Inaccessible. Elle était ailleurs, pas dans ce monde, non, dans un univers qu'elle avait inventé pour échapper à la dure réalité qui la détruisait à petit feu. Et lorsque celle-ci l'avait rattrapée... Elle en est morte. C'était trop dur pour elle de vivre dans un monde comme celui-la, j'imagine. Elle était un ange, et ici-bas, c'était l'enfer. Comment ne pouvait-elle pas se brûler les ailes ?
    Elle me manque. A chaque instant. C'est comme si j'avais perdu un poumon, et que jamais je ne le retrouverai. On m'avait arraché ma seule raison de vivre brutalement, sans prévenir. C'est cette douleur atroce qui me donne envie de crever, là, tout de suite. C'est toujours en moi. Cette culpabilité et ce manque intenses. C'est comme un murmure continu. J'essaie de rester fort. Mais parfois, je ferme les yeux, et je laisse mon supplice envahir chaque parcelle de mon corps, comme un feu d'artifice qui imploserait en moi, et le murmure se change en un long hurlement, un hurlement de souffrance qui déchire la nuit obscure dans laquelle je suis enfermé depuis qu'elle est morte. Un océan de couleurs dans un univers sombre.  J'ai jamais vraiment adoré ni détesté la vie, mais j'ai atteint les deux extrêmes en si peu de temps que je me dis que finalement, c'était peut être mieux de rester dans ma petite existence tranquille et tout ce qu'il y avait de plus banal. Mais cela voudrait dire que je regrette de l'avoir connue, et ça, jamais.  J'aimerais lui dire que je l'aime plus que tout, qu'elle ne peut pas m'abandonner comme ça, parce que je l'aime, et que mon amour est plus grand que l'océan, il est plus beau que le crépuscule, il est plus souffrant que la Terre. J'ai juste envie qu'elle revienne. Juste d'être avec elle. Sentir à nouveau son doux parfum, plonger mon regard dans ses yeux incroyables, écouter sa voix cristalline... Tout cela, c'est fini maintenant. Je ne pourrais plus jamais le revivre. Et ça me tue.
     Comment pourrais-je continuer a vivre simplement alors que j'ai perdu l'amour de ma vie, mon unique raison de vivre ? Elle avait tout chamboulé en moi, absolument tout. Elle avait fait irruption dans ma vie un jour, et à partir de ce moment-là, tout avait changé pour moi. C'est fou, ce qu'une seule personne peut faire de vous. Je lui en suis tellement reconnaissant, pour tout cela. Je l'aimerais, de cet amour puissant et indéfinissable, jusqu'à la fin de mes jours. Elle m'a fait prisonnier d'elle. Elle était comme une drogue pour moi, et elle m'a abandonné. Ça me fait tellement mal. J'y pense sans arrêt, c'est toujours la, tapis dans mon esprit, menaçant de tout détruire à chaque instant. Et cette fois, je n'y survivrai pas parce que je ne peux pas vivre sans elle. Je ne le peux pas.
     La pluie tombe, et mes larmes l'accompagnent. Je pleure mon amour ardent qui s'est transformé en un tas de cendres, je pleure ma bien-aimée qui s'est transformée en un ange, je pleure ma vie qui s'est transformée en cauchemar, et je pleure mon esprit qui sombre doucement dans la folie Le vent continue de souffler, l'eau  de couler, le feu de brûler, mais pourtant, ma Terre à moi, elle s'est arrêtée. A jamais.

« Elle s'appelait Anna »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant