Chapitre 20, part 1

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Sur le bitume il y a l'équipe presque au complet. Je voudrais m'approcher mais Jonathan m' intime de rester là, à distance et de regarder. Je ne sais pas s'il fait ça pour moi ou pour observer le jeu mais une chose me saute aux yeux : les gars son hyper désordonné. Je ne sais pas si c'est à force de regarde Jonathan analysé des matches jour après jour dans le but de nous emmenez en final d'inter-lycée au moins, mais je repère toutes les incohérences de jeu. Cela dit je ne saurais pas comment les corrigé.Je jette un regards à mon canidé qui peste dans sa barbe et me fait signe de le suivre. Quelque soit les conversations à venir je sais que niveau basket le coach va leur passé un savon. Jonathan peut être vraiment sévère et exigeant des fois. Les joueurs ne nous remarque que lorsque nous sommes tout prêt, ou plutôt que Jonathan est tout prêt. Il s'arrête de jouer et le capitaine ne leur dit même pas bonjour, il commence par les engueulés.

« -Vous avez foutus quoi de votre week-end ? Vous avez bu toute la journée ou quoi ? C'est quoi ce jeu à chier ?

Jonathan ? Qu'est-ce-que tu fais là ?

On venais jouer Mike et moi. Plus important : ou est passé la stratégie et le jeu d'équipe dans la daube que vous faites depuis tout à l'heure ? Pas un seul d'entre vous ne se fixe en défense et les attaques sont brouillonnes au possibles. David, quelqu'un est mort ? C'est pas possible que tu fouir un dunk ! Même pas un trois points quoi, un dunk ! C'est vraiment un jeu pourave. Si vous voulez qu'on sorte de notre poule au inter-lycée va falloir se sortir les doigts du cul.

Toi t'es énervé ...

Non, stressé. Bon on va faire des trois contre trois ... David, Vincent, Mike, contre Alexandre, Thomas, Geoffroy. Ça devrais aller ... Quoi que non, Thomas échange avec Vincent. Là c'est pas mal. Allez jouez. »

Je commence à retirer mon pull, les autres semblent enfin me remarquer.C'est pas trop tôt. Mon cœur se serre en voyant le grimace générale qui pèse sur les visages. Voilà, je le savais. Je commence à renfiler mes affaires : s'il ne veulent pas jouer avec moi c'est pas la peine. Mais Jonathan m'arrête.

« -Tu fais quoi ?

Prends ma place, je ne veut pas que ...

Tu veut pas quoi ? Si je prends ta place l'équipe de Dav' aura plus de sprinteur agile. Tu monte sur le terrain et tu t'échauffe. Arrête ton char bon sang, on a du retard à rattraper si on veut gagner une compétition cette année et c'est pas notre brêle de prof d'AS qui va nous emmener en finale cette vieille bique déteste le basket. Allez, grouille ! »

Il me pousse un peu fort dans le dos pour que je me retrouve sur le bitume. Je lui lance mon pull, ça caille, ça caille sec. Sous les asseaux du froid je me sent déjà engourdis mais le ballon m'arrive dans les mains. Je comprends qu'on me laisse tester le rebond de la balle avant que je la passe à Jo' qui nous arbitre.

« -L'équipe d'Alex au premier jeux. On joue par session de 2 minutes sur 6 tours chacun.

Deux minutes ? C'est vachement court.

Bah tant mieux, ça va nous poussez à aller vite.

Oui, aussi. Je veut pas de temps de pause surtout ni que vous mollissiez encore plus.

Comme si on était des limaces.

Vous êtes en train de devenir des limaces. Je m'absente quelques jours du terrain et vous faites déjà n'importe quoi.

Bon, Alexandre, Jonathan, on peut y aller ? Je cois que Mike se les gèle.

Merci Dav'.

D'rien.

Assez perdu de temps. C'est parti. »

Les trois contre trois c'est pas mal, le jeux est rapide et entièrement basé sur la défense ou l'attaque. Ça permet de bien se remettre dans le bain et de corrigé plein de fautes. En un rien de temps je suis échauffé et je remarque assez vite que notre équipe à un léger avantage de part sa plus grande diversité de joueurs. David à toujours été le pivot de l'équipe : un joueur grand, puissant,avec une détente lourde et une défense colossale. Moi je suis tout petit, agile, fluide, je fait des passes rapides et des attaques toniques. Avec Thomas qui est un bon tireur le trio est vraiment apte à lutter contre n'importe quoi. Au contraire l'équipe adverse est plus homogène Vincent n'est pas tout à fait idéal comme pivot mais n'est pas mauvais non plus en tir, Alexandre est un joueur agressif,très agressif même quand à Geoffroy il est d'un niveau moyen en défense mais se débrouille en trois points. Je commence à comprendre : Jonathan veut voir si les leurs arrivent à s'adapter à des adversaires très variés, ce qui n'a jamais été le fort du trio incapable de se spécialisé. Nous, au contraire, il veut nous pousser à sortir de nos zones de conforts en nous faisant gérer trois joueurs de front qui ont un jeu ... comment dire ... Pour les contrer parfaitement il faudrait être comme eux : touche à tout,mais un degré au dessus. Avec ce match Jonathan fait jaillir toutes nos faiblesses. Je l'admire, je l'admire vraiment, et je l'aime accessoirement. Mais ça c'est une histoire qui ne concerne pas le terrain.

Snake DaddyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant