Chapitre 17 : déni

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Comment c'était possible ?

J'étais en train d'halluciner, là...

Je me levai péniblement, et essayai de m'approcher de mon double et de mon frère quand ce dernier s'aperçut de ma présence.

Il se retourna vivement vers moi, le regard haineux.

-Pas un pas de plus, le monstre ! Je sais pas ce que tu lui as fait, mais ça a intérêt à pas être grave !

Que... C'était bien à moi qu'il parlait ? Il venait de m'appeler "le monstre"... Pourquoi ?

Je reculai, apeurée par son attitude.

-Ouais, c'est ça, dégage, saloperie, tu foutras moins la merde comme ça !

Foutre la merde ? Mais je n'avais rien fait.. Qu'est-ce qui lui prenait tout d'un coup ?

Je respirais vite et nerveusement mais... l'air me donnait l'impression de me passer au travers.

-Quoi, t'as perdu ta répartie ? Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as peur ?

Mon frère continuait de me narguer, de m'insulter alors que je ne comprenais rien à ce qu'il se passait.

Je fermai les yeux, retenant difficilement mes larmes.

-Mais regardes-moi quand je te parle putain ! T'as fait quoi à ma sœur ? Réponds !

-Je... je... je... Bredouillai-je, les yeux toujours clos.

-Tu, tu, tu ... t'as rien de mieux comme réponse ? Et ouvre les yeux putain !

Je me cachai le visage des mains, pour m'empêcher de pleurer.

Au contact de mon crâne, mes doigts firent un petit bruit. Ma peau me paraissait différente, elle n'était pas chaude ni douce. Juste froide et lisse.

Je sursautai et ouvris mes yeux d'un coup.

Je passai mes mains devant mon visage.

Et je les vis.

Ou plutôt, je vis les os de ces dernières.

Je m'entendis hurler.

-AAAAH ! Putain de merde ! C'est quoi ce bordel ?! Qu'est-ce qui m'arrive ???

Ma voix, elle aussi, était différente, plus grave.

Je ne retins pas mes larmes et je vis qu'elles étaient colorées, d'un bleu brillant.

J'étais terrorisée.

Je voulais partir, me réfugier dans mon lit, et me réveiller de ce mauvais rêve.

Je sentis quelque chose d'étrange dans mon œil gauche, puis j'eus la sensation de flotter l'espace d'une seconde avant de me retrouver dans ma chambre.

"Putain, qu'est-ce que ...?" je pensai. "et pourquoi je suis dans ma chambre ?"

Par réflexe, je voulus voir à quoi je ressemblais dans le miroir d'une de mes armoires.

Mes "genoux" me lâchèrent et je restai sans voix.

Je ressemblais à.... LUI.

Sans.

"Non non non non non non non non non non non non ! C'est pas possible je délire !"

J'entendis mon frère hurler en bas, mais je ne fis pas attention à ce qu'il criait.

Sûrement qu'il m'insultait en croyant que c'était à Sans qu'il s'adressait.

Je l'entendis courir partout. Il y eut un moment de silence, puis ses pas résonnèrent dans la cage d'escalier, accompagnés de ceux de quelqu'un d'autre.

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