Chapitre 40 : solutions

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Marchant en rond, je tente de ne pas paniquer face au nouveau problème que me poserait l'inconscience de cette humaine...

La tête baissée, pensif, je fais quelques pas dans la pièce, j'atteins le mur, demi-tour, direction l'autre mur, demi-tour, et je recommence.

"Il faut absolument l'hydrater, pour l'aider à guérir de sa fièvre... Mais vu comment elle est partie, elle ne se réveillera pas avant plusieurs jours..." Il serait mentir de dire que je ne suis pas inquiet pour cette jeune fille, qui qu'elle soit.

J'interromps ma réflexion pour m'asseoir à ses côtés et balayer les quelques mèches de cheveux qui cachaient son visage, plaçant ensuite, dans la continuité du mouvement, doucement, ma main sur son front.

Posant mes yeux sur elle, je la regarde réellement pour la première fois, détaillant enfin chacun des détails de sa figure, et je ne peux m'empêcher de lui murmurer :

-... Ne t'inquiète pas choupette, je ne vais pas te laisser tomber... maintenant, ça sera à moi de te sauver la vie...

Je ne sais pas d'où venait cette phrase, néanmoins, j'avais senti que je devais le dire... Et que ça doit sûrement signifier quelque chose.

Je ferme les yeux, expire doucement, puis les réouvre et me relève, gardant le regard fixé sur elle.

Avoir parlé, ne serait-ce que ces deux étranges phrases, m'avait rempli l'esprit d'une calme résolution.

"Je veux la sauver. Je peux la sauver. Je dois la sauver."

De tous les changements qui me sont arrivés dans cette timeline, cette jeune humaine est définitivement la plus mystérieuse de ceux-ci... Et voilà que mon intuition me souffle qu'elle y est très certainement liée.

Du bout des doigts, j'effleure le pansement qui cache toujours la fissure apparue sur mon orbite gauche, puis réprime un frisson.

Toujours aussi désagréablement sensible.

Je pousse un nouveau soupir.

Il faut que je me démerde pour l'aider...

Puis il me vient l'idée que... Peut-être qu'encore une fois, la réponse à mon problème se trouvera chez Alphys.

Je tâte mes poches à la recherche de mon téléphone, l'en sors, puis envisage que passer un coup de fil à côté d'une malade ne serait peut-être pas une bonne chose, vu que je risquerais de la déranger.

Ni une ni deux, je me téléporte devant l'entrée de ma petite grotte aménagée, et allume l'engin de communications.

Il s'agit d'un modèle un peu archaïque, mais pour ce qu'il me sert, je n'ai clairement pas besoin de plus.

Le numéro de la lézarde jaune s'affiche à l'écran, que je porte à ce qui me sert d'oreille alors que résonne la tonalité.

-A-Allô ?

-Heya Alphy', c'ment ça va ?

-Oh heuu.. J-Je vais bien ! Qu-quelle est la raison de ton appel ?

J'entends distinctement un bruit de fond, sûrement un de ses animés qu'elle devait être en train de regarder.

-Oh, vu que t'es la scientifique royale, tout ça... T'saurais comment on s'occupe d'alimenter une personne disons... inconsciente ?

-Inc-Inconsciente ?? M-Mais p-pourquoi c-cette qu-qu-question ?

Ma question l'a mise mal à l'aise, visiblement... Elle a toujours été assez nerveuse de base, mais là...

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