Âmes Liées

Chapitre 18 : Explications

Mon frère me regardait l'air de se demander ce qu'il se passait.

Mon corps, enfin... Sans, avança en chancelant vers nous deux.

Je voulus avancer pour l'aider, mais mon frère me bouscula pour le faire à ma place.

-Je t'ai dit de ne pas t'approcher de ma sœur ! Si elle doit pouvoir compter sur quelqu'un, c'est bien moi.

Je ne pus m'empêcher de rétorquer :

-Ouais, compter sur toi, c'est bien beau, mais t'étais pas là quand il l'aurait fallu !

Il baissa la tête.

-Alors elle t'a parlé de "ça", le monstre ? Mais t'as rien vécu de ce qu'il s'est passé, donc t'en sais rien alors... ta gueule. Juste... ta gueule...

Sans m'interrogea du regard.

"Tu le sauras plus tard... Si j'ai envie." Lui répondis-je

"D'accord. J'attendrai."

Sans se tourna vers mon frère.

-Hey, si on parlait d'autre chose ? Je... Je vais bien, tu sais.

-Ne t'inquiètes pas, sœurette. Je vais devoir avoir une petite discussion entre ton monstre et moi. Mais avant, je veux juste vérifier si tout va bien.

Je fis un pas en direction d'eux deux mais mon frère lança un grand :

-TOI TU BOUGES PAS ! Tu as causé assez d'emmerdes pour aujourd'hui. Et je ne sais pas c'est quoi ce charabia que tu lui as lancé tout à l'heure ni de quoi vous causiez, mais tu ferais bien d'arrêter peu importe de quoi il s'agissait !

Il se retourna vers celui qu'il prenait toujours pour moi.

-Quant à toi, petite sœur, laisse moi voir si tu n'as rien.

Il prit mon, enfin, son bras droit et commença à le regarder sous tous les angles.

-Tu n'es pas blessée ? T'as pas mal quelque part ?

Il prit ensuite le bras gauche et releva la manche au niveau du coude.

Sans la releva plus haut encore, dévoilant une énorme tache rouge qui s'étalait sur toute la largeur du bras.

Au "centre" de la tache, on distinguait un petit point plus foncé que le reste, d'où on voyait partir les veines, gonflées et verdâtres. Je pouvais sentir par le lien, en me concentrant sur la zone, qu'elle était chaude.

Mon frère prit un air écœuré, mais il tâta doucement la tache.

Un frisson me parcourut la colonne vertébrale.

Il se tourna vers moi, et pointant la tache du doigt, demanda :

-Je suppose que tu vas me dire que tu ne sais pas ce que c'est ?

Je haussai les épaules.

Il continua :

-Evidemment. C'est tellement plus simple de nier plutôt que d'avouer sa culpabilité.

Il fit craquer son cou.

-Alors on va dire que je ne suis au courant de rien de ce qu'il va se passer, hmm ?

Il eut à peine fini sa phrase qu'il balançait son poing vers moi. Je ne sus pas esquiver, et me le pris en pleine poitrine.

Je sentis l'air quitter mes "poumons".

Mon frère leva à nouveau sa main, afin de m'asséner un nouveau coup, mais son bras fut retenu par Sans, qui s'était interposé entre lui et moi.