Âmes Liées

Chapitre 22 : le calme après la tempête ?

...

Je ne voyais rien, je ne ressentais rien. Tout était comme dans un rêve.

Un putain de rêve. Ça serait la seule explication possible à tous ces événements...

Je me souvenais de tout. Le lien, le changement de corps, la baston, les blessures, l'inconscience.

La douleur commença à revenir, mais comme endormie, et presque partout dans mon corps, sauf aux parties abîmées. Là, je ne ressentais rien. Rien du tout. Même pas un engourdissement, rien.

Rien du tout... Comme si il n'y avait jamais rien eu à ces endroits. Rien d'autre que du vide.

...

Je me sentais bien... Comme sur un nuage de coton. Un petit nuage douillet, confortable, chaud et rien qu'à moi...

...

Avec quelque chose de dur, tout de même, dans mon dos...

Je bougeai pour que cela soit moins inconfortable, mais au contraire, ça se fit de plus en plus présent.

Et je n'avais pas aussi chaud que ça.

Et le sol était dur.

Et je ne voyais rien.

Et j'avais vraiment mal.

Partout.

J'inspirai, mais l'air ne vint pas.

Je réessayai, mais toujours rien.

Je voulus ouvrir les yeux, mais tout restait d'un noir affreux, vide.

Je commençai à paniquer, je bougeai dans tous les sens.

De l'air...

De l'air...

De l'air !!

J'avais besoin d'air !!

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J'ouvris les yeux et relevai la tête en sursaut.

J'ouvris la bouche, et l'air s'y engouffra. J'inspirai fort et expirai, l'air sifflant en passant dans ma gorge.

Je respirai, manquai de m'étouffer avec ma salive, bavai et avalai autant d'air que possible, jusqu'à en avoir la tête qui tourne.

Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine.

Je refermai la bouche et me l'essuyai d'une main, tout en tenant ma tête, douloureuse, de l'autre...

Ma bouche me semblait pâteuse, et un drôle de goût me restait sur l'arrière de la langue...

Je regardai autour de moi... Une porte, un couloir...

J'étais le dos contre un mur.

Et ce lieu m'était familier.

Je vis ensuite mes habits, et la chair qu'on pouvait deviner en dessous.

Je suis donc dans un corps d'humaine... Mon corps !

Attends.. Non ?

Si ?

...

Je ne sais plus...

...

Tout était si flou dans ma tête..

J'entendis quelqu'un bouger de l'autre côté de la porte, dans la chambre.