Partie 15

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Bismillah, Salam Aleykoum.

L'enterrement était dans une semaine en Arabie Saoudite, nous allons y aller 2 jours avant. Moi et Issam on sortait pas de la maison sauf pour voir ses parents, ils allaient mieux mais ils ne souriaient plus et parlaient que très peu. Depuis ce jour Issam n'arrive plus à dormir sauf si moi ou sa mère reste, on ne se parle presque pas mais on est toujours ensemble, il m'amène partout il sort plus sans moi.

Ce décès peut prendre des tournures inattendues ...

Nous voilà en train de monter dans l'avion, personne ne parle, tout le monde est dans son monde, certains pensent, d'autres dorment, et le reste essaie d'améliorer l'ambiance mais rien y fait.

Je passe le vol car c'est inutile de le raconter, on dormait. Arrivés sur place c'est la famille qui nous a accueilli, c'était un mélange de larmes et d'embrassades. Sa famille avait l'aire d'être aisée et noble, avec de beaux habits et une allure étrange mais classe.

Nous avons dormis dans la maison familiale, à peine arrivé, Issam s'est éclipsé je ne sais où. L'aire du pays m'avait manqué, je pensais à mon grand père qui n'était qu'à quelques kilomètres de là. Je vais passer ces semaines douloureuse, l'enterrement à eu lieu, j'étais souvent seule, Issam était peu présent et je parlais beaucoup avec ses tantes.

Aujourd'hui nous retournons en France, les parents et Ilyes veulent rester un peu encore alors nous sommes seuls à rentrer, Ismail va habiter avec nous on a sa garde alors il rentre avec nous.

C'est un pote à Issam qui nous a déposé, la maison sentait le renfermé j'ai bien ouvert et dépoussiéré et pendant se temps Issam est sortit. Il est revenu avec plein de courses mais vraiment plein et il s'est enfermé dans sa chambre.

Depuis qu'on a atterrit en Arabie Saoudite il a changé, il est distant, vide, il ne parle plus ... C'était de pire en pire.

Bref il est sortit de sa chambre quelques heures après, Ismail dormait, j'étais dans la cuisine et Issam est venu derrière moi, m'a retourné et m'a regarder longtemps dans les yeux.

Son regard était d'une profondeur incroyable ! Il y avait tellement de choses dans ce simple regard, comme s'il me parlait en me regardant. J'ai pu voir dans ses yeux de la peur, de l'angoisse, du désespoir mais surtout de l'incertitude : il ne savait pas se que le futur allait nous réserver.

Moi aussi je le regardais pour une fois j'ai soutenu son regard, je ne l'ai pas lâcher des yeux. Je ne comprenais pas grand chose sur le moment.

Il s'est penché vers le bas toujours en me regardant, il a attrapé un sac et l'a mis sur son épaule. Il a pris ma tête dans ses mains et a déposer un long bisous sur mon front.

Moi : Issam qu'est ce qui tu...

Lui ( en me coupant la parole ) : Chuuut !

Il continuait à me regarder comme ça, quelqu'un nous aurait vu il nous aurait pris pour des fous. C'était bizarre mais j'étais dans mon monde, j'ai pas fais attention à son sac, à ses habits dans son sac.

D'un coup il prend de nouveau ma tête mais cette fois pour me faire un petit smak, c'était rapide et léger. J'étais sous le choque puis il m'a dit :

Issam : Pardonne moi ma femme.

J'étais encore en train de faire le calcul de tout se qui venait de se passer dans ma tête qu'il est parti en fermant la porte à clefs.

... : Non non non pas ça ! Il ne m'a pas abandonner, il ne m'a quand même pas laissé tomber !
... : Si Soukeyna ! Il est parti c'était bien ses habits à lui dans ce sac.
... : Quoi ? Mais pour combien de temps ? Il ne peut pas me faire ça !

Soukeyna : Marquée à vie, certaines blessures ne cicatrisent jamais.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant