Relève-moi....

Chapitre 32

Zackäry – Ça va mieux ?
Moi – Désolé je....
Zackäry – Ne t'excuse pas Ashton. C'est normal. Je comprends.
Moi – Quand j'ai vu son visage...

Mes larmes remontent et j'ai de nouveau envie de vomir. Il me prend dans ses bras.

Zackäry – Je sais mon ange. Je sais.

Il me rassure encore pendant un long moment puis nous retournons dans la chambre. Avec dadou, on s'installe tout près de papa. Dadou lui prend même la main. Je me sens vraiment mal, mais j'avoue que le voir là comme ça plutôt que dans un cercueil, me rassure. Je frissonne quand je me rends compte de ma pensée. Je me racle la gorge et essaie tant bien que mal de me détendre.

Zackäry – Tu veux quelque chose à boire ?

Je sursaute avant de me tourner vers mon père.

Moi – Je... euh non... ça va... je... Tu as soif ?
Zackäry – Je vais aller me chercher un café.
Moi – Non !

Il me regarde surpris. Je baisse les yeux tout en me raclant la gorge une nouvelle fois.

Moi – Je veux dire... euh... Reste avec papa, je vais aller te chercher ton café.
Zackäry – Tu es sûr ?
Moi – Ça ne me dérange pas.

Il me regarde longuement avant de finalement fouiller dans la sacoche de papa qui traine et en sort des pièces qu'il me tend.

Zackäry – Un café bien noir s'il te plaît
Moi – Ok, je reviens.

Je sors de la chambre et je sens mes poumons se gonfler d'air. Je tremble mais essaie tout de même de me diriger vers la machine à café. Je regarde un peu les différents boutons et, ma main, tremblante, va appuyer sur le café noir. Je soupire avant de me rendre compte que je n'y ai pas inséré les pièces. Je recommence la même manœuvre après y avoir entré les pièces. J'attends un moment et finis par m'adosser contre la machine, mes membres beaucoup trop faibles pour me retenir. J'ai l'impression que ce foutu café fait exprès de couler lentement, mais en même temps, ça me fait du bien de ne plus être dans la chambre. Mon cœur saigne, il est blessé et j'ai peur qu'il finisse par se briser.

??? – Jeune homme ?

Je sursaute et relève la tête vers la voix. Une vieille dame.

Dame – Votre café est prêt.

Je jette un coup d'œil sur le café. Je suis vraiment à l'ouest moi...

Moi – Ah oui... pardon. Merci...

Ma main tremblante s'avance vers le gobelet.

Dame – Ça va aller mon petit ?

Je la regarde un petit moment avant de hocher la tête et de me saisir du verre en carton. Je me décale finalement de la machine sauf que mes jambes ne me tiennent plus du tout. La petite mamie s'affole mais des bras me rattrapent avant que je ne tombe. Un bras enroule ma taille et l'autre rejoint ma main qui tient le café, empêchant celui-ci de se répandre sur mon tee-shirt. Je frissonne en sentant la chaleur du torse contre mon dos. Je le reconnais directement.

??? – Ne vous inquiétez pas madame, je m'occupe de lui.

La dame semble rassurée mais me demande tout de même.

Dame – Ça va aller maintenant ? Tu connais ce jeune homme ?

Je fais un petit sourire tout en hochant la tête à nouveau. Elle me fait un dernier sourire et se retourner vers la machine à café.
On s'éloigne jusqu'à arriver près d'une rangée de chaises. Le café m'est retiré des mains et il m'oblige à m'asseoir. Ce que je finis par faire.