Chapitre 52

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Il me caresse le dos et me serre davantage contre lui, essayant de faire cesser les coups contre lui. Essayant de m'apaiser. Après de longues heures, il réussit. Je somnole contre lui, reniflant de temps à autre.

Neil – Où est ton père ?
Moi – J'en sais rien...

Je réponds la voix enrouée. Il hoche la tête, caressant toujours mon dos. Et je finis par m'endormir. Contre lui. Les joues baignées de larmes.

??? – Ashton ! Où tu es ?!

Je me réveille en sursaut et Neil me stoppe gentiment, m'empêchant un réveil encore plus brutal. Il semble à la fois inquiet et énervé. Dadou ouvre la porte à la volée et se précipite vers moi. Il s'assoie sur le lit et me tire contre lui, me serrant.

Zackäry – Ashton... mon Ashton...

Et je comprends qu'il est en pleine crise. Alors je le laisse se rassurer. Je suis encore un peu dans le brouillard mais quand je vois tonton Ty' arriver à l'encadrement de la porte, je comprends qu'un truc ne va pas. Et ça me revient de plein fouet. Je tremble d'un seul coup et des larmes roulent sur mes joues sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Je sers alors mon père contre moi et il me caresse le dos, comme quand j'étais petit et que je faisais des cauchemars. J'ai juste envie de disparaitre. Ne pas avoir à vivre ça. Je veux que papa revienne et qu'on soit à nouveau une famille. Je n'ai même pas eu le temps de lui dire au revoir.

Zackäry – Ça va aller mon bébé. Tout va bien aller. Ça va aller.

Il semble toujours pris dans sa crise. C'est comme s'il me rassurer pour se rassurer lui-même en fait. C'est à la fois... rassurant et inquiétant. Étant petit, je ne comprenais pas ses crises... papa venait toujours derrière et me disait que dadou avait besoin de se rassurer. Que c'était... une peur un incontrôlable mais qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Et puis, selon les années, j'ai su reconnaître ses crises de sa personnalité on va dire... C'est parfois très déstabilisant. Surtout la nuit en fait. En quand je dors comme maintenant. Le truc c'est que maintenant que papa... papa n'est plus là, je sens que ses crises vont être de plus en plus fréquentes. Et si ça se trouve... il ira voir un psy, comme il me l'avait dit.
On reste longtemps enlacés comme ça. En fait, jusqu'au moment où je prends la parole.

Moi – Dad, je vais bien... tu peux me lâcher maintenant...
Zackäry – Mais...
Moi – Dadou, je t'assure que ça va...

Il se décale lentement et me regarde. Tout de suite ses yeux se font inquiets lorsqu'il remarque mes larmes. Il vient directement les sécher à l'aide de ses pouces et me caresse les joues.

Zackäry – Hey.... ça va aller mon bébé...

Je lui fais un petit sourire qu'il me rend également. Puis je regarde mon oncle furtivement et il comprend.

Tyler – Zack, aller viens.
Zackäry – Tyl...
Tyler – Zackäry Christian Rhoshandiatellyneshiaunneveshenk-Larryston, ton fils va bien. Décrispe et ramène-toi. Il faut qu'on parle.

Mon père se tourne vers moi comme pour s'assurer que ce qu'il dit est vrai. Après quoi, il m'embrasse le front et sort ensuite de ma chambre, suivi de près par son frère. Une fois la porte refermée, je me laisse tomber contre Neil qui m'attire un peu plus contre lui. Il me sert dans ses bras mais je ne fais rien. Je suis ailleurs. Complètement dans ma bulle. Je ne veux pas lui parler et pourtant, sa présence me rassure. D'un côté j'aimerais être complètement seul et pourtant je ne veux pas qu'il me quitte une seule seconde. C'est totalement contradictoire et très chiant.

Neil – C'était une crise... ?
Moi – Mm...

Je le sens hocher la tête. Je ne dis rien. Il émet un mini soupire.

Relève-moi....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant