Relève-moi....

Chapitre 55

Neil sursaute avant de démarrer directement et de se diriger vers la plage. Tout de suite je remarque la voiture de mon père. Je descends à la va vite et me ru sur le sable. Je vois mon père, ses chaussures à la main, devant la mer. Il la contemple. Et je ne peux m'empêcher de soupirer de soulagement.
Je reste longtemps à le regarder avant de finalement me diriger vers lui. Arrivé tout près, je pose ma tête contre son dos. Il sursaute.

Moi – Tu m'as fait peur. Encore....

Je le sens mal à l'aise mais il soupire.

Zackäry – Excuse-moi. Mais tu sais mon cœur, je suis un grand garçon. Je peux prendre des décisions tout seul.

Je souris quelque peu avant de me relever et me mettre face à lui.

Moi – Hum... Je sais merci dad. Mais tu pourrais... je ne sais pas, prévenir où tu vas par exemple.

Un maigre sourire prend place sur son visage avant qu'il ne me sert contre lui.

Zackäry – T'as raison. Excuse-moi. Encore.
Moi – Ça va.

Après quelques minutes, Neil nous rejoint. On reste devant la mer longtemps avant de tous rentrer à la maison. On décide de manger un poulet aux olives préparé par... ba dum tsss... MOI ! Quand je suis stressé, triste ou même en colère, j'apprends de nouvelles recettes... je vous dis pas le nombre de recettes que j'ai emmagasiné ces derniers temps. On mange donc tranquillement avant que papa n'aille faire la sieste. Il dit ça mais je suis sûr que ce n'est pas réellement ce qu'il. Il s'enferme dans le bureau. Et comme y'a un canapé donc bon...
Je soupire avant de regarde le plafond de ma chambre où je suis depuis quelques instants avec Neil. Soudain je me relève et le regarde. Il fronce les sourcils.

Neil – Qu'est-ce que t'as l'intention de faire toi encore ?
Moi – J'ai... envie de... lire les autres textes.
Neil – C'est une très mauvaise idée.
Moi – M'en fiche... !

Je sors de ma chambre, et comme je m'y attendais, Neil ne me suit pas. Il me lance plutôt un regard désapprobateur auquel je réponds avec en tirant la langue. Il hausse les épaules avant de soupirer. Je n'y fais pas attention et m'introduis dans la chambre de mes parents. Enfin.... de dadou. Je soulève le matelas et récupère le petit carnet avant de retourner incognito dans ma chambre. Je referme la porte et m'installe sur mon lit avant d'ouvrir le cahier, là où j'y étais. Tout de suite je reprends ma lecture.

{Il voulait que je garde espoir. Il voulait que je continue à vivre. Mais je n'y arrive plus. Je me réveille en pleine nuit pour me rendre compte que je dors seul. Je fais des cauchemars horribles et il n'est même plus là pour me consoler. Parfois lorsque je veux lui raconter quelque chose, il n'est même plus là pour m'écouter. Je me sens terriblement seul. Terriblement mal. C'étaient des choses simples mais je ne peux plus les faire. Plus avec lui. Et je ne pourrais plus jamais le faire de toute ma vie. Il y a un vide en moi. Et il y en aura un jusqu'à la fin. J'aimerais qu'il soit là. Qu'il revienne. Qu'il me dise que c'était une farce pour x raison et qu'il me promette de ne plus jamais s'en aller. De rester avec moi. Avec moi pour toujours. Qu'il me dise qu'il ne me quittera plus. Je l'aime tellement. Il m'a tellement appris et tellement donné. Et je me rends compte que je n'ai jamais su le remercier comme il fallait. Il m'a toujours dit que je lui suffisais mais c'est faux. Et je m'en rends compte que maintenant. Comment aurais-je pu lui suffire à moi tout seul ? Je n'aurais pas pu. Je ne lui ai pas suffi et je m'en veux. Je m'en veux tellement de ne pas avoir su faire autant de pour lui, qu'il en a faites pour moi. Mais je lui en veux à lui aussi. Je lui en veux de m'avoir menti sur quelque chose d'aussi important pour moi. Et peut-être que je veux simplement me punir. Me punir d'être tombé amoureux de lui. Alors je renvoie la faute sur lui... puis sur moi... et encore sur lui. Mais ce n'est ni ma faute ni la sienne. Il a fallu que ça se passe ainsi et c'est ainsi que ça s'est produit. J'en veux à tout le monde pour ça mais personne n'est fautif. Je n'ai pas demandé ça mais c'est ce que j'ai eu. J'aimerais que ça s'arrête.}