Chapitre 6

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Dylan – Pourquoi tu souris comme ça ?
Moi – Je t'aime toi !

Je me jette sur elle et l'enlace tandis qu'elle grogne.

Dylan – Ouais je sais... lâche-moi maintenant... !

Je ris. On s'assoie ensuite et parlons de tout et de rien. Puis ça sonne. On retourne en cours et j'écoute du début à la fin. Je trouve que l'éco, c'est très intéressant. Et puis, peut-être un jour, je reprendrais l'entreprise de papa. Je ne sais pas si j'en ai envie. Mais je ne pense pas que ça me dérangerait. J'aime tout ce qui touche à l'économie et ce serait un plaisir pour moi de suivre mon père. M'enfin... pour l'instant, je n'y suis pas encore. Je fais de mon mieux et je veux que mes parents soient fiers de moi.
Quand le cours se termine, deux heures de cours, je sors après avoir rangé mes affaires et vais devant l'établissement, attendant mon père.

??? – Pourquoi ?

Je sursaute et me retourne. Je soupire quand je vois ses yeux bleus...

Moi – Pourquoi quoi ?
Neil – Pourquoi tu veux tant être ami avec moi ?
Moi – Parce que j'en ai envie.

Il me regarde surprit.

Neil – Pardon ?
Moi – Depuis... combien de temps tu traine... seul... ?

Je suis un peu mal à l'aise de lui poser une question aussi indiscrète mais ça n'a pas l'air de le déranger parce qu'il sourit.

Neil – Aussi longtemps que je m'en souvienne !
Moi – Sérieux... ?!
Neil – Bah ouais ! Pour moi c'est normal... d'être seul !
Moi – Je ne te crois pas.

Il lève les sourcils.

Neil – Ah bon, pourquoi pas ? Tu ne me connais pas.
Moi – Enfant on cherche toujours à se faire des amis. Et même si tu es fils unique – ce dont je n'ai aucune idée – tu es forcément resté avec quelqu'un un temps... un petit temps...
Neil – Alors je n'en ai pas le moindre souvenir.
Moi – Alors peut-être vaudrait-il mieux que tu t'en créer ?
Neil – Pourquoi faire ?
Moi – Pour t'ouvrir à la vie... ?

Il rit.

Neil – La vie... ? C'est ça ton argument... eh bah j'espère que tu trouveras mieux parce que là... tu ne m'as pas du tout convaincu.

Il s'apprête à partir mais je le retiens.

Neil – Tu viens de trouver un autre argument peut-être ?
Moi – Euh... l'amour... ?

Je lève mes yeux vers lui. Les siens se font durs et il se décale de ma prise.

Neil – L'amour, ça n'existe pas.
Moi – Si !
Neil – Tu y crois vraiment ?
Moi – J'y crois.
Neil – Très bien... prouve-le.

Il me fait un petit sourire avant de s'en aller.

??? – Ashton !

Je sursaute avant de secouer la tête et de me diriger vers la voiture de dadou.

Moi – Salut !
Zackäry – Ta journée ?
Moi – Pas mal... !
Zackäry – C'était lui n'est-ce pas ?

Je me tourne vers mon père qui est concentré sur la route. Je baisse quelque peu les yeux avant de soupirer.

Moi – Ouais... c'était lui.
Zackäry – Un problème ?
Moi – Est-ce que... tu croyais à l'amour avant de te mettre avec papa ?

Mon père me regarde surprit par ma question.

Moi – Non mais tu sais... l'amour vrai quoi.
Zackäry – Euh... tu m'en bouche un coin là... Comment te dire.... Bon, je vais y aller direct... non. Je n'y croyais pas du tout. Pour moi les partis de baise c'était ce qu'il y avait de plus... commun à l'amour on va dire.
Moi – Vraiment... ?
Zackäry – Mon chéri, l'amour c'est pas quelque chose de facile ! Oh ça non tu peux me croire... mais... il existe. Et tu ne dois pas en douter.
Moi – Moi, je n'en doute pas. C'est Neil qui a du mal. Il m'a dit que... qu'il était seul depuis toujours. Je ne l'ai pas cru. Je veux dire, c'est impossible d'être seul toute sa vie si ?
Zackäry – J'en sais rien. Tu ne peux pas savoir. Peut-être que si.
Moi – Mais c'est trop triste !
Zackäry – Ouais, ça l'est mais... l'être humain est fait pour vivre en société... la solitude, c'est la mort.
Moi – Dadou !
Zackäry – Quoi ? Si j'étais resté seul toute ma vie, je suis sûr que je serais déjà mort... !
Moi – C'est pas un truc dont j'ai envie de parler...
Zackäry – Excuse-moi mon ange. J'en parlerais plus promis.
Moi – Dis... ?
Zackäry – Oui ?
Moi - C'était comment votre premier baiser à papa et toi ?
Zackäry – C'était... disons que nous nous étions beaucoup rapprochés et... On était sur un toit, évidemment, pour faire romantique, c'était le coucher du soleil hein... et je ne suis pas à l'aise avec les hauteurs, alors ton père m'a pris par la taille, pour me rassurer.... Et... il m'a embrassé. C'était waouh ! Ouais... vraiment...
Moi – Comment t'as réagis ?

Relève-moi....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant