Chapitre 53

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Je me réveille dans mon lit, complètement affalé contre mon petit-ami. Je regarde son téléphone et constate qu'il est encore tôt. Je repose alors mon visage contre lui et le regarde dormir.
Après de longues minutes, il finit par se réveiller doucement. Je continu de le regarder. Il m'apaise. Il me rend un peu plus serein. Je l'aime. Comme dadou aime papa. Comme dadou... aimait... papa.
J'essaie de retenir mes larmes mais n'y arrive pas et elles coulent les unes après les autres. Mon petit-ami me serre contre lui et m'embrasse le front délicatement, tout en me caressant le dos.
On finit par nous lever puis allons dans la cuisine. Je ne mange presque rien. Dadou descend enfin et vient s'asseoir près de moi. Je le regarde longuement et lui aussi. Il finit par prendre la parole.

Zackäry – Cet après-midi.... c'est....

Mes larmes coulent doucement sur mes joues avant que je ne m'approche de mon père pour le prendre dans mes bras. Toute la matinée, on reste dadou et moi, au lit, tandis que Neil, son père et oncle Tay préparent tout pour cet après-midi.
Mon père me caresse le visage délicatement. Nous ne disons rien. Nous partageons notre peine. Nous essayons de tout relâcher avant cet après-midi. Même si je sais pertinemment que nous allons pleurer, tous les deux. Mais j'ai peur. J'ai peur que ce soit trop dur pour dadou de se retrouver là-bas... avec tous ces gens vêtus de noir. M'enfin...
Soudain je sens les caresses de papa s'arrêter. Je relève mon regard vers lui, interrogateur. Il passe sa langue sur ses lèvres longuement avant de prendre la parole.

Zackäry – Tu sais...

Je le regarde toujours, ne voulant pas l'interrompre. Il sourit quelque peu.

Zackäry – Je crois que ton père tenait vraiment à ce que j'appelle ce chien « Isa »...

Je souris quelque peu, attrapant la main de mon père dans la mienne.

Zackäry – C'est ce que je vais faire. Parce que Dieu sait que même s'il est plus vraiment là... Je sais qu'il saura que j'ai choisi... de l'écouter... comme toujours... comme toujours et à jamais.

Ses larmes roulent le long de ses joues et je ne peux m'empêcher de pleurer avec lui. Il me fait un maigre sourire puis reprend ses caresses sur ma joue.

Zackäry – Il est tout ce que je rêvais d'avoir... j'ai eu mon bonheur... et je l'emporterais avec moi jusqu'à la fin...

Il sourit avant de me regarder plus franchement.

Zackäry – Tu sais que c'est lui qui m'a dit que je ferais un bon père ?

Je souris à mon tour.

Zackäry – Il était persuadé que je ne serais pas.... comme mon père... J'avais tellement peur de ne pas être à la hauteur. C'est pour ça que je fais des crises. Parce que... j'ai toujours eu peur de te faire du mal. J'ai toujours eu peur de perdre le contrôle et...

Il ferme un instant les yeux avant de se ressaisir.

Zackäry – Mais ton père a toujours cru en moi. Il savait que je serais... à la hauteur. Il savait que je ferais un bon papa pour un petit garçon... ce petit garçon... mon petit garçon... Viens là...

Il me sert contre lui et on reste comme ça. Jusqu'à tard. En fait, jusqu'à que tonton Tay et Neil viennent nous chercher. Je me résigne finalement à quitter le confort et réconfort des bras de papa et me laisse entraîner dans ma chambre par Neil. C'est lorsqu'il sort mon costard noir que je constate que lui est déjà habillé. Je contemple le vêtement longuement avant de secouer la tête.

Moi – Je ne veux pas... le mettre...
Neil – Je sais lupin... mais...
Moi – Neil je... je ne veux vraiment pas le mettre....
Neil – Mon amour, s'il te plaît. Fais-le pour ton père au moins.

Relève-moi....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant