Chapitre 42

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Je me racle la gorge. « Sauter ».... c'est le mot qu'il a employé et franchement, ça me donne envie de vomir.

Moi – Moi aussi je t'aime papa.

Il sourit avant de me rapprocher encore une fois de lui et me serre contre lui. Et je craque.

Moi – Je.... je ne veux pas que tu t'en ailles...
Isaac – Tout le monde doit s'en aller à un moment ou un autre mon ange.
Moi – Oui mais... c'est pas juste...
Isaac – Rien n'est jamais juste mon cœur.
Moi – Comment tu fais ?
Isaac – Comment je fais quoi ?
Moi – Je... j'ai l'impression que tu t'en fiches...

Je murmure dans un souffle. Il sourit quelque peu, me caressant le visage.

Isaac – Je ne m'en fou pas mon ange, simplement, je vais mourir et je pense avoir passé une assez longue vie. Je ne regrette rien de tout ce que j'ai pu faire. Et je ne veux pas que vous soyez triste de mon départ parce que je suis très heureux.
Moi – Papa, nous ne voulons pas vivre sans toi, c'est pourtant simple à comprendre.
Isaac – Oui, j'entends bien. Mais je suis humain. Et chaque être humain meurt. Ashton, vraiment, je me sens bien. Je vais bien, et ça ira, d'accord ?
Moi – Mm...
Isaac – D'accord ?
Moi – Oui, d'accord...

Il sourit avant de poser un bisou sur ma joue. Je secoue la tête avant de sourire à mon tour et de lui embrasser la joue également.

Moi – Quelle heure il est ?
Isaac – Il doit être environ six heures du matin.
Moi – Quand est-ce que tu vas pouvoir sortir ?
Isaac – Dans la journée je suppose.
Moi – Ok.

- Plus tard –

??? – C'est l'heure de manger les garçons !
Moi – On arrive dad !

Nous sommes finalement rentrés à la maison. Et papa est cloué au canapé. Parce que dad ne veut pas qu'il se fatigue. Ou plutôt, il préfère qu'il se repose, sous ordre du médecin. Même si papa est très têtu. D'ailleurs, celui-ci refuse que l'on mange dans le salon sous prétexte qu'il va « très bien ».
Et dadou a fini par accepter. Du coup, il l'aide. Même si papa peut très bien se déplacer seul, dadou est tellement stressé et veut tout bien faire. Donc voilà.
Neil et moi nous installons tandis que dadou va aider papa.

Isaac – Zack... je vais très bien mon ange. Tu peux me lâcher.
Zackäry – Isaac, laisse-moi faire ça s'il te plaît.
Isaac – Mais...
Zackäry – S'il te plaît.
Isaac – Très bien...

Dadou sourit avant que papa ne s'assoie. Il nous sert et nous mangeons. Dans un silence de mort. Ou presque.

Isaac – Alors Neil, mon fils est un bon coup ?

Neil s'étouffe avec sa viande et je fais de même avec mes légumes. Je relève les yeux vers mon père tout comme dadou et Neil.

Moi – Papa mais... ?!
Isaac – Eh bien au moins, ça fait réagir.

Je secoue la tête. Non mais c'est une blague. Sauf que Neil explose de rire. Je me tourne vers lui, choqué.

Moi – Neil ! Ce n'est pas drôle !
Neil – Oh pardon lupin mais... c'est nerveux.

Il essaie de se retenir de rire et baisse les yeux. Je soupire de frustration. Finalement je me lève, laissant ma fourchette dans mon assiette. Je les regarde avant de soupirer encore.

Moi – Franchement, je vois pas comment vous pouvez rigoler dans un moment pareil... !

Je me dirige vers ma chambre et claque même la porte avant de m'affaler sur mon lit. Non mais ils sont vraiment sérieux ?!
Je soupire tandis que quelqu'un entre dans ma chambre.

Relève-moi....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant