Chapitre 32 - S2

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Les jours et les semaines passent. Je fais le voyage Paris, la Suisse toutes les semaines. J'étais un peu sur la défensive au début, voir même un peu gêné mais au fur et à mesure du temps, on a beaucoup discuté et on s'est plus ou moins rapproché. Disons que j'accepte quand il veut me faire un câlin ou me prendre la main mais c'est tout. Je sais que Matt aimerait m'embrasser mais pour l'instant, je ne peux pas. J'ai un blocage de ce côté-là.

Aujourd'hui, on se promène dans le jardin. Il fait un temps magnifique et la vue sur les Alpes est superbe. Je soupire en souriant et en regardant partout autour de moi.

Matt (souriant) : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Moi (souriant) : Quand je regarde le paysage, je me dis que cet endroit est vraiment magnifique.

Matt (observant autour de lui) : C'est vrai que j'ai vraiment de la chance d'avoir trouvé un endroit comme ça. Ça aurait pu être pire.

Moi (rêveuse) : J'adore la Suisse. C'est si beau !

Matt (s'arrêtant de marcher) : Je connais des choses encore plus belles !

Moi (étonné) : Ah oui ? Et quoi ?

Matt (petit sourire) : Toi ! Tu es sublime aujourd'hui.

Moi (rougissant) : Arrête de me dire des choses comme ça. Je vais finir par y croire.

Matt (riant) : Mais tu peux parce que c'est vrai ! (Me prenant la main) : Viens on va s'assoir.

On trouve un banc à l'écart et on s'y assoit côte à côté.

Moi (petit sourire) : Tu sais que je te dis que j'adorais la Suisse, ce n'est pas des paroles en l'air. Les enfants seront en vacances d'ici une quinzaine de jours et j'ai décidé de venir m'installer par ici pendant les mois d'été. Comme ça, je pourrais venir te voir plus souvent. Vu que maintenant, les médecins t'ont autorisés les visites trois fois par semaine.

Matt (plein d'espoir) : C'est vrai ? Tu vas faire ça ?

Moi (approuvant en riant) : Mais oui ! Et j'ai déjà trouvé mon bonheur. Un ravissant chalet de montagne à trois kilomètres d'ici.

Matt (me serrant soudain contre lui) : Génial !!! Je suis super content. Je dois t'avouer que ça m'ennuyait de te voir prendre l'avion toute les semaines. Je sais combien ça peut être fatigant. Et en plus, je t'aurai plus souvent près de moi. J'espère pouvoir voir les enfants d'ici deux semaines maintenant. J'ai recommencé à prendre quelques kilos.

Moi (le regardant) : Je l'avais remarqué et c'est bon signe. Tu n'as plus eu de crises de manque, ni de tremblements depuis très longtemps maintenant. Tu es sur la bonne voie.

Matt (soupirant) : J'espère parce que ça fait quand même cinq mois que je suis là. Et j'ai hâte de reprendre une vie normale avec les enfants et toi surtout. (Posant une main sur ma joue) : Tu me manques de plus en plus.

Je tourne la tête vers lui et son visage se penche vers moi lentement. Nos lèvres ne sont qu'à quelques millimètres l'une de l'autre. Elles se frolent presque. Mais au dernier moment, je détourne la tête le regard embué.

Moi (bredouillant) : Je ... je suis désolée... Matt... mais, c'est trop tôt pour moi... tu comprends...

Matt (relevant mon menton et me regardant dans les yeux) : Maëlle, ma puce. Ne t'inquiète pas, c'est pas grave. Je comprends parfaitement. Tu n'es pas encore prête.

Moi (les larmes aux yeux) : J'aimerai oublier... mais je n'y arrive pas.

Matt (prenant mon visage entre ses mains) : Eh ma puce ! Y'a pas de souci ! Je t'ai fait beaucoup de mal et tu n'es pas encore prête à me pardonner. Je ne t'en veux pas. Il te faut du temps et je suis prêt à te donner tout ce que tu voudras. Je suis quand même mal placé pour te dire le contraire, je crois.

Une revanche sur la vie - Tome 1 et tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant