Chapitre 26 - S2

683 26 19
                                    

Moi (effaré) : Bon Dieu ! Mais qui est mort ? Qui est à l'appareil ? Répondez ! Maman ? Maman, c'est toi ?

Brigitte (reniflant) : Oh mon chéri !

Moi (restant calme) : Maman, explique-moi ce qu'il se passe ? Qui est mort ?

Brigitte (se remettant à pleurer) : C'est papa ! Papa est mort !

Moi (atterré) : Non... Non, non, non !!! C'est pas possible ! Tu dois te tromper !

Brigitte (d'une petite voix) : Il a eu un accident et il est mort !

Mon Dieu !! Tout mais pas ça ! Faites que ce soit faux !!! Pas lui !!! Je suis si abasourdi que j'en échappe mon téléphone sur le lit. Maëlle le récupère sans vraiment comprendre ce qu'il se passe. Elle le met à son oreille.

Maëlle (hésitant) : Brigitte ? C'est Maëlle. Vous avez un problème ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Brigitte (pleurant toujours) : C'est André ma chérie ! Il vient de se tuer en voiture. Qu'est-ce que je dois faire ?

Maëlle (calme) : Ecoutez Brigitte, on va venir à Strasbourg. Je suppose que vous n'avez pas prévenu Julien ?

Brigitte (reniflant) : Si, je l'ai appelé juste avant vous.

Maëlle (d'une voix rassurante) : On prend le premier avion et on arrive d'ici peu. Ne vous inquiétez pas, on s'occupe de tout. D'accord ?

Brigitte (d'une petite voix) : Merci ma chérie. Je vous attends. A plus trard.

Maëlle raccroche le téléphone et reste là sans bouger à me regarder. Je suis toujours un peu secoué par l'annonce de ma mère. Et je n'arrive même pas à le croire tellement c'est irréel. Je tourne la tête vers ma femme et une larme coule sur sa joue. Je la prends alors contre moi et je me mets à pleurer comme un bébé. Un chagrin immense m'envahie. Je viens de perdre celui en qui je croyais le plus. Mon meilleur ami, mon père, mon exemple. Je suis orphelin de son amour. On reste comme ça quelques minutes et puis des coups frappés à la porte d'entrée se font entendre.

Maëlle (murmurant) : Ce doit être Julien. Je vais ouvrir. Enfile un jean et un tee-shirt. On t'attend en bas.

Elle met son peignoir et descend rapidement mais sans faire de bruit dans le hall d'entrée. Je me lève lentement. Je suis au ralenti. Je m'habille et je rejoins les autres en bas. Julien est là. La mine défaite et les yeux rougis par les larmes. Quand il me voit, il se précipite vers moi et on se serre très très fort l'un contre l'autre en pleurant.

Julien (reculant) : Je n'arrive pas à le croire. Papa ne peut pas être mort. C'est pas vrai !

Moi (essuyant mes larmes) : Je sais. Je me suis dit la même chose.

Maëlle (de la cuisine) : Venez ! Je vous ai préparé un café. Je vais appeler l'aéroport pour savoir quand nous pouvons partir pour Strasbourg. Si jamais, il n'y a pas de vol rapidement, on louera un appareil. (Regardant Julien) : Steph vient avec nous ?

Julien (haussant les épaules) : C'est que nous n'avons pas encore de nounou et c'est assez délicat d'amener Noah avec nous. Donc, je pense qu'elle va être obligée de rester à Paris.

Maëlle (prenant son téléphone) : Je vais appeler Annie pour qu'elle vienne garder les enfants pendant notre absence et je peux lui demander de garder Noah aussi si tu veux.

Julien (approuvant) : J'appelle Steph et je te tiens au courant...

Je les observe entrain de bavarder mais en fait, je ne suis pas là. Je ne sais même pas ce qu'ils se sont dit. Comment est-ce que je vais faire sans lui ? C'était mon pilier et mon repère pour garder les pieds sur terre. Il y a Maëlle bien sûr, mais avec mon père j'avais une relation privilégiée. C'était plus qu'une relation père-fils.

Une revanche sur la vie - Tome 1 et tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant