Jeanne, Thalia, Egor, Mardi 24 novembre 2015, Zone portuaire de Londres.

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Thalia n'avait pas chômé durant son absence, comme put le constater Jeanne lorsqu'elle pénétra dans le hangar. Les différents "compartiments" étaient séparés par des gigantesques planches (de celles que l'on voyait devant certains bâtiments en construction) en attendant que des murs soient installés. Il y avait, encore en construction, une partie réservée aux appartements, une à la salle de réunion et une autre, très grande, aux entraînements ou aux éventuelles démonstrations de pouvoirs. La future salle de réunion était déjà meublée et c'est là qu'ils installèrent Egor le temps des travaux. Pour garder un minimum de couverture face aux responsables desdits travaux, Thalia avait prétendu mettre en place un foyer pour aider les migrants en attendant qu'ils trouvent leur place au sein du pays. Ce mensonge, au fond, n'en était pas réellement un : leur but était d'accueillir et d'aider au mieux les personnes détenteurs de dons face aux dangers, apparament omniprésents, actuels. Jeanne avait déjà résumé les choses à Egor dans l'avion mais elles considérèrent toutes deux qu'une explication approfondie ne pourrait qu'être bénéfique à leur collaboration avec le jeune homme. Tous trois prirent donc place sur les fauteuils déjà présents dans la salle improvisée et Thalia prit la parole afin d'expliquer les choses comme elles devaient l'être. Elle lui expliqua le gros des travaux de feu le professeur Arnson, puis elle lui raconta qui était la jeune femme de qui il avait fait la connaissance la veille, ou plutôt ce que Thalia savait de cette dernière. Elle lui dit que si elle avait démarré cette initiative, c'était tout d'abord afin de tirer de leurs dons tous les potentiels avantages. Mais surtout, parce qu'elle se disait que si la jeune asiatique avait souhaité tuer le professeur au même moment où celui-ci finissait un travail la concernant, entre autres, cela pouvait difficilement être une coïncidence. Le rapport de Jeanne concernant la rencontre de lundi n'avait fait que confirmer sa pensée. Ce qui lui fit se dire qu'il faudrait certainement accélerer les choses, car visiblement la femme et son probable employeur étaient à la recherche de tous les mutants. Et ça, certainement pas pour leur faire un câlin, vu la violence et l'acharnement de ces gens. Une fois la réunion improvisée terminée, Jeanne et Egor se retirèrent. Elle voulait absolument voir quel était son niveau de capacités de ses propres yeux. pendant ce temps, Thalia resta dans la pièce, repensant à la seule conversation (excépté celle au téléphone) qu'elle avait eu en privé avec Mark.

C'était le fait qu'il ait parlé du professeur sans qu'elle lui en ait parlé qui avait éveillé sa curiosité. Elle ne croyait pas tant au surnaturel mais comment expliquer alors le fait qu'il le connaissait. Lui-même avait plutôt pensé à des visions prémonitoires mais Thalia avait élaboré une théorie à ce sujet. En admettant qu'il y ait bien quelque chose après la mort, il se pouvait qu'on continue quand même à exister quelque part. Si on combinait son idée avec la théorie majeure des univers parrallèles, on obtenait un résultat sinon réaliste, en tout cas, pas impossible. Elle supposait qu'il soit une sorte de pont entre deux réalités, deux univers. Dans l'un des deux, le professeur aurait survécu. Elle se dit que ça expliquait probablement son constant air absent. Avec ces informations, elle avait préféré faire particulièrement attention à Mark, il lui serait certainement très utile. Plus que n'importe lequel d'entre eux. Elle en vint à se demander où il en était dans sa mission à ce moment précis.

Des dieux parmi les hommes (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant